Dieu et homme?

Jésus peut-il être Dieu et homme en même temps? Le christianisme est-ip une secte de Jésus?

Le Poème d‘Ephrem le Syrien (306-373) nous éclairera.

« Si les œuvres de Jésus prouvent qu’il est Dieu, Ses souffrances prouvent qu’il était homme.
S’il n’était pas homme,
Quel est celui qui reposa dans une crèche,
Éprouva la faim, la soif, la lassitude, pleura la mort de Lazare ?
S’il n’était pas Dieu,
Quel était ce même enfant
À qui les bergers vinrent rendre hommage à Bethléem, Aux pieds duquel les mages déposèrent leur offrande ?
S’il n’était pas Dieu,
Qu’était-il pour commander à la nature,
Changer l’eau en vin, calmer les tempêtes Nourrir les foules avec cinq pains et deux poissons ?
S’il n’était pas Dieu,
Qu’était-il pour remettre les péchés,
Répandre le Saint-Esprit sur les apôtres Et ébranler la terre jusqu’en ses fondements à l’heure de sa mort ?
S’il était homme quand il s’écriait : “Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?”
Il était Dieu
Quand il promettait au brigand la félicité du paradis, Quand il brisait les chaînes de la mort par sa résurrection, Quand il s’élevait vers le ciel et allait y prendre place à la droite de Dieu son Père ». S’il n’était pas Dieu et homme tout à la fois,
Les prophéties n’auraient pas reçu leur accomplissement, Et l’espérance du salut serait illusoire.
Oui, ô Jésus, tu es Dieu, parfaitement Dieu et homme. Tu es à la fois du ciel et de la terre, De l’éternité et du temps. Gloire te soit rendue aux siècles des siècles ! »

Presse : Père violent devant la justice

20minutes.ch 2022-08-02

Coups de pied, insultes et menaces: une adolescente congolaise en a subi pendant des mois, après son arrivée en Suisse, en 2018, où elle a retrouvé son père. Outre les violences de la part de ce quadragénaire, décrit comme alcoolique et lunatique, elle était sous sa surveillance étroite et elle devait se rendre deux trois fois par semaine chez les Témoins de Jéhovah.

C’est après que son père l’a menacée de la «jeter par-dessus le balcon», en septembre 2020, qu’elle s’est confiée à l’école, laquelle a saisi les autorités. Le Congolais, jusque-là inconnu de la justice, vient d’être condamné à 50 jours-amende avec sursis pour violation du devoir d’assistance ou d’éducation et voies de fait qualifiées. Sa fille, placée fin 2020, est aujourd’hui majeure.

Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison ? (J.M. Nicole)

Note de Vigi-Sectes:

Divers sites francophones abondent déjà en littérature sur les témoins de Jéhovah, d’autres site comme info-sectes.org excellent encore sur le sujet, avec des informations plus actuelles.

Nous présentons tout de même cette ancienne brochure (1957), en raison de son caractère historique et pour honorer la simplicité et la fidélité de nos prédécesseurs. Il est intéressant de comparer le discernement apologétique à différentes époques.


ÉDITEURS:

INSTITUT EMMAÜS Vennes-Lausanne
GROUPES MISSIONNAIRES
Vevey

La matière de cette brochure a paru sous une forme légèrement plus développée dans la revue de la faculté libre d’aix-en-provence, «études évangéliques», avril-juin 1950.

PRÉFACE

L’attitude courageuse de plusieurs objecteurs de conscience dans les rangs des Témoins de Jéhovah a rendu ce mouvement sympathique à bien des gens. L’ignorance du public à l’égard des enseignements de la Bible facilite, hélas, sa propagande. De plus, le manque de clarté des livres publiés par les Témoins de Jéhovah, n’encourage pas les vrais amis de la Bible à étudier ces ouvrages pour être en mesure d’y répondre.

Aussi les Témoins de Jéhovah auront-ils fatalement accès auprès d’un bon nombre de personnes, auxquelles ils ne laisseront en définitive que ce qui seul est clair dans leur enseignement, savoir la négation des doctrines chrétiennes fondamentales et le mépris de toutes les églises sans discrimination.

Il faut donc être reconnaissant à M. le professeur J. M. Nicole d’avoir fait l’étude objective et pleine de charité d’un mouvement suivi par des gens qui, tout en étant très sincères, propagent l’erreur.

Leur excuse est à coup sûr, leur ignorance de la Bible. Le fait de citer quelques textes arrachés à leur contexte peut impressionner les gens, mais cela ne suffit pas pour établir une doctrine et la rendre chrétienne.
Il faut aussi remercier le professeur Nicole d’avoir pris la peine de lire l’abondante littérature du mouvement. Le sousigné reconnaît humblement avoir souvent commencé la lecture d’un ouvrage édité par les Témoins de Jéhovah, mais il n’est pas sûr d’être jamais allé jusqu’à la fin. La manière dont les auteurs jonglent avec les textes et avec l’histoire, les incohérences de leur doctrine et enfin le jugement à la fois enfantin et acerbe qu’ils portent sur tous les chrétiens avaient rapidement eu raison de ma patience.
M. Nicole a écrit un ouvrage solide et facile à lire. Ses connaissances bibliques, son jugement clair et impartial, et son aménité, le qualifiaient pleinement pour une telle tâche.

Puisse cette brochure éclairer les adhérents sincères de ce mouvement, tout en préservant les chrétiens de ses doctrines néfastes.
Neuchâtel, mars 1957.
Roger Chérix.


Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison ?

I

Il arrive fréquemment dans nos villes et nos villages que nous rencontrions des colporteurs qui se déclarent Témoins de Jéhovah et qui répandent une littérature éditée par une société intitulée « Watchtower Bible and Tract Society », Inc., Association internationale des Etudiants de la Bible. Parfois les fidèles de nos églises ne savent pas quel accueil il convient de leur réserver.

Leurs brochures et leurs livres se distinguent par les teintes vives de leur couverture et de leurs illustrations. Les nombreuses citations bibliques qui s’y trouvent semblent les rendre recommandables. Leur prix relativement modique peut allécher la clientèle. L’aménité et la politesse des vendeurs leur valent bien des sympathies. Parfois aussi la douce ténacité (pour ne pas dire plus) qu’ils mettent à recommander leurs ouvrages leur permet de les placer là même où d’abord on n’avait aucune envie de les acheter.

Le mouvement qu’ils représentent est, en réalité, vieux de trois quarts de siècle déjà. Vers l’an 1870, un Américain, Charles Taze Russell, se mit à étudier les prophéties bibliques. Par des calculs sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir, il en arriva à la conclusion que le retour de Jésus-Christ devait s’effectuer à partir de 1874, et que le glorieux règne de Christ sur la terre pendant mille ans (Apocalypse 20), serait établi en 1914.

Dès 1875, il publia une première brochure intitulée « Le but et la manière du retour de notre Seigneur ». En 1878, il ()loupa ses premiers adhérents. En 1884, il fonda la Société de Bibles et traités de la Tour de Garde à Brooklyn près de New-York. Il composa successivement sept volumes sous le titre général « Aurore du Millénium ». A sa mort, en 1916, onze millions d’exemplaires de ses ouvrages, traduits en trente-six langues, étaient en circulation dans le monde. Dans les pays de langue française, ses partisans étaient connus sous le nom de Russellistes ou encore d’«Auroristes». Eux-mêmes se nommaient primitivement étudiants de la Bible, et n’ont adopté le titre de Témoins de Jéhovah que plus tard.

Après la mort de Russell, le juge J. F. Rutherford prit la tête du mouvement. Il se distingua par une activité littéraire au moins aussi vaste que son prédécesseur. En langue française il existe de lui plusieurs livres dont :

La Harpe de Dieu, Réconciliation, Délivrance, Création, Vie, Salut, Ennemis, Richesses, Jéhovah, Préparation;

sans mentionner un nombre considérable de brochures. Pendant bien des années, ce sont surtout ses ouvrages qui ont été diffusés.

En 1942, le juge Rutherford, à son tour, s’est éteint, et depuis c’est un nommé N. H. Knorr qui a pris sa place comme président de la Société. Les ouvrages qui, actuellement sont mis en circulation, ne portent pas de nom d’auteur. Nous connaissons trois ouvrages de quelque ampleur :

La Vérité vous affranchira, Le Royaume s’est approché et Que Dieu soit reconnu pour vrai !

et plusieurs brochures :

Le Prince de la Paix; Nations, réjouissez-vous ! et Les Témoins de Jéhovah dans le Creuset de l’Epreuve (les deux en une brochure); La Joie pour tous les Hommes.

A tous ces manuels il convient d’ajouter le périodique, paraissant tous les mois : La Tour de Garde.

II

Voici les doctrines essentielles qui se dégagent de ces écrits :

a) Doctrine de la Révélation :

Les Témoins de Jéhovah déclarent baser tout leur enseignement sur la Bible. Ils ont pour leurs chefs une admiration qui nous déconcerte. Lisez certaines phrases outrées comme celle-ci : « De nos jours, des hommes comme C. T. Russell et J. -F. Rutherford jouèrent un rôle de tout premier plan dans cette oeuvre mondiale des Témoins de Jéhovah, de même qu’autrefois Jésus, Paul, Pierre, Jean-Baptiste, Moïse, Abraham, Noé, Abel et beaucoup d’autres remplirent eux aussi, une mission particulièrement importante comme témoins du Très-Haut à d’autres époques. » ( Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 17, p. 228.) Cependant, nulle part les productions de ces chefs ne sont présentées comme inspirées, leur seule destination est d’exposer l’Ecriture, unique autorité infaillible.

A vrai dire, leur manière d’interpréter les Saints Livres est tout à fait surprenante. D’abord ils refusent d’admettre la différence entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

« Les hommes commettent une grossière erreur en donnant ce nom d’Ancien Testament aux livres de la Bible écrits en hébreu… La Bible… n’est… qu’un livre… et ne comporte pas deux « testaments. »

La vérité vous affranchira, p. 192, 193).

Puis nous trouvons chez eux un curieux mélange de rationalisme et d’illuminisme. On a l’impression qu’ils se sont emparés de quelques textes isolés, arrachés à leur contexte et compris d’une façon fantaisiste, et qu’ensuite, lorsque des chrétiens sérieux leur ont objecté les passages qui ruinaient leurs théories, ils ont essayé de s’en tirer par toutes sortes de subtilités.

Les Témoins de Jéhovah reprochent aux autres de déconseiller la lecture de la Bible et de nier l’inspiration des Écritures. Ce reproche, hélas, est justifié en ce qui concerne certaines fractions de l’Eglise chrétienne. Il ne saurait être adressé au protestantisme évangélique. Si des millions d’exemplaires de nos Saints Livres sont imprimés chaque année par nos sociétés bibliques, nous n’avons jamais vu une Bible ou un Nouveau Testament sorti des presses de la Tour de Garde. Des milliers de colporteurs bibliques sillonnent nos routes : les Témoins de Jéhovah font du colportage, certes, mais en général ce n’est pas la Bible qu’ils vont vendre de maison en maison, ce sont leurs livres et leurs brochures. En réalité, ce qui les intéresse, ce n’est pas de faire connaître l’Ecriture Sainte, mais l’interprétation fantaisiste qu’ils en donnent.


b) Doctrine de Dieu :

Ils sont les adversaires acharnés du dogme de la Trinité. Qu’on lise, par exemple, le chapitre 7 de l’ouvrage Que Dieu soit reconnu pour vrai ! On y trouvera des affirmations de ce genre :

« La trinité, d’origine mythologique, était en faveur autrefois chez les Babyloniens et les Egyptiens… Cette croyance fut introduite dans la , religion organisée par un ecclésiastique nommé Théophile. Un concile réuni à Nicée… confirme ce dogme stupéfiant… Depuis, le clergé a toujours défendu cette théorie nébuleuse. Que Satan en est le promoteur, cela saute aux yeux. »

Que Dieu soit reconnu pour vrai 1, p. 88


D’ailleurs, on a l’impression que les Témoins de Jéhovah se sont étrangement mépris sur la manière dont les chrétiens fidèles, à travers les âges, ont présenté les rapports entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les ecclésiastiques, pour expliquer le mystère, se seraient aidés

« de triangles mystiques, de trèfles ou d’images représentant trois êtres sur un seul cou ».

Id., p. 89.


Nous ne pensons pas qu’aucun de nos lecteurs ait jamais entendu semblables spéculations dans son église !

Entre parenthèses, lorsqu’on désire échapper aux interminables sollicitations d’un colporteur du mouvement, il suffit parfois d’aborder avec lui cette question sur laquelle il éprouve un certain malaise à s’exprimer. (Nous sortirions du cadre de cette étude en essayant de développer longuement le fondement biblique du dogme de la Trinité. Mentionnons seulement quelques textes caractéristiques :

Il y a un seul Dieu : Deutéronome 6. 4; Jacques 2. 19, etc. Le Père est appelé Dieu, Jean 20. 17; Ephésiens 1. 17, etc. Le Fils est appelé Dieu : Jean 1. 1; 20. 28; Romains 9. 5; Hébreux 1. 8; 1 Jean 5. 20, etc. Le Saint-Esprit est appelé Dieu : Actes 5. 3, 4; 1 Corinthiens 3. 16; 2 Corinthiens 3. 17.

Les trois Personnes de la Trinité sont mentionnées côte à côte, d’une manière qui montre leur parfaite égalité : Matthieu 28. 19; 1 Corinthiens 12. 4-6; 2 Corinthiens 13. 13; Ephésiens 4. 4-6, etc. Elles sont mentionnées dans le même passage dans des fonctions différentes, ce qui implique leur distinction réelle : Matthieu 3. 16-17; Jean 14. 16, 26; 15. 26; Hébreux 9. 14, etc. Elles sont présentées dans leur unité essentielle, Jean 10. 30; 14. 16-18, 23, etc. )

Si Jésus n’est pas Dieu, (Avec plus de diplomatie que de bonne foi, les Témoins de Jéhovah, à l’instar de certains modernistes, n’hésitent pas à proclamer la divinité de Jésus; mais pour eux, être divin, ce n’est pas être Dieu ) qu’est-il aux yeux des Témoins de Jéhovah ?


« Il était un dieu »

(Que Dieu soit reconnu pour vrai !, chap. 3, p. 38.)

ce qui est bien étrange; car en disant cela, sous prétexte de sauvegarder la divinité du Père seul, ils tombent dans une espèce de polythéisme, en admettant l’existence d’un être qu’on peut légitimement appeler divin et de qui le grand Jéhovah Dieu serait « complètement séparé et distinct ». (Réconciliation, p. 103. A la page 104, Rutherford soutient que « les noms de Jéhovah, Dieu tout-puissant, et Très-Haut ne figurent nulle part dans les Ecritures comme s’appliquant à Jésus ». Il oublie que dans Hébreux 1. 10-12 un texte de l’Ancien Testament adressé à Jéhovah (Psaume 102. 26-29, voir aussi verset 13) est appliqué à Jésus-Christ, que dans Zacharie c’est Jéhovah qui prononce les paroles : «ils tourneront les regards vers moi qu’ils ont percé» (Zacharie 12. 10; Jean 19. 37), et que le Seigneur revendique la toute-puissance pour Lui-même (Matthieu 28. 18).
)
Le Fils, le Logos, serait la première créature de Dieu. Les autres êtres seraient venus au monde avec sa collaboration. Il serait à identifier avec l’archange Michel. (« La Parole était un prince très élevé en dessus des autres créatures. A ce titre il était appelé Micaël; il est donc un archange employé par l’Eternel.» La vérité vous affranchira, p. 46.
)
A l’incarnation, le Logos aurait complètement renoncé sa nature céleste pour devenir homme, ni plus, ni moins. Les Témoins de Jéhovah croient à la naissance miraculeuse ( Nous ne nous arrêterons pas à certaines bizarreries dogmatiques comme par exemple celle selon laquelle l’étoile de Bethléem aurait été allumée par Satan pour inciter les mages à se mettre en route. Satan avait espéré que par ce moyen l’enfant tomberait entre les mains d’Hérode et serait mis à mort, Délivrance, ch. 9, p. 127-131.
), mais à leurs yeux, Jésus aurait été en tout point semblable à Adam, et en rien supérieur. Il aurait totalement perdu son identité première, pour devenir un autre être. Ainsi le problème de l’unité des deux natures (divine et humaine) en Christ ne se poserait plus. Seulement, la coexistence des deux natures en Christ est affirmée dans la Bible, tandis que la conception russelliste est contredite par les textes où Jésus montre qu’Il a conscience d’être toujours identique à Lui-même, avant, pendant et après l’incarnation. ( Jean 8. 58; 16. 28; 17. 5; voir aussi Hébreux 13. 8.)

D’ailleurs, nous ne sommes pas au bout des métamorphoses du verbe imaginées par les Témoins de Jéhovah. A son baptême, Jésus de Nazareth aurait solennellement renoncé à son héritage terrestre, et aurait été engendré à la nature divine :

« Dieu… le consacra par son saint esprit, et… l’engendra pour être de nouveau son Fils spirituel, et non plus un 12 Fils humain… Grâce à cette onction de l’esprit, Jésus devint 12 le Messie ». (Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 3. p. 42, 43.)

Conformément au vœu de son baptême, Jésus aurait ensuite accepté de mourir comme homme, et cela sans espoir de retour. Car sa résurrection, bien loin d’être corporelle, aurait été uniquement spirituelle. Si l’on objecte que Jésus le soir de Pâques, a déclaré qu’Il n’était pas un esprit, qu’Il avait de la chair et des os, les Témoins de Jéhovah décrètent que c’était là un corps provisoire :

« L’apparition de Jésus aux disciples eut pour but d’établir pleinement le fait qu’il était ressuscité et vivant. Il avait la puissance de créer un corps charnel, d’apparaître dans ce dernier et de le dissoudre, en tout temps; et quand il apparut aux disciples malgré les portes verrouillées, il est certain qu’il créa le corps instantanément en leur présence et qu’il le dissolu en disparaissant ».

Si l’on objecte que le tombeau est resté vide, on s’entend dire que le corps de Jésus destiné à ne pas voir la corruption a été enlevé on ne sait où et qu’« il est possible que l’Eternel l’ait conservé quelque part pour le montrer au peuple dans l’âge millénaire ». Si ce corps était resté dans la tombe, « il aurait été un obstacle pour la foi des disciples ». (Harpe de Dieu, chap. 7, p. 150-151.) Certes !

Ainsi, maintenant, Jésus n’aurait plus rien du Fils de l’homme (malgré les affirmations contraires de l’Ecriture) (Dans Jean 5. 27 et Actes 17. 3, il est dit clairement que Jésus aura conservé Son humanité au jour du jugement.); il serait redevenu un être céleste. Ajoutons que nous constatons un certain flottement dans l’usage du titre de Christ. Tantôt il est attribué purement et simplement à Jésus, ailleurs nous trouvons des affirmations comme celle-ci :

« Le Christ se compose de Jésus, la grande et puissante tête et de cent quarante-quatre mille membres ». (La Harpe de Dieu, chap. 8, p. 166.)

Quant au Saint-Esprit, pour lequel les Témoins de Jéhovah s’obstinent à ne pas employer de lettres majuscules (saint esprit), il ne serait pas une personne, mais une simple influence, une force impersonnelle. Afin de montrer combien il faut dénaturer la Révélation biblique pour soutenir cet avis, nous renvoyons le lecteur à quelques textes caractéristiques. (Le Saint-Esprit entend (Jean 16. 13), Il veut, d’une volonté délibérée (1 Corinthiens 12. 11), Il connaît (1 Corinthiens 2. 10, 11), Il est même susceptible d’être attristé (Ephésiens 4. 30), Il est un être de même nature que le Christ (Jean 14. 16), Il est associé au Père et au Fils comme étant sur le même plan qu’eux (Matthieu 28. 19; 2 Corinthiens 13. 13; Ephésiens 4. 4-6).
)

c) La notion de la Rédemption ne s’écarte pas moins de l’Evangile.

Adam, un homme parfait, a péché. En conséquence, tous les hommes, sauf Jésus, naissent « pécheurs, mauvais », destinés à vivre quelque temps sur la terre, pour tomber ensuite par leur mort, dans le néant complet.
Mais le sacrifice du Christ répare la faute d’Adam. Un homme parfait avait péché. Pour libérer l’humanité de la mort, la justice divine ne pouvait accepter « ni plus, ni moins » qu’une vie humaine parfaite.
Cette rançon permet aux hommes d’échapper aux conséquences du péché d’Adam, et de ressusciter pour subir une nouvelle épreuve, et cela dans des conditions plus favorables que la première. Adam au paradis ignorait ce qu’était le péché, avec ses conséquences. Instruits par l’expérience, ceux qui réapparaîtront sur la terre seront plus enclins résister aux tentations et à marcher dans l’obéissance.

C’est ainsi que

« les ressuscités obéissants pourront acquérir la vie sans fin ».

( Que Dieu soit reconnu pour vrai 1, chap. 8, p. 110.)

Au fond, d’après cette conception, Jésus n’aurait pas vraiment porté nos péchés sur la croix. Il aurait souffert pour le péché d’Adam. Notre salut ne serait pas dû uniquement à Ses mérites, mais à la manière dont nous saurions profiter de la seconde chance qui nous est offerte :

« La , rançon pour tous donnée par , l’homme Jésus-Christ ne donne ou ne garantit à aucun homme la vie ou la bénédiction éternelle, mais elle donne et garantit à chaque homme une autre opportunité (sic) ou épreuve pour la vie éternelle ».

(Le Plan des Ages, chap. 9, p. 161, 162. Voir aussi p. 163.)

Les rachetés sont d’ailleurs répartis en classes bien distinctes, qui se montaient primitivement à trois, et dont le nombre a été ramené à deux depuis 1935.

La première classe comporte un nombre de places strictement limité. Elle ne peut comprendre depuis le temps des apôtres jusqu’à nos jours que 144 000 individus. Ce sont eux, et eux seuls qui forment l’Église, le corps du Christ, le petit troupeau. Pour faire partie de cette élite, il faut avoir franchi plusieurs étapes :

Il faut d’abord passer par la justification, laquelle s’obtient par la foi aux avantages que Jésus nous a acquis à la croix. Cette grâce fait du croyant un être humain ayant droit aux mêmes avantages qu’Adam avant sa chute.
Ensuite il s’agit de renoncer à tout héritage terrestre pour se consacrer à Dieu et s’unir à Jésus-Christ dans son sacrifice. Cet acte de consécration est symbolisé par le baptême.

Il est suivi de la régénération par le Saint-Esprit. Alors seulement on est une nouvelle créature.

Enfin, il faut être sanctifié. Il faut rester fidèle à l’engagement qu’on a pris, consacrer sa vie au « témoignage à Jéhovah » jusqu’à la mort.

Ceux qui, fidèles à leur vœu, s’immolent complètement, passent par la mort. (Cette mort semble avoir un certain caractère expiatoire, car nous lisons

« Ces justifiés peuvent maintenant mourir avec Christ Jésus, par lequel ils ont accès auprès de Dieu. Leur corps ayant désormais droit à la vie sur terre, peut être accepté en sacrifice s’il est présenté par le Souverain Sacrificateur. » Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 23, p. 317, 318.)

Ceux des âges précédents sont ressuscités en 1918, après avoir été inconscients entre leur décès et cette date fatidique. Leur résurrection, comme celle de Jésus, est purement spirituelle, puisque, comme Lui, ils ont renoncé à tout héritage terrestre. Désormais, ce ne sont plus des êtres humains, mais des êtres spirituels, doués d’immortalité. Depuis 1918, les fidèles de première classe, à leur mort, sont transmués individuellement. Quand les 144 000 seront au complet, ils seront unis à Jésus pour former avec lui le Christ, étre à jamais son épouse et son corps, et pour régner avec lui dans la gloire céleste.
Ceux qui deviennent membres de la secte ne font pas nécessairement partie des 144 000. On ne sait d’ailleurs pas trop à quel signe distinguer les membres de cette élite. De toute façon ceux qui à l’heure actuelle ont la prétention d’en faire partie sont en très petit nombre, et bientôt il ne doit plus y en avoir du tout.

(Une classe intermédiaire avait été prévue par Russell et envisagée également par Rutherford jusqu’en 1935. Elle devait comprendre les régénérés qui n’étaient pas restés fidèles à leur vœu de consécration. Ils devaient former la « grande multitude » d’Apocalypse 7:9-17, debout devant le trône, et non assis dessus, héritiers d’une gloire céleste, mais de second ordre. Dans le cours des années, cette solution a dû paraître boiteuse.

Rutherford déclara qu’en 1935 le Seigneur transmit un message à ses serviteurs, selon lequel la « grande multitude » était une classe destinée à vivre éternellement sur la terre (Le Pauvre Consolé, dans Réfugiés, p. 45), en d’autres termes qu’elle était désormais assimilée à la deuxième classe, dont il va être question. Il semble que ce déclassement (ou reclassement, si l’on préfère) fut accueilli avec joie par la plupart des Témoins de Jéhovah, mais non par tous. Il en résultat un schisme. Certains, flétris du nom de « membres du serviteur méchant » restèrent attachés à l’ancienne manière de voir, et Rutherford les voua désormais à la condamnation irrévocable, sans aucun espoir de salut – idem. P. 51, 52).

La grande majorité des adeptes rentre dans la seconde classe de rachetés, de beaucoup la plus nombreuse, celle qui est destinée, pendant et après le millénium, à jouir de l’héritage terrestre promis à l’humanité. Il y a plusieurs portes d’entrée pour être admis dans cette classe.
En font partie, d’abord, les saints de l’Ancienne Alliance, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David, etc.

Y figurent ensuite les croyants de la période évangélique, depuis l’Ascension jusqu’au retour de Jésus, qui en sont restés au stade de la justification, sans se consacrer par la mort à eux-mêmes pour le service de Dieu.
Tous ces gens-là ressusciteront au cours du millénium, et pourront prolonger indéfiniment leur séjour sur la terre.

Il est possible, de plus, à ceux qui sont vivants aujourd’hui de s’inscrire dans cette classe de rachetés, en devenant Témoins de Jéhovah.
D’ailleurs, même lorsque la résurrection de tous les morts aura lieu, les inscriptions ne seront pas closes. Tous les trépassés auront donc, au fur et à mesure qu’ils ressusciteront, la possibilité de se décider pour ou contre Jéhovah, et s’ils prennent la bonne décision, ils auront part pour toujours à l’héritage terrestre.

Il suffira de quelques brèves remarques pour réfuter cette théorie compliquée. Jamais dans le Nouveau Testament nous ne trouvons semblable distinction entre les rachetés : tous ceux qui sont sauvés sont ajoutés à l’Eglise; tous sont baptisés dans un même Esprit pour former un même corps. Il peut y avoir des degrés de spiritualité parmi les croyants, mais il est impossible de tracer entre eux des lignes de démarcation, de les grouper en catégories.

Les 144 000, sur lesquels la Bible est très sobre (Apocalypse 7:4-8), sont les prémices des rachetés, et non pas nécesesairementune élite. Ils appartiennent, semble-t-il, tous au peuple le israélite, et ne sauraient donc constituer l’Eglise dans son ensemble , laquelle comprend aussi, et sur un pied de parfaite égalité, des croyants issus du paganisme. ( Les idées de Russell et de Rutherford constituent ainsi un sérieux avertissement à ceux qui veulent établir une hiérarchie fixe au sein du peuple de Dieu. Cette tendance existe à l’état latent dans presque tous les milieux chrétiens; elle se cristallise dans un certain nombre de sectes anciennes ou modernes, manichéennes, albigeoises, perfectionnistes, pentecôtistes, pour ne rien dire des distinctions compliquées (sacerdoce, vie régulière, mysticisme, canonisations) du catholicisme romain. Russell et Rutherford entraînés par leur fantaisie sans retenue, ont simplement poussé cette tendance presqu’à l’absurde.)

d) Il nous reste à parler de l’eschatologie

(enseignement sur la fin des temps) des Témoins de Jéhovah.

Le Christ étant censé ne plus être un homme et ne plus avoir de corps humain, ne saurait d’après eux, revenir d’une manière visible, ainsi que la Bible l’enseigne. (« Tout œil le verra », Apocalypse 1:7)

Rutherford déclare que la seconde apparition du Seigneur

« n’est pas visible aux yeux humains, et ne le sera jamais, mais qu’elle pourra se remarquer graduellement dans les événements qui surviendront ».

(La Harpe de Dieu, chap. 9, p. 198.)

D’ailleurs la Parousie ou « présence » du Seigneur restera toujours assez distante. Au fond, Jésus ne revient pas sur la terre, mais dirige du ciel l’établissement progressif de son règne.


Malgré les avertissements de Jésus :

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul; ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité »,

les Témoins de Jéhovah ont entrepris de calculer la date de l’événement.
Ils partent d’une interprétation pour le moins contestable de Daniel 12:7. Il y est parlé d’une période dénommée « un temps, des temps et la moitié d’un temps », qui avait déjà été mentionnée auparavant comme marquant la durée du règne de l’Antichrist. (Daniel 7:25)

En partant de ce principe que « des temps » veulent dire « deux temps » (ce qui est relativement plausible), et que chaque temps équivaut à une année de 360 jours, on arrive à un total de 360 + 720 + 180 = 1260 jours.

D’autre part, selon un procédé courant chez divers interprètes de la prophétie (et qui, du reste, semble légitime, sinon ici, du moins dans d’autres passages), un « jour » est censé représenter une année. La durée du règne de l’Antichrist équivaudrait donc à 1260 ans.

Or, à l’instar des Adventistes, les Témoins de Jéhovah identifient l’Antichrist avec la Papauté. D’après les uns et les autres, la domination papale aurait commencé en 539, par un décret de Justinien accordant au pape le pouvoir temporel sur l’Italie, et aurait pris fin en 1799, lorsque Napoléon Bonaparte s’empara de Rome, que Pie VI fut fait prisonnier et que les Etats de l’Eglise furent temporairement sécularisés. Le fait que ni l’une, ni l’autre de ces dates ne marque de tournant bien considérable dans l’histoire de la papauté ne trouble guère nos prophètes modernes.

Or, Daniel ajoute :

« Heureux celui qui attendra et qui arrivera à 1335 jours » ! (Daniel 12:12)

En supposant que les 1335 jours sont 1335 ans et commencent en même temps que les 1260 ans, nous aboutissons à 539 + 1335 1874. Il se trouve
que cette date coïncidait avec celle des débuts de l’activité de Russell. C’est donc cette date-làqu’il fixa comme marquant le début du retour progressif et invisible du Seigneur.

Mais il n’était pas au bout de ses calculs. Était-il déçu de ne rien remarquer de plus sensationnel en 1874, et jugea-t-il prudent de déterminer une date plus éloignée ? Nous l’ignorons, car il n’en dit rien. Mais se basant sur le fait qu’il y avait eu, selon lui, empiétement de l’âge évangélique, inauguré en 29 de notre ère par le baptême de Jésus, et de l’âge judaïque, clos en 70 par la destruction de Jérusalem, il appela cette période de 40 ans celle de la
« moisson », et conclut que, de même, une période de 40 ans devrait appartenir tout ensemble à l’âge évangélique finissant et au temps du Millénium commençant. Ainsi donc le Millénium, annoncé de 1874 à 1914, devait être établi avec puissance à cette dernière date seulement. (Le Plan des Ages, chap. 12, p. 247-248)

1914 arriva et fut loin d’apporter ce qu’on pouvait attendre du Millénium. Aussi, Rutherford, par des calculs sur lesquels il serait fastidieux de s’étendre, trouva-t-il moyen de reporter le début du Millénium à 1918, date un peu plus facile à faire accepter par le bon peuple de l’entre-deux guerres. (La Harpe de Dieu chap. 9, p. 210)

Depuis, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont tellement éclipsé celles de la première, que 1914 n’apparaît guère plus inacceptable que 1918. Aussi les plus récents ouvrages des Témoins de Jéhovah placent-ils l’établissement du Royaume de Dieu en 1914. (Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 10, p. 134) 1918 a passé au second plan !

Nous faisons grâce à nos lecteurs des calculs encore beaucoup plus subtils que l’on trouve, soit chez Russell, soit chez Rutherford, et qui sont basés sur la chronologie musulmane ou sur les dispositions de la grande pyramide d’Egypte. Nous supposons que l’échantillon que nous avons donné suffit.

Il nous reste à expliquer comment doit se dérouler le règne du Christ dans lequel nous sommes censés vivre depuis plus de trente ans.
Il débute par le jugement des nations. Le feu de la colère divine doit les consumer, jusqu’à ce que tous les faux systèmes soient détruits. Entre parenthèses, il est instructif de noter les fluctuations des Témoins de Jéhovah dans leur manière d’identifier la Bête et le Faux prophète de l’Apocalypse. Dans la Harpe de Dieu, Rutherford y voit la papauté; quelques années plus tard, dans Délivrance, il y voit le capital, les hommes d’Etat et le clergé, et présente la Société des Nations comme étant

« l’image de la bête »;

aujourd’hui la bête est assimilée à l’Organisation des Nations Unies.
Si les Témoins de Jéhovah varient dans leur interprétation des événements contemporains, ils n’ont aucune hésitation sur l’avenir, et ils assurent que d’ici peu, Satan rassemblera toutes les armées de la terre pour la bataille ultime d’Armaguédon. Les deux tiers de l’humanité seront exterminés. Le tiers qui subsistera sera jugé, c’est-à-dire qu’une occasion lui sera fournie de se décider pour ou contre Jéhovah. Le jugement, d’après eux, n’est en effet pas tant un verdict, qu’une mise à l’épreuve, de celui qui est « jugé » peut opter pour la bonne ou pour la mauvaise voie. Rutherford exprime l’espoir qu’un grand nombre, instruit par l’expérience, acceptera la loi de Dieu et pourra conséquemment vivre à perpétuité sur la terre.
De là sa brochure, parue en 1920, et intitulée

« Des millions (sic) actuellement vivants ne mourront jamais» .

Nous nous permettons d’observer qu’au fur et à mesure que les années passent, le nombre des millions vivant en 1920 et susceptible d’avoir part à cette bénédiction décroît dans des proportions inquiétantes, et nous comprenons que les Témoins de Jéhovah aiment mieux colporter d’autres ouvrages que cette brochure !

Une deuxième raison milite d’ailleurs en faveur d’un tel choix. A la suite de calculs sur lesquels il est inutile d’insister, Rutherford annonçait sans sourciller que les saints de l’Ancienne Alliance, en particulier Abraham, Isaac et Jacob ressusciteraient en 1925, qu’on les verrait

« complètement rétablis à la position humaine parfaite »

et qu’ils seraient les

« représentants visibles et légaux du nouvel ordre de choses ».

(Des millions actuellement vivants ne mourront jamais, p. 75)

Les faits ont opposé un démenti évident à ces prédictions.
Aussi dans les ouvrages plus récents, la résurrection est-elle reportée à plus tard, jusqu’après la bataille d’Armaguédon. Les hommes ressusciteront les uns après les autres. Les conditions seront favorables, puis Satan sera lié. De plus, Abraham et les autres dignitaires anciens auxquels la priorité continue à être réservée, pourront servir de guides aux autres. Chaque ressuscité aura une centaine d’années pour prendre une décision. Si au bout de ce laps de temps il n’a pas profité de l’occasion qui lui était offerte, il.subira la seconde mort.

Jésus avait parlé du chemin large qui mène à la perdition et du chemin étroit qui mène à la vie. (Matthieu 7:13-14) Il appartenait aux Témoins de Jéhovah de découvrir un troisième chemin, le « grand chemin du salut », où il ne s’agira plus d’entrer dans le royaume de Dieu par beaucoup de tribulations, mais qui sera, au contraire,

« très uni et facile…, arrangé tout particulièrement pour l’aisance et la convenance des voyageurs »,

(Le Plan des Ages, chap. 11, p. 237. Réconciliation, chap. 11, p. 304, 305.)

Le grand chemin du salut terrestre offert aux ressuscités pendant le Millénium.

A la fin du Millénium, il y aura une dernière épreuve infligée à l’humanité : Satan sera délié, et séduira un nombre considérable de personnes. Mais son triomphe sera court, car ses partisans seront vaincus et condamnés avec lui à la seconde mort.

Ceux qui auront persévéré dans le bien sont destinés à vivre perpétuellement sur la terre. En dépit des affirmations des apôtres Pierre et Jean ( 1 La terre, avec les œuvres qu’elle renferme, sera consumée », 2 Pierre 3:10)

« La terre et le ciel s’enfuirent devant Sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux… Le premier ciel et la première terre avaient disparu »,
Apocalypse 20:11; 21:1),

les Témoins de Jéhovah soutiennent que la terre subsistera toujours. Ses habitants ne seront pas immortels (ce privilège est réservé à Jésus et aux 144 000), mais ils ne mourront pas non plus, car toute cause de mort aura disparu; tout en restant mortels par nature, ils auront donc la vie éternelle.
Quant à la seconde mort, elle serait le néant complet. D’après Russell, Rutherford et leurs successeurs, la doctrine du châtiment éternel serait due au diable et à ses serviteurs, ecclésiastiques catholiques et protestants, le but de Satan étant d’inciter les hommes à blasphémer contre Dieu. A ceci nous répondons que le feu qui ne s’éteint pas, loin d’être une invention diabolique est présenté comme bien réel dans la Bible. De plus, on pourrait faire grief à maints prédicateurs non pas tant de trop y insister, mais plutôt de le passer sous silence ou de le nier.

La doctrine. de l’anéantissement des impénitents a pour corollaire celle du sommeil des morts entre leur décès et leur résurrection; aussi lisons-nous sous la plume de Rutherford que

« l’homme mort se trouve dans un état de complète inconscience »

(L’Enfer, p. 12)

que

« les morts… sont bien morts » ( Une bonne Nouvelle, p. 36
« qu’ils sont dans la plus absolue ignorance des desseins de Dieu ».

( Id., P. 43)

Une fois de plus, il se met en contradiction avec 1’Ecriture. (Luc 16. 19-31; 23. 43; Philippiens 1. 23; Apocalypse 6. 9-11; 14. 13.)

Avant de passer plus loin, il ne sera pas superflu cl ajouter aux remarques que nous avons faites au courant de cet exposé, quelques réflexions générales sur l’eschatologie des Témoins de Jéhovah. C’est là, en effet, que se trouve un des principaux secrets tout à la fois de leur force et de leur faiblesse.

Trop souvent, dans les églises officielles, l’étude de la prophétie a été négligée. Que de fidèles pour qui l’Apocalypse reste un livre fermé, et qui pourtant seraient reconnaissants d’obtenir quelques éclaircissements à son sujet. Aussi la belle assurance avec laquelle les prophètes de la Tour de Garde expliquent les textes bibliques exerce-t-elle une réelle attraction sur eux. (Nous reconnaissons qu’une étude attentive des théories avancées par les Témoins de Jéhovah serait un peu moins rassurante. N’empêche que les formules citées, calculées pour discréditer l’enseignement de prédicateurs fidèles, risquent d’avoir des conséquences funestes pour ceux, probablement nombreux, qui se contentent de feuilleter les ouvrages indigestes de Rutherford et de ses successeurs.)

De plus, n’ayant pas reçu, dans leur milieu, d’enseignement systématique sur la prophétie, ils ne seront pas à même de démêler le vrai du faux et restent désarmés devant les prédictions les plus hérétiques. La meilleure manière d’empêcher que les fidèles de nos églises se laissent séduire, c’est de leur apporter un enseignement eschatologique clair et fondé sur la Bible, un enseignement qui précise ce qu’on a le droit d’affirmer hardiment et ce qui reste encore voilé de mystère. Nous sommes heureux de constater que la prédication contemporaine s’oriente dans ce sens; nous saluons avec joie des ouvrages comme ceux de René Pache sur le Retour de Jésus-Christ et l’Au-Delà. Nous souhaitons que l’Église dans son ensemble suive cette voie toujours plus résolument.

D’autre part, l’histoire des variations des Témoins de Jehovah dans leur interprétation des prophéties nous met en garde contre certains rapprochements prématurés. Ils ne sont pas seuls à mettre hâtivement en parallèle tel évènement contemporain avec telle prédiction biblique. Nous avons certes le droit et le devoir d’examiner les signes des temps. 4° Mais n’oublions pas la marge qui existe entre le texte sacré lui-même, seul infaillible, et nos explications toujours sujettes à caution. De nombreux points d’interrogation subsistent encore; à vouloir les supprimer trop tôt, nous risquons d’en arriver aux mêmes acrobaties exégétiques que les Témoins de Jéhovah, après avoir fait, comme eux, de fausses prédictions.

III

L’organisation du mouvement correspond à sa doctrine. Jusqu’en 1935, les adeptes aspirant à faire partie du petit troupeau (La gloire céleste leur était réservée; s’ils étaient infidèles leur vœu, ils tombaient dans la classe de la grande Multitude.) , et eux seuls, recevaient le baptême par immersion, après avoir renoncé à leur avenir terrestre; eux seuls participaient à la Sainte-Cène, une fois par an, le jeudi saint. Ils faisaient l’offrande de tous leurs biens à la communauté, et s’adonnaient assidûment au colportage.
Ceux au contraire qui voulaient se contenter de l’héritage terrestre n’étaient pas, au début, enrôlés dans une organisation. On se bornait à les « avertir », par le colportage, des conférences, des messages radiophoniques. On les encourageait quitter les groupements religieux auxquels ils pouvaient appartenir, mais sans leur offrir, à la place, une société nouvelle. Ils devaient vivre dans l’espoir de l’organisation mondiale qui allait être mise sur pied après la bataille d’Armaguédon, n’était pas question, pour eux, de baptême ou de Sainte-Cène. Voici un échantillon des recommandations qui leur étaient adressées :

« Pour vous déclarer pour Jéhovah, vous n’avez point besoin d’adhérer à une organisation humaine quelconque, c’est dans la solitude de votre foyer que vous pouvez vous dévouer à Dieu et à son Royaume… Évitez toutes querelles et toutes controverses ! Si des révoltes et des révolutions éclatent, tenez-vous éloignés d’elles…

(Le juste Souverain, p. 24.)

Approfondissez votre connaissance de la vérité en lisant les livres du juge Rutherford dans votre home, loin des manifestations inutiles des systèmes religieux…

(Id., p. 27.)

Si vous faites partie de quelque système ecclésiastique aux tendances politiques (lisez : n’importe quelle église organisée), retirez-vous en et refusez-vous d’avoir quoi que ce soit de commun avec ces organisations injustes…

(Id., p. 54.)

Ne faites rien pour conserver votre qualité d’ouvrier d’une oeuvre de bienfaisance ecclésiastique, car les églises font partie du monde. »

(Id. p. 55, 56.)

Au contraire, depuis 1935, l’organisation est devenue différente. Les Témoins de Jéhovah font des efforts sérieux pour recruter des membres régulièrement enrôlés. Certains, parmi eux,

« espèrent obtenir la gloire céleste »;

ce

« sont ceux dont Jéhovah se sert pour diriger l’oeuvre… (Ils) ne sont plus qu’un petit nombre appelé collectivement , le serviteur fidèle et prudent `… Leur nombre décroît à mesure qu’ils meurent ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 23, p. 321.)

Les autres, qui dans le jargon du mouvement sont appelés les Jonadabs ou autres brebis

« n’espèrent pas aller au ciel parce que la promesse leur a été faite de vivre éternellement ici-bas, où ils auront le privilège de soumettre, d’embellir et de peupler la terre si toutefois, comme Témoins de Jéhovah, ils lui prouvent leur fidélité avant la bataille d’Armaguédon ».

(Id., chap. 17, p. 238)

Ils n’ont donc pas le même avenir que les 144 000, mais ils ont les mêmes obligations. Pour être un « Jonadab », il faut avoir accepté l’enseignement de la Bible (tel, sans doute, qu’il est interprété dans les publications de la Tour de Garde), croire en Dieu, accepter Jésus comme Rédempteur, changer sa manière de vivre, en un mot se convertir

(Id., chap. 23, p. 313. La nécessité d’une conversion pour les rachetés terrestre n’apparaissait pas du tout dans les ouvrages de Russell ou de Rutherford première manière Ici-marne, la conversion est mentionnée en passant; elle joue un rôle tout à fait effacé dans les proclamations des Témoins de Jéhovah.) , puis se consacrer au service de Dieu et recevoir le baptême par immersion. Tous les néophytes sont ensuite instruits méthodiquement, car chaque membre de l’organisation est destiné à devenir évangéliste :

« Chacun de ces témoins est un ministre de l’évangile. Quiconque ne prêche pas à la manière deJésus ne peut se déclarer Témoin de Jéhovah… Les Témoins de Jéhovah sont une société de ministres… un corps d’évangélistes et de missionnaires ».

(Id., chap. 17, p. 230, 231.)

La durée des études est variable.

« La Bible est le manuel principal. D’autres livres et cours, ne contenant aucune tradition ni le moindre dogme religieux »

(Id., p. 231, par exemple Équipé pour toute bonne oeuvre qui est une sorte d’introduction à la Bible.)

… sont également employés. Après quoi vient l’ordination :

« L’organisme des Témoins de Jéhovah donne à chaque prédicateur des lettres de créance qui montrent qu’il est dûment autorisé à prêcher, ayant été ordonné conformément aux directives de l’organisation ».

Id., p. 233.

Un contrôle rigoureux maintient tous les émissaires dans la soumission vis-à-vis du Comité central :

« Chacun d’eux fournit régulièrement un rapport détaillé de son travail, de sorte que l’organisation est à même de tenir des écritures sur l’oeuvre accomplie par chaque ministre ».

(Id., p. 237.)

Les ouvrages colportés sont toujours édités par la Watchtower Bible and Tract Society, imprimés par ses soins. Ici, comme dans d’autres sectes, la centralisation extrême de l’autorité fait penser au système papal, quelque étrange que cela puisse paraître chez des gens qui passent une bonne partie de leur temps à combattre le catholicisme romain.

Parmi les ministres, les uns consacrent tout leur temps à la prédication, et sont soutenus financièrement par la société. Les autres se livrent à une profession séculière, et donnent un jour par semaine au colportage. Ils le font sans rémunération, mais peuvent accepter les dons volontaires qui leur sont remis par les personnes auxquelles ils rendent
visite. (Id., p. 234. Nos lecteurs sauront désormais la destination des « dons pour l’oeuvre » demandés parfois avec une certaine insistance.)

Ils accomplissent ce travail de préférence le dimanche, et polémisent, à l’occasion, contre leurs rivaux sabbatistes. Ils le font en recourant à de bons arguments, en montrant que nous ne sommes plus sous la loi, et que le sabbat du septième jour n’était que l’ombre du sabbat véritable. (Id., chap. 13 et 14; p. 167-197.)

On peut cependant regretter qu’après avoir mis tant d’ardeur à corriger les erreurs d’autrui, ils n’en mettent pas un peu plus à renoncer à leurs propres erreurs, bien plus monumentales que celles des sabbatistes.

On ne peut qu’être frappé par le zèle propagandiste des Témoins de Jéhovah. Ils ne négligent aucun moyen pour répandre leurs idées urbi et orbi. Leurs colporteurs parcourent les villes et visitent les campagnes les plus reculées. Ils convoquent des réunions régulières d’étude biblique dans les maisons où l’on veut bien les accueillir. De grandes conférences, parfois agrémentées de films, sont organisées de temps à autre, dans des salles neutres. La radio est mise à forte contribution.

Ils sont infatigables. En les voyant si convaincus, si polis, si ardents, le public est favorablement impressionné. En tout cas, ils donnent une leçon aux chrétiens, mieux éclairés, qui feraient bien de proclamer la vérité avec autant de hardiesse que ceux-là en mettent à propager l’erreur.
En dehors de leur devoir de propagande, il n’y a guère d’obligation d’ordre positif pour eux. On ne trouve pas grand-chose dans leurs livres sur la vie sainte, sur les vertus chrétiennes, sur la piété ou sur le culte en esprit et en vérité.

En revanche, les devoirs négatifs sont rappelés avec une vive instance.
D’abord, il s’agit de rompre avec toute religion existante. (Dans Guérison, p. 16, nous lisons :

« La religion est l’ennemi de l’homme… Fuyez-la comme un poison mortel !… Toutes les religions sont contre Dieu et son Royaume gouverné par le Christ ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, ch. 18; p. 247.)

Il est piquant de constater que malgré cela, les Témoins de Jéhovah aient accepté d’être classés aux Etats-Unis comme ministres de la religion !

Les églises forment l’organisation de Satan, avec laquelle aucun compromis n’est possible. On a souvent souligné la violence des attaques consignées dans la littérature de la Tour de Garde contre les églises. Quelques paroles lénifiantes sont adressées aux bonnes âmes ignorantes
« retenues prisonnières dans les systèmes ecclésiastiques ».

Mais aucun ménagement n’est observé à l’égard du clergé :

« Ces prêtres et pasteurs retiennent dans leurs prisons, par des menaces, par la contrainte et par de faux enseignements les chrétiens timides, qui sont ainsi retenus dans les filets de l’ennemi ».

Réconciliation, chap. 8, p. 256, 257.

Un texte comme celui-là montre qu’on aurait bien tort de regarder les Témoins de Jéhovah avec aveu sous sous prétexte qu’ils attaquent l’Eglise romaine. Les Eglises protestantes sont englobées par eux dans la même réprobation.

Nous pourrions multiplier les citations de ce genre.

La même attitude négative est imposée aux adeptes du mouvement vis-à-vis de l’état. En particulier l’objection de conscience y est poussée jusqu’à ses conséquences extrêmes. Ils prétendent y avoir droit en qualité de ministres et invoquent à cet effet l’exemption du service militaire accordée aux prêtres et aux Lévites d’Israël.

« Une autre raison sur laquelle chaque disciple du Christ Jésus et ministre du Tout-Puissant, demande à être dispensé de l’instruction et du service militaire, c’est qu’il combat comme soldat dans l’armée de Christ… Il n’est pas autorisé par son Général à participer à une guerre charnelle sur la terre… (Il) ne peut déserter pour s’enrôler dans n’importe quelle armée de ce monde; en ce cas il serait coupable de désertion et mériterait le châtiment promis par Jéhovah aux déserteurs. »

( Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap. 18, p. 246.)

L’objection de conscience va chez eux jusqu’à refuser de saluer le drapeau, une telle salutation étant considérée par eux comme un acte d’idolâtrie. (id., p. 249-251.)

Cette attitude leur a valu bien des difficultés, surtout pendant la guerre de 1939-1945. Les vives attaques qu’ils portent contre tous les gouvernements nationaux, contre le système capitaliste et contre les militaires ne contribuaient pas à arranger la situation.

Ils se défendent de vouloir renverser les autorités existantes par la violence. Ils attendent que le bouleversement s’accomplisse de lui-même à la bataille d’Armaguédon:

«Quelle part les fidèles disciples de Christ Jésus sur la terre prennent-ils à la destruction de l’organisation du diable ?… Le devoir de ces chrétiens dévoués consiste simplement à annoncer publiquement les desseins de Dieu… Le vrai chrétien ne saurait employer la violence contre les puissances qui dominent le monde ».

(Gouvernement, chap. 10, p. 267, 268.)

«L’activité à laquelle se livrent les Témoins de Jéhovah n’est jamais subversive… Ils ne sont pas séditieux… Quand Jéhovah annonce par ses témoins sa décision de détruire les gouvernements iniques de ce monde, cela ne signifie pas que les dits témoins participeront à l’exécution ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap 14, p. 255)

Autour des Témoins de Jéhovah proprement dits gravitent ce que nous appellerions des sympathisants, c’est-à-dire des gens qui ne sont pas membres de l’organisation, mais s’intéressent au message des colporteurs. On les désigne du nom d’hommes de bonne volonté :

« Chaque ministre actif possède son assemblée, c’est-à-dire un groupe depersonnes de bonne volonté qu’il instruit à domicile dans le territoire qui lui a été assigné ».

(Que Dieu soit reconnu pour vrai, chap 13, p. 231)

On a recours à une certaine pression pour les maintenir dans le sillage du mouvement. Nous avons eu personnellement la visite d’une pauvre femme qui regrettait amèrement d’être entrée en rapport avec les Témoins de Jéhovah, parce que leurs principes ne lui plaisaient plus, et qui pourtant n’osait se détacher d’eux, par crainte de subir la seconde mort si elle
les quittait.

Cela n’a pas empêché divers schismes de se produire.
D’abord, certains étudiants de la Bible en sont restés aux révélations de Russell, et considèrent le juge Rutherford et ses successeurs comme de faux prophètes. (Voir un écho de ce schisme dans Le royaume, l’espérance du monde, p. 30, 31.)

En 1920, F. L. A. Freytag quitta le mouvement, en décrétant que les Témoins de Jéhovah étaient l’église de Laodicée, tiède et prête à être vomie.
Il leur reprochait d’avoir corrigé les calculs de Russell, reportant à 1918 ce que celui-ci avait prédit pour 1914, et de s’être compromis avec le monde en ayant recours à des tribunaux humains. (F. L. A. Freytag, La divine Révélation, troisième édition, chap. 7, p. 167.) Freytag s’intitulait le messager (ou l’ange) de l’Éternel, il se prétendait inspiré par Dieu. Ses adeptes, sous le nom d’Amis de l’homme entreprirent d’organiser eux-mêmes « la nouvelle terre », plutôt que d’attendre passivement qu’elle soit instaurée après la bataille d’Armaguédon. Il faudrait toute une étude pour exposer les principes de cette entreprise ambitieuse dans ses visées, mais, jusqu’à présent, bien modeste dans ses réalisations.

En 1935, comme nous l’avons dit plus haut, les Témoins deJéhovah ne furent pas tous d’accord pour accepter la nouvelle manière dont Rutherford envisageait le sort de

« la grande multitude », et une autre scission se produisit.

( Le Pauvre Consolé, dans Réfugiés, p. 45, 46.)

Conclusion.

Le colportage accompli par les Témoins de Jéhovah présente de très gros dangers.

D’abord, il risque de discréditer le colportage biblique. Le sgens achètent tel livre ou telle brochure de la Tour de Garde, en parcourent quelques pages, n’y comprennent pas grand-chose, et accueillent ensuite fort mal l’honnête colporteur qui cherche à répandre la Parole de Dieu et qu’ils prennent pour un nouvel émissaire de la secte !

En second lieu, les seules idées claires qu’on puisse tirer des publications de la société, à savoir les attaques contre les églises, la négation de l’enfer et l’annonce de catastrophes imminentes, sont loin d’être inoffensives. Les gens risquent d’une part de se rassurer à bon compte en s’imaginent que les menaces du châtiment éternel ne doivent pas être prises au sérieux, d’autre part d’être fâcheusement prévenus contre les milieux où ils pourraient être mis en présence du salut authentique en Jésus-Christ.

Mais l’erreur la plus mortelle des Témoins de Jéhovah, c’est leur attitude anti-trinitaire. Elle est d’autant plus redouter, qu’elle apparaît souvent noyée au milieu d’un tas de considérations difficiles à suivre et de citations bibliques faites à contresens. Aussi les lecteurs non avertis ont-
ils tendance à voir là un mouvement peut-être un peu, bizarre, mais en tout cas très fidèle au texte sacré. Or il est foncièrement anti-évangélique.

Vinet a dit quelque part :

« Malgré la différence infinie des formes et des formules, toutes les hérésies… toutes, sans exception, vont à diminuer Jésus-Christ; et où donc iraient-elles, je vous prie, puisqu’elles ne peuvent l’augmenter ? »

(Vinet, Epitre aux Colossiens, Lausanne 1946, p. 216.)

Cette tendance à diminuer Jésus-Christ est particulièrement marquée chez les Témoins de Jéhovah. Ils ne croient ni à sa divinité, ni à la pleine suffisance de son sacrifice. C’est sans conteste le reproche le plus grave qu’il faille leur faire. Ils ont redonné vie aujourd’hui à la vieille hérésie arienne qui avait désolé l’Eglise aux 4 et 5ème siècles. Il n’est pas impossible que parmi leurs adeptes il y ait de bonnes âmes qui n’ont pas trop assimilé la masse indigeste de leur doctrine et qui sont attachées sans réserve au Sauveur. Mais les principes du mouvement sont aux antipodes du message proclamé par les apôtres. Il ne faut donc pas s’étonner d’avoir affaire à un enseignement avant tout négatif.

« Celui qui a le Fils, a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » ( 1 Jean 5. 12. )

Les gens qui tombent entre les mains des Témoins de Jéhovah ne sont pas encouragés à faire la moindre expérience religieuse Positive. Sans passer par la nouvelle naissance ils se tranquillisent à l’idée que le Royaume de Dieu s’établira de toute façon et qu’ils y auront part. C’est une espèce de salut au rabais, sans repentance profonde, sans foi aux seuls mérites du Christ, sans communion avec le Père et avec le Fils, et qui endort les consciences dans une fausse sécurité.

Il ne suffit pas de citer la Bible. Il faut voir quel est son but. C’est bien de sonder les Écritures, à condition de recevoir le témoignage qu’elles rendent à Jésus. ( Jean 5:39.)

La sincérité des Témoins de Jéhovah n’est pas en cause; leur zèle est admirable, mais ne peut avoir que des résultats funestes. Puissent leurs erreurs nous servir de leçon. Que Dieu nous garde de nous laisser aller à toutes les fantaisies. de notre imagination, ou de tirer des conclusions hâtives de tel ou tel texte isolé. Plus ou moins, nous courons tous le danger de nous laisser entraîner par des forces centrifuges, de nous intéresser à des points de détail, au lieu de chercher avant tout ce qui seul est salutaire, à savoir de connaître Christ, la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances. (Philippiens 3:10)

Puissions-nous rester en harmonie avec l’Écriture tout entière, et par elle saisir pour nous et proclamer aux autres le salut que Jésus, Dieu Lui-même venu en chair, nous a acquis pour l’éternité.

Presse: Immersion chez les témoins de Jéhovah

Voici quelques extraits de l’article du “LE MESSAGER – Chablais Jeudi 1″ août 2019”. En fin d’article, nous donnerons quelques commentaires.


Ils sont dans les parcs, les rues, les ports. Ils nous téléphonent et frappent à nos portes pour nous évangéliser. Mais les connaît-on vraiment ? Qui sont les Témoins de Jéhovah, et que pensent-ils ?
DOSSIER RÉALISÉ PAR THIBAULT PETIT AVEC AMÉLIE LÉCOYER

Ils ont tous les deux fait de la prison. L’un, parce qu’il a castagné la police. C’était un soir et il avait bu. L’autre a refusé d’effectuer son service militaire et s’est retrouvé aux arrêts. Ils sont en chemise et pantalon de “costume, élégants. Ils sont Témoins de Jéhovah. On est au parc thermal de Thonon, un mercredi, 18 heures, ciel bleu. Et je m’apprête à suivre un cours biblique. Fabrice*, visage sec, cheveux en arrière et voix bienveillante.. : « C’est sain de se poser des questions ». Dans le Chablais, les Témoins de Jéhovah se portent bien, ils sont 100 à 120 prédicateurs.

On les voit à l’entrée des parcs et dans les ports; «aux endroits stratégiques » …

Fabrice sort une Bible et donne des exemples de «conduite immorale» : les adultères, les ivrognes, les menteurs et les homosexuels. Il s’arrête, me regarde, sourit, doucereux :

« Avant, je pratiquais presque tout ce qui est écrit »,

dit-il, comme pour me rassurer, clin d’il. Puis il raconte son histoire : il aurait eu une vie de débauche, de saoulerie, de prison. Un jour, des Témoins de Jéhovah ont toqué à sa porte. Lui leur parlait de Mahomet et de Bouddha, comme
ça, «pour les taquiner ». Mais à force d’obtenir des réponses, il a été convaincu et a repris sa vie en main. Nathan, chemise blanche et crâne rasé, se penche vers moi : « On tourne à a catastrophe. Il y a des rois, des dictateurs, des présidents, mais il n’y a pas de pays où ça va bien car Satan domine le monde ». – Fabrice hoche la tête : « On vit actuellement les Deniers jours »…

… Lui bosse dans une usine et consacre son temps libre à l’évangélisation. Au travail ? «On évite d’en parler pendant huit heures, ça peut être mal perçu, ou alors sur les temps de pause», – disent-ils. … les Témoins de Jéhovah refusent de chanter les hymnes. « On respecte les lois du moment qu’elles n’entrent pas en contradiction avec la Bible », glisse Fabrice. Il réfléchit : « C’est de l’obéissance relative. Je préfère passer trois ans en prison que d’effectuer mon serbice militaire ».

« Les catholiques sont déviants » Le deuxième jour, Fabrice donne rendez-vous. au port de Rives, sur un banc, à l’ombre. Il est prévu qu’on étudie la question numéro 8 du livret, « Pourquoi Dieu permet-il le mal et les souffrances ? » J’ouvre le fascicule : Hitler, symbole d’un monde gouverné par Satan, par l’homme, donc «imparfait», est dessiné sur un côté. Les cours fonctionnent comme ça : à chaque séance, une question, et des réponses piochées dans la Bible. Cette fois, Fabrice est accompagné d’une femme, Josiane, ex-catholique, «pas convaincue par leur pratique de la Bible ». …

Sous couvert d’anonymat, un de nos journalistes a suivi deux cours avec les Témoins de Jéhovah. Ce mouvement religieux se réclamant du christianisme dit annoncer la bonne nouvelle.

En fait, les Témoins de Jéhovah sont persuadés que Dieu va anéantir les gouvernements humains, c’est l’Armageddon. Du coup, pour eux rien ne sert de prendre par aux affaires du monde «ni de faire de grandes études ». Ce serait comme envoyer un CV dans un boîte qui va fermer », assure Fabrice, calme comme une mer sans vent. Lui bosse dans une usine et consacre son temps libre à l’évangélisation. Au travail ? «On évite d’en parler pendant huit heures, ça peut être mal perçu, ou alors sur les temps de pause», – disent-ils. – Apolitiques, les Témoins de Jéhovah refusent de chanter les hymnes. « On respecte les lois du moment qu’elles n’entrent pas en contradiction avec la Bible », glisse Fabrice. Il réfléchit : « C’est de l’obéissance relative. Je préfère passer trois uns en prison que d’effectuer mon service militaire ».

« Vous voulez une Bible ? » Il me tend un épais livre à la tranche argentée. Son titre : La Bible. Traduction d’un monde nouveau. « Vous pouvez la garder, je vous l’offre. » Une fois le livre en mains, je peux alors suivre. Du moins tenter : « Isaïe chapitre 35 verset 1 », « Daniel chapitre 10 verset 53 », « Jérémie chapitre 25, verset 34 »… annonce l’orateur. Pas facile de s’y retrouver. Me devinant un peu perdue, mon voisin me guide.
L’intervention est terminée, Les applaudissements retentissent.

Les Témoins de Jéhovah sont aussi l’objet de critique parce qu’ils utilisent leur propre traduction de la Bible.

Sont-ils une secte ?
Disons-le d’emblée : les Témoins de Jéhovah ne sont pas considérés comme une organisation sectaire, pour une raison simple : il n’y a aucune secte en France. En fait, en 1995, des députés avaient classé l’organisation sur la liste des sectes. Mais en 2005, ce rapport a été considéré comme obsolète par le gouvernement. En 2011, la Cour européenne des Droits de l’Homme a même demandé à l’administration fiscale de lui accorder le bénéfice d’association cultuelle. Cela dit, l’association chrétienne est suivie de près par la Mission – interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Ce qui pose problème?

Leur rejet des transfusions sanguines, l’isolement social lié à leur refus de se mêler au « monde mauvais » et donc de côtoyer des personnes qui ne sont pas Témoins de Jéhovah, notamment. L’organisation a aussi été critiquée pour encourager les victimes d’abus
sexuel à ne pas porter l’affaire devant les tribunaux.
Dans le Chablais, les avocats spécialisés ne font état d’aucune plainte déposée à l’encontre de l’organisation. Quant à celle-ci, elle pointe un autre argument: « une secte est un mouvement ayant un homme pour chef. Les Témoins de Jéhovah ne considèrent aucun homme comme leur chef». Logique: leur chef, c’est le Christ.



Commentaires de Vigi-Sectes sur cet article de presse du Messager

Une courte visite de journalistes non avertis dans une assemblée quelconque ne permettra que de voir la devanture de l’organisation. Une réponse d’une association chrétienne qui informe sur les sectes et les mouvements religieux comme la notre, donnera un éclairage différent d’un mouvement se réclamant du christianisme. Nous n’avons pas d’antipathie pour les Témoins de Jéhovah (TdJs), au contraire c’est avec joie que nous dialoguons avec eux, mais nous avons un regard très critique sur le comportement sociétal de leur organisation, et sur leurs croyances pseudo-chrétiennes.

Plusieurs points de l’article nous interpellent: premièrement l’affirmation suivante:

« en France, …
il n’y a aucune secte »

L’avènement de la laïcité et du rejet des croyances dans la sphère privée ne saurait exclure le mot secte de la langue française. Il est vrai que de nos jours il porte une connotation très négative qui ne caractérisait pas obligatoirement le terme original. Une secte peut aussi simplement être une « école de pensée » souvent issue d’un ensemble plus important dont elle s’est séparé. De nos jours, de façon pratique on retiendra plutôt le sens de « mouvement fermé, qui porte atteinte à la liberté individuelle, qui cache souvent des pratiques immorales, qui s’enrichit sur le compte de ses ouailles et qui obéit aux ordres d’un gourou ». Les sectes « apocalyptiques
» annoncent aussi la fin du monde … pour demain …

Sur la base de cette définition les Témoins de Jéhovah sont bien une secte du XXIème siècle.

Reprenons brièvement ces quatre points:

A: comportement sociétal

1) Perte de liberté individuelle et lavage de cerveau

Quand vous avez rencontré un « témoin de Jéhovah » c’est pareil que si vous en aviez rencontré mille! Ils ont tous le même message, la même doctrine, les mêmes réponses! Ce n’est pas un hasard mais la conséquence d’une allégeance complète à une organisation dictatoriale lors de son baptême. Le nouveau converti accepte que seuls les TdJs sont dans la vérité et que toute la lumière et tous les enseignements proviennent du « collège central » américain qui a la haute main sur toutes les publications mondiales. Que vous soyez français, anglais ou chinois vous lirez, le même dimanche, le même texte et subirez le même endoctrinement. Les TdJs sont les plus grands éditeurs du monde et nous sommes admiratifs face à cette « immense machine » qui permet de tels exploits. Le problème c’est la perte de la liberté personnelle: vous n’avez pas le droit de penser autrement que la Société …


2) Pratiques immorales

Les TdJs ont visiblement une morale et notre société a bien des choses à apprendre dans ce domaine… Mais tout ce qui brille n’est pas or. Le problème le plus important est celui de la pédophilie parmi les TdJs. Il est clair que ce n’est pas la doctrine qui est officiellement enseignée par la Société, mais c’est la pratique bien organisée qui a protégé les brebis noires pendant des décennies. Nombreux sur internet sont ceux qui crient leur détresse alors que les responsables ne sont pas poursuivis. Les TdJs se retranchent derrière une déclaration biblique qui doit s’appliquer en fait dans un tout autre contexte (celui de la critique non justifiée des anciens de la part d’individus):
Les TdJs ne voulaient retenir une accusation de pédophilie que s’il y a 2 témoins qui peuvent en attester … Rares sont les pédophiles qui donneront les preuves de leur égarement. Les procès sont actuellement nombreux surtout en Amérique et la Société possède un fichier secret de plusieurs dizaines de milliers de signalements qu’elle ne veut pas communiquer à la justice…

3) L’argent

Partis de rien il y a un peu plus d’un siècle ils sont milliardaires. C’est tout dire. Des millions de personnes donnent leur temps et leur argent pour engraisser cette multinationale sans scrupule. Certes, actuellement du moins, tout est « volontaire ». Du moins c’est ce qui est dit. Les pressions financières existent bel et bien et, comble de l’ironie,  les « pigeons » sont heureux de se faire plumer « pour l’organisation de Jéhovah ». Leurs immenses richesses leur permettent actuellement  de « régler à l’amiable » bien des cas de pédophilie. On peut aussi noter que leur argent n’est pas employé pour soulager la misère du monde mais pour accélérer la propagation de leurs doctrines.

4) Obéir à un gourou

Bien que le fondateur et surtout son successeur aient été d’authentiques gourous, il y a actuellement et depuis longtemps une direction collégiale. En pratique cela ne change rien. Les ordres émanent du « collège central » et sont applicables immédiatement sur la terre entière. Et quand ils se trompent ? On doit obéir et répandre l’erreur jusqu’au moment où l’ordre opposé viendra du « collège central ». En bout de chaîne cela sera interprété généreusement comme une « nouvelle lumière ». Nous avons le témoignage extraordinaire d’un Vice Président des TdJs qui s’était permis de mettre en doute certains points de la doctrine officielle. Après une cinquantaine d’années de bons et loyaux services, il fut exclu sans miséricorde et laissé dans le besoin.
Le « collège central » c’est plus qu’un gourou, c’est leur dieu.

5) Les sectes apocalyptiques

La peur de la « fin du monde pour demain » est un moyen intéressant pour récupérer beaucoup d’argent. Les TdJs ne s’en sont jamais privés et nous conseillons la lecture en ligne de la brochure « Les TdJs faux prophètes du XXème siècle », vous pourrez vous-mêmes lire les documents originaux. En effet ils détiennent le record bien peu honorable d’avoir fixé le plus souvent la fin du monde à des dates précises. Il va sans dire que cela a des conséquences sur les individus, sur la famille et sur la Société.

Nous n’avons pas parlé de deux aspects importants qui les plaçaient  jadis en opposition avec les lois françaises. Actuellement un seul demeure. Bien qu’ils aient écrit, pendant la dernière guerre mondiale qu’ils n’étaient pas contre les obligations militaires (copie du document original sur demande) de nombreux TdJs sont allés en prison pour avoir refusé le service militaire obligatoire et même le service civil. Ces temps sont révolus en France car il n’y a plus de service militaire. Par contre l’interdiction de recevoir une transfusion sanguine est franchement anachronique et immorale. Il est normal qu’une personne puisse choisir elle même d’avoir une transfusion ou pas, d’être opérée ou pas mais ce qui est insupportable, c’est la pression qui est faite sur les adhérents. S’ils acceptent une transfusion ils se retirent eux mêmes de l’organisation (formulation douce de l’exclusion) et sont coupés de tous leurs amis, voire de leur famille car ils sont devenus des « apostats » infréquentables. Quand vous savez que le salut éternel dépend de l’appartenance à l’Organisation des TdJs vous avez compris que ces gens là vivent la terreur et l’angoisse de “l’interdit catholique » aux plus sombres periods de l’inquisition.
En conclusion de ce chapitre sociétal: Les TdJs sont globalement des hommes et des femmes de bonne volonté qui s’appliquent à avoir une tenue exemplaire. A ce titre individuel, ils sont dignes de notre respect. Quant à l’aspect dictatorial de l’organisation à laquelle ils ont fait allégeance nous ne pouvons que nous y opposer et attirer l’attention sur les dangers de ce mouvement qui nous apparaît comme une monstrueuse tromperie.

Pour avoir une vision plus objective sur la question de “qui sont vraiment les TdJs?”, nous recommandons de consulter des documents de spécialistes du sujet : Notamment …

  • Le site info-sectes.org : une référence de spécialiste incontournable sur le sujet, mettant à disposition gratuitement le livre de Pierre ODDON: Les TdJs les dessous de l’histoire, au format pdf.
  • Le livre mondialement connu de Raymond Franz, un défecteur haut placé car ancien membre du Collège Central des Témoins de Jéhovah : Crise de Conscience.
  • Le livre suivant: Les témoins de Jéhovah à la lumière de la Bible et de l’histoire – de Sarkis Pachaian: (l’auteur n’est pas un ex-TdJ)

Notre association Vigi-Sectes désire mettre gracieusement ce dernier livre à disposition de toute bibliothèque municipale du Chablais. Il suffit d’en faire la demande à info@vigi-sectes.org avant le 31 déc. 2019

B: L’aspect religieux

C’est certainement le plus important car c’est le cœur du sujet et de leur motivation. Mais il est clair que nous sommes en France, un pays où toutes les religions sont considérées en principe comme égales et respectables. Seul l’aspect sociétal présente de l’intérêt dans un pays laïque. L’agnosticisme, la laïcité et la tolérance sont les ingrédients fondamentaux de la postmodernité.

Les explications « religieuses » sont fondamentales ici pour comprendre les TdJs, mais risquent malheureusement d’être interprétées pour la plupart comme des « querelles de clochers » supplémentaires, sans grand intérêt pour le commun des mortels qui ne semble pas intéressé par « la question religieuse ».

Une question s’est posée : Doit-on ne faire mention que de la problématique sociétale ? Quand les gens ne savent pas ce qu’est une bible, doit-on disserter de religion ou d’une traduction tendancieuse de la bible?

C’est pourtant l’aspect religieux qui fera réfléchir les TdJs, ou les TdJs en devenir, et chaque personne qui s’intéresse à ce sujet en profondeur.

Nous ne pouvons donc pas faire l’impasse d’aborder 4 aspects de leur croyance, et ceci pour 3 raisons :

  • L’article du Messager du chablais aborde la dimension religieuse en présentant les TdJs à plusieurs reprise comme des chrétiens. C’est une erreur monumentale, qui ne peut rester sans réponse.
  • Ce sont de citoyens en recherche religieuse qui seront trompés par cet article et peuvent potentiellement devenir TdJs. Un avertissement religieux est nécessaire.
  • L’article de presse conclue par une contre-vérité et contradiction chez les TdJs, qui est au cœur de la problématique, et qui touche chaque croyant:

Leur chef, c’est le Christ !

Non! Disons le d’emblée, leur chef c’est cette organisation américaine, qu’ils suivent comme des moutons. Leur chef n’est pas Christ, ils lui dénient sa divinité et n’ont pas le droit de le prier. Ce collège centrale le remplace, il est donc anti-christique. Et même un journaliste agnostique aurait pu s’en rendre compte.

1) Les TdJs ont leur propre traduction

… nous dit l’article. Eh alors dira l’agnostique, quel est le problème ? Si un restaurant a sa « propre » spécialité culinaire ce n’est pas un mal, c’est même une preuve de créativité! Mais dans l’optique judéo-chrétienne, c’est Dieu le créateur de l’univers, qui est l’auteur (par inspiration) des Saintes Écritures. Biaiser Sa Parole en rajoutant, enlevant ou transformant des mots, est formellement réprouvée tout au long de la Bible.

La traduction de la Bible des TdJs n’est pas seulement « propre » à eux, elle contredit les bases même de la Bible. Elle est inspirée de la traduction hérétique du Nouveau Testament d’un ex-curé, Johannes Grebber, qui l’a réalisé en pratiquant du spiritisme ( en contactant des puissances démoniaques). Il a ensuite émigré d’Allemagne vers les Etats-Unis. Le spiritisme est un des plus grave péché mentionné dans la Bible. En cela, la Société de la Tour de Garde s’oppose aux bases même de la Bible.

D’autres aspects doctrinaux de ce mouvement ont des conséquences dramatiques.

2) La volonté de l’organisation passe avant toute valeurs, bibliques ou pas

Ne pas accepter un don de sang de son propre époux lors d’un accouchement, est littéralement non chrétien (car l’homme et la femme ne forme qu’une seule chaire, et l’homme doit aimer sa femme, étant prêt à mourir pour elle). L’organisation prend indirectement droit de vie ou de mort sur ses membre, bien entendu, pour les TdJs, c’est la volonté de « Jéhovah » et chacun est libre et responsable de son choix. L’organisation se « « lave les mains » des morts qui auraient pu survivre. Peu de gens savent que nombre d’exclusions relatives aux transfusions ont été décidées dans leur collège centrale sans faire l’unanimité. Les conséquences sont que la vie de milliers d’innocents sur plusieurs décennies s’est jouée à quelques voix prêt.

Un déflecteur ne se verra pas le droit de parler à ses proches qui sont encore TdJs. On pourrait citer encore nombre raisons pour expliquer comment les TdJs se sont coupés du christianisme et ne sont pas chrétiens.

3) La bonne nouvelle?

De quelle bonne nouvelle parle-t-on chez les TdJs?
Il n’y en a pas.
Chez les chrétiens, il y a une bonne nouvelle, Christ est mort pour nous sauver, et quiconque croit en Lui à la vie éternelle. Les TdJs n’ont pas l’assurance du Salut pour lequel, ils travaillent toujours, et sans jamais parvenir à une relation personnelle avec Jésus.

Terminons par une lecture attentive d’un de leur livre, qui parle de la personne centrale du judéo-christianisme – Christ.

4) Leur livre « Le plus grand Homme de tous les temps »

est sensé présenter Jésus, mais affiche un blasphème sur Christ dans chacun de ses 133 chapitres. … Il est intéressant de voir que ce livre mentionne plus de 130 fois le terme Pilate, en faisant parfois le zèle de rajouter aux citations des titres honorifiques (le gouverneur Ponce Pilate), et concluent sur qui est Jésus par une Parole de Pilate – Or Pilate n’a pas reconnu que Christ est “le Chemin, la Vérité et la Vie” . Il l’a condamné et s’en est lavé les mains. Les TdJs qui sont-ils vraiment?

En fait, ils sont comme Pilate, ils ne reconnaissent pas qui est Jésus (cf- Jean 8:24; Jean 20;28; 1Jean 5:21), et le rejettent.

  • Jean 8:24  C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. 
  • Jean 20:28  Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! …
  • 1Jean 5:21  C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. …

Notre conclusion en une phrase sur l’aspect religieux:

Les soit-disant Témoins de Jéhovah
sont en fait
des Témoins de
Pilate.

Ex-Témoin de Jéhovah : Mon témoignage douloureux

NDLR: En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand… Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.  (La Bible – Jean 10:1-10 )

Moi aussi je suis une victime des Tdjs et malheureusement comme d’autres il n’existe rien pour porter plainte.
C’est le tort que l’on peut faire à notre justice qui pourtant est l’une des meilleures du monde.

Ces gens ont volé ma vie comme le dit un ami. en effet, j’ai été une véritable petite extrémiste de chez eux : née dedans, ne pensant à rien d’autres, donc pas de longues études, pas de boulot à plein temps mais un mi temps de merde pour me permettre d’être un évangélisateur à plein temps de chez eux. pas mariée car encouragé à ne pas se marier pour ne pas avoir de “tribulation dans la chair” et de “mettre le royaume à la 1ère place”, etc.

Or, ces gens dont j’ai découvert le vrai visage après de bons et loyaux services n’ont pas été une protection contre le mensonge.

j’ai été victime d’un mensonge et ai voulu me défendre et on me dit que je ne dois pas : il faut se laisser frustré. et puis, peut être que c’est moi qui ment. le problème est que les preuves sont là, mais elle ne sont pas importantes. il faut laisser dieu régler cela !

incroyable quand on considère qu’ils ont dépensé de l’argent pour se défendre jusqu’à la cour européenne des droits de l’homme pour leur taxation d’offrandes volontaires et qu’ils dépensent des milliers de dollars pour leur procès de pédophilie aux USA.

Ce que j’ai constaté en plus, c’est qu’il établissent bien une hiérarchie : ta parole n’est rien à coté de celle d’anciens c’est à dire les responsable des assemblées de tj.

Les loups ne se dévorent pas entre eux et les preuves qu’on apporte sont balayé d’un revers de la main avec leur petite phrase : “dieu interviendra lui même. laisse toi lésé car d’autres avant toi l’ont été et surtout des personnages bibliques, donc fais comme eux !”
incroyable : moi qui me disais que justement les récits anciens donnent des leçons pour éviter de reproduire des injustices et que ce n’est pas parceque d’autres injustices sont commises que ça autorise à en commettre encore et encore.

Tous ces problèmes réels qu’on a voulu taire m’ont fait péter un cable et vous pouvez imaginer les répercussions sur la santé !


Je ne vous donne pas le détail de l’ensemble des choses que j’ai vécu.
grâce aux TJ j’en suis venue à me dire que Dieu n’existait pas ou à le haïr. Vous imaginez ! Alors que les chrétiens sont là pour nous aider à nous rapprocher de Dieu, les TJ m’en ont éloigné. Mais je me suis ressaisie : Dieu existe bien. C’est la nature et tout ce qu’elle contient qui le prouvent

Un autre conseil que je peux donner : garder à l’esprit qu’on n’attrappe pas des mouches avec du vinaigre et qu’une apparence toute mignonne, n’est jamais qu’une apparence.

Autre chose que vous pouvez vérifier sans problème : demander au tj de vous fournir le nombre d’appels qui sont fait de leur décision (toutes confondues), et vous verrez que sur ce nombre, presque aucun n’aboutit à un changement.

pourquoi ? par orgueil : ils ne désavouent jamais ou presque leurs responsables et veulent montrer que toutes leurs décisions sont justes dès le départ. quel orgueil !

Avant dernière chose : demander leur pourquoi il ne font pas preuve de transparence, ce qui est la moindre des choses quand on se dit chrétien, en ne communiquant pas aux intéressés les courriers qu’ils font sur eux quand il vont dans une autre congrégation, par exemple, et surtout quand ce courrier est négatif. quelle honte !

Dernière chose : tout le monde sait combien ils ne fréquentent plus leurs excommuniés et qu’ils vont même jusqu’à excommunier un des leurs qui fréquente un exclu. et bien figurez vous que pour leur histoire de taxation, donc question argent, ils sont allés chez tous les excommuniés pour leur demander d’être signataires de leur pétition contre cette taxation ! quelle honte d’avoir 2 langages et de faire passer l’argent avant tout.

Presse: Le consentement d’un témoin de Jéhovah de longue date n’est pas éclairé », selon un avocat

Journal de Montréal / AGENCE QMIMercredi, 15 novembre 2017

Éloïse Dupuis, cette jeune femme qui est morte au bout de son sang après un accouchement à l’Hôtel-Dieu de Lévis en octobre 2016, avait signifié à de nombreuses reprises qu’elle ne souhaitait pas recevoir de transfusion sanguine si un problème devait survenir.

Dans son rapport rendu public mardi matin, le coroner Luc Malouin, a conclu qu’il n’y a pas eu de pression de la part de l’organisation des Témoins de Jéhovah sur l’équipe médicale. La décision de ne pas recevoir de transfusion sanguine était celle de Mme Dupuis, âgée de 26 ans. Ses convictions religieuses ont été respectées à la lettre, assure le coroner Malouin.

Ce dernier souligne également que «chaque personne majeure et saine d’esprit a la liberté absolue d’accepter ou de refuser un traitement médical».

Convictions religieuses, vraiment?

Michel Morin, un avocat qui s’est particulièrement intéressé aux Témoins de Jéhovah, mais également à la mort d’Éloïse Dupuis, prépare un livre sur cette affaire.

«Cette histoire nous amène à réfléchir sur la notion du refus de soins. Dans notre Code civil, il est prévu que l’on peut refuser des soins. Il faut toutefois distinguer la lettre et l’esprit de la loi. À mon sens, le législateur avait en tête, lorsqu’il a énoncé la loi, des situations médicales où le risque encouru par une intervention était aussi grand ou plus grand que le bienfait espéré», a expliqué l’auteur en entrevue à l’émission «Le 9 Heures» de LCN mercredi.

Le cas d’Éloïse Dupuis soulève la question du consentement libre et éclairé. Selon l’avocat, les convictions profondes d’Éloïse Dupuis, acquises depuis l’enfance, ainsi que son endoctrinement depuis son plus jeune âge ne lui permettaient pas de faire un choix libre et éclairé.

«Un consentement libre et éclairé, c’est un consentement sans contrainte, menace ou pression. Je n’y crois pas. Elle est née dans une famille Jéhovah. Toute sa vie durant, on lui a continuellement répété que c’était contre la volonté de Jéhovah d’avoir des transfusions sanguines. Qu’elle serait privée du paradis si elle acceptait une transfusion sanguine, qu’elle serait rejetée par sa famille et par tout le monde», a souligné Michel Morin.

«Il m’apparaît évident que le consentement d’un Témoin de Jéhovah qui est dans le regroupement depuis des années n’est pas éclairé», a-t-il ajouté.

Pseudo-science

Il précise également que les transfusions sanguines ne sont plus permises chez les Témoins de Jéhovah seulement depuis 1961, et qu’auparavant, elles se déroulaient sans anicroche.

Par ailleurs, l’avocat précise que le regroupement des Témoins de Jéhovah propage de fausses informations sur cette intervention médicale qui permet de sauver des vies.

«Il n’existe aucun motif médical sérieux qui fait en sorte qu’on devrait refuser des transfusions. En plus d’invoquer des motifs religieux, on avance des théories pseudo-médicales sur les risques liés à une transfusion sanguine. On dit notamment que les risques sont très élevés, que la personnalité du donneur se transfère à la personne qui reçoit le sang, ce qui n’est absolument pas fondé», a dit l’avocat.

Le livre qu’il prépare, Ils ont tué Éloïse Dupuis, doit paraître en 2018.

www.journaldemontreal.com/2017/11/15/le-consentement-dun-temoin-de-jehovah-de-longue-date-nest-pas-eclaire-selon-un-avocat-1

Presse: Témoins de Jéhovah: le crime parfait

ÉDITORIAL / Si un groupe, religieux ou autre, faisait pression sur ses membres, disons de jeunes mères qui viennent d’accoucher, pour qu’elles entreprennent une grève de la faim au péril de leur vie, que pourrait-on faire pour l’empêcher?

 PIERRE ASSELIN / LE SOLEIL

La réponse est:

rien. Une fois que la personne a adopté ces valeurs, l’État n’a aucun recours pour l’empêcher de passer aux actes, si telle est sa « volonté ».

Les Témoins de Jehovah sont responsables de la mort d’Éloïse Dupuis. C’est leur enseignement, leur prosélytisme, leurs pressions morales qui ont créé les conditions ayant mené à ce tragique cul-de-sac et fait en sorte que la jeune mère refuse la simple transfusion sanguine qui lui aurait sauvé la vie. «La seule solution médicale qui existait pour Mme Dupuis afin de recouvrer la santé consistait à recevoir des produits sanguins…», a conclu le coroner Luc Malouin dans le rapport qu’il vient de rendre public.

La mort de cette jeune mère, qui avait toute la vie devant elle, est le crime parfait dont tout le monde se lave les mains.

Pendant qu’on déchire nos chemises sur le port d’un foulard par des employés de l’État, au nom de la neutralité religieuse, un groupe religieux peut empêcher des médecins de poser les gestes qui empêcheraient une mort aussi évitable qu’inutile. C’est absurde et aberrant.

Le rapport en décevra plusieurs, non sans raison, mais la faute n’en revient pas au coroner. Ses conclusions sont conformes à l’état actuel du droit, et pas seulement au Canada. Il ne lui revenait pas de remettre en question des droits fondamentaux, comme le droit à l’intégrité physique ou celui de refuser un traitement, qui ont été reconnus par tous les tribunaux.

Le droit à l’avortement et le droit à l’aide médicale à mourir reposent sur ces mêmes bases, et il serait irresponsable de mettre en danger ces acquis pour régler un problème créé par les croyances irrationnelles d’une organisation religieuse.

Mais devons-nous pour autant en rester là?

Une étude réalisée en 2008 aux Pays-Bas, sur la mortalité et la morbidité (complications médicales) en santé maternelle, concluait que les femmes membres des Témoins de Jehovah étaient six fois plus à risque de mourir de complications dans la grossesse ou l’accouchement que la population en général.

Et le risque devient exponentiel dans les cas où la mère se voit prescrire une transfusion sanguine. Les femmes membres des témoins de Jehovah sont 130 fois plus à risque de mourir que les autres – oui 130 fois – lorsqu’une transfusion sanguine est requise pendant un accouchement, ont constaté les auteurs.

Ce n’est sûrement pas le plan de traitement suggéré par le coroner qui va corriger un déséquilibre aussi écrasant. Il faut chercher une autre solution, sans mettre en danger les droits reconnus de la personne.

La véritable question c’est: est-ce qu’un groupe, en vertu d’un statut religieux ou autre, peut se voir conférer un droit de vie ou de mort sur ses membres?

Il faudrait peut-être faire en sorte que l’organisation qui créé un tel problème de toutes pièces soit aussi imputable pour ses conséquences. Un groupe qui véhicule de la fausse information, qui exerce des pressions morales ou psychologiques, menant à une situation qui provoque directement la mort d’une personne, devrait en répondre devant la loi.

Puisqu’on ne peut agir pour contraindre la personne qui a adopté ces croyances, il faut alors se tourner vers l’organisation qui en a fait la promotion. Cela passe par une loi et c’est le rôle des élus d’explorer cette voie. Peut-être n’est-elle pas la seule, ou la meilleure, mais on doit au moins à Éloïse Dupuis et à son enfant de faire cet exercice.

Oui, il y a bien sûr la liberté de religion, mais le droit à la vie doit prévaloir. Les morts, après tout, se voient privés de leur droit à toute religion…

Une loi ne pourrait-elle pas être envisagée si son application est limitée aux seuls cas qui obligent à choisir entre la vie et la mort? Il ne s’agit aucunement de dicter des croyances. L’État doit plutôt se donner des outils législatifs pour amener un groupe à prévoir, et promouvoir, des dérogations lorsqu’un membre est confronté à une décision entre la vie et la mort, au seul nom de ses croyances.

C’est pourtant simple. Aucun groupe ne devrait avoir le pouvoir d’exiger un sacrifice humain pour satisfaire sa foi.

www.lesoleil.com/opinions/temoins-de-jehovah-le-crime-parfait-9bf8343be454c589dd668f0a6480b09b

presse: Le TF déboute les Témoins de Jéhovah

Canton de Neuchâtel Les recourants s’opposaient à l’éventualité de devoir subir une transfusion contre leur gré ainsi qu’à celle de devoir se faire soigner dans un autre canton.

24.03.2017

L’association suisse des Témoins de Jéhovah et deux de ses membres perdent un procès contre l’Hôpital neuchâtelois. Ils contestaient une directive sur la prise en charge de patients refusant toute transfusion sanguine.

Adoptée par l’Hôpital neuchâtelois en 2015, la directive mentionne que tout patient a le droit de refuser une transfusion. Elle prévoit notamment que le patient doit, en dernière extrémité, signer un formulaire de «décharge relative à un refus de soins».

S’il refuse, deux collaborateurs, qui ont participé aux échanges, doivent le remplir et le signer. Le document prévoit aussi, s’agissant des parturientes, que si tous les efforts médicalement et raisonnablement possibles échouent, une transfusion sanguine sera effectuée sur celles-ci en cas d’hémorragie.

Liberté de conscience et de croyance

Opposés à l’éventualité de devoir subir une transfusion contre leur gré ainsi qu’à celle de devoir se faire soigner dans un établissement d’un autre canton, les Témoins de Jéhovah invoquaient une violation de leur liberté de conscience et de croyance. Ils demandaient l’abrogation de l’entier de la directive.

Dans un arrêt diffusé vendredi, le TF écarte leurs griefs qu’il juge irrecevables. Il souligne que dans les deux cas de figure invoqués, soit la transfusion sanguine et le refus de soins, un procès est envisageable. Une action en responsabilité contre l’Etat est également concevable.

Protection juridique suffisante

Par conséquent, des possibilités de protection juridique sont disponibles et permettent de se plaindre, le cas échéant, de la directive. La voie du recours en matière de droit public n’est par conséquent pas admissible, conclut Mon Repos, qui déboute les Témoins de Jéhovah.

Le TF relève dans son jugement que la directive doit être appliquée en tenant compte des lois en vigueur ainsi que des conventions internationales, notamment les textes qui garantissent le respect des droits des patients.

Edictée par la Direction de l’Hôpital neuchâtelois, la directive est destinée au personnel médical. Elle consiste en une sorte de marche à suivre, décrite sur huit pages, lorsqu’un patient refuse les transfusions sanguines. Elle détermine les différents cas de figure qui peuvent se présenter et évoque aussi le cas particulier des enfants. (arrêt 2C_613/2015 du 7 mars 2017) (ats/nxp)

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