Archive web: L’affaire Brian McLaren

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par nicolas

 L’Alliance Evangélique et la Ligue pour la Lecture de la Bible ouvrent-elles la porte au Nouvel Age dans l’Eglise? Un examen des connexions de Brian McLaren          
Dossier spécial Vigi-Sectes

L’Alliance Evangélique Française (AEF) et la Ligue pour la Lecture de la Bible (LLB) ont invité courant janvier à Paris Brian McLaren, controversé aux Etats-Unis, et auteur de “Réinventer l’Eglise”, qui sort en même temps aux éditions de la Ligue. Séduit par certains aspects de son messages, les responsables de ces 2 oeuvres n’ont pas vu le pire: cet homme n’est pas seulement un libéral, il introduit subtilement la pensée du “Nouvel Age” dans l’Eglise. Et personne n’avait rien vu. En réponse à nos remarques par e-mail, les responsables de la LLB et de l’AEF ont réclamé que soit uniquement “jugé” le livre qu’ils ont édité. J’ai trouvé personnellement cette position un peu légère, et je n’ai pas souhaité la considérer, mais aborder l’ensemble des éléments gênants dans cette affaire. Je laisse chacun juge, m’engage à publier toute déclaration de l’AEF ou la LLB et donne rendez-vous à tous ceux qui veulent débattre de ce sujet ou témoigner sur cette page web.

Des points en apparence positifs

Ses ouvrages comportent cependant des points positifs, qui mettent l’accent sur des défis que doit relever le Corps de Christ. James Sherk, un évangélique américain dont nous avons traduit ici l’article publié sur le site de l’Evangelical Society, a examiné le livre intitulé “The Church on the other Side” (“L’Eglise de l’autre côté”, paru en 2000) et y a relevé quelques points intéressants. Le post-modernisme, dont nous allons parler plus bas, a raison de dire qu’une église doit s’adapter lorsqu’elle grandit afin de mieux répondre aux attentes de ses membres. Il a également raison de dire que l’Eglise peut et doit mieux faire pour plus d’équité dans le domaine social. Enfin, McLaren a émis plusieurs bonnes idées en matière de missiologie moderne, notamment en ce que l’Eglise doit faire un effort pour mieux présenter l’Evangile. “L’inculturation” a aussi son revers.

L’inculturation, un procédé “jésuite”

McLaren se plaint d’avoir été mal compris par des commentateurs peu scrupuleux qui auraient sorti un de ses textes de leur contexte, ce qui lui aurait valu d’être rayé de la liste des participants à une conférence baptiste sur les missions l’an dernier. Sur son blog, McLaren explique ce qu’il a réellement voulu dire et se retranche derrière un article de synthèse (guère convaincant) de l’Associated Baptist Press: dans certains pays, se réclamer publiquement du christianisme équivaut à être assimilé à l’Amérique guerrière, à des moeurs dépravées, au sectarisme religieux, etc. Il conseille donc à ces convertis, pour ne pas offenser la communauté dans laquelle ils vivent, de continuer leur vie comme avant. Cette nouvelle façon d’envisager la missiologie, se défend McLaren, n’est pas nouvelle. En effet, l’organisme Jeunesse en Mission par exemple, s’appuyant sur les cours du télévangéliste Benny Hinn, recommande par exemple aux musulmans ou aux hindous convertis à Christ de continuer d’aller à la mosquée ou au temple, et de s’adresser au Seigneur dans leur coeur. L’inculturation n’est pas l’acculturation, rappelait Jean-Paul II. Et McLaren, par sa promotion des pratiques anciennes de méditation et de prière fait écho à un enseignement développé depuis près d’un siècle par les jésuites, dont il recommande les “exercices spirituels”. Les exemples historiques abondent qui ont contribué à fortement pervertir le message chrétien (parlons seulement de Noël, fête “chrétienne” du solstice ou des esprits protecteurs transformés en “saints patrons”).

Un auteur influent dans le courant “postmoderne”

Cité par le Times comme l’un des 25 évangéliques les plus influents, McLaren est un des penseurs de l’Eglise émergente dont la philosophie peut se résumer en un mot: le postmodernisme. Il définit lui-même sa vision du monde: Nous sommes entrés dans une société post-moderne qui met l’accent sur l’expérience personnelle. L’individu étant incapable de connaître la Vérité, l’absolue référence de la Parole révélée par Dieu n’existe plus.

Un auteur clairement libéral

McLaren ne se cache pas d’être un libéral – mot qui chez nous désigne une personne qui ne croit pas en l’autorité de l’Ecriture. Aux USA, un libéral est certes un protestant très tolérant sur les questions d’avortement et d’homosexualité, mais c’est aussi une personne politiquement “de gauche”. Le 15 décembre 2005, McLaren était arrêté avec d’autres manifestants sur les marches du Capitole où ils entendaient rappeler le gouvernement à ses devoirs sociaux. Il était aux côté de Jim Wallis, activiste du mouvement interfoi Faithful america dont le dernier ouvrage trône en bonne place sur sa table de chevet. Le seul mouvement évangélique que McLaren agrée est le mouvement Anabaptiste, pour son pacifisme. Prônant le pacifisme également, les Quakers, chez qui étudie également le responsable du mouvement dit émergent en Grande-Bretagne. A noter que ce pasteur est membre du mouvement Vineyard, fondé également par un Quaker: John Wimber. Le fils de Martin Luther King reprend également le flambeau de la contestation pacifiste. Il apparaît dans le même réseau et notamment dans l’église syncrétiste du prêtre dont McLaren recommande l’ouvrage, le jour des commémorations pacifistes du 11 septembre.

McLaren et l’enfer

Brian McLaren semble très gêné par la question de l’enfer. Répondant sur le site syncrétiste Beliefnet à la question:  “Qu’est-ce qui vous a fait écarter la question de l’enfer dans le dernier ouvrage de votre trilogie?”, McLaren répond:

“Pour beaucoup de chrétiens, leur foi concerne surtout ce qu’il advient des personnes après leur mort. Cela les distrait de rechercher la justice et une vie pleine de compassion tant qu’ils sont encore sur cette terre. Nous devrions faire demi-tour et jeter de nouveau un oeil aux enseignements de Jésus sur l’enfer. Pour beaucoup de personnes, la doctrine conventionnelle sur l’enfer fait de Dieu quelqu’un de méchant. Ce n’est pas quelque chose que nous devrions laisser perdurer.”

S’il prétend ne pas vouloir choquer les âmes pour les conduire à Dieu, il oublie que la Bible est excessivement claire au sujet du sort de ceux qui meurent sans le Seigneur. Il faut chercher dans le livre d’Alan Jones, un auteur clairement New Age qu’il recommande (voir ci-dessous), à la page 132 de “Reimagining Christianity” pour trouver des déclarations similaires et troublantes: “Il faut retirer la croix du centre du christiannisme. La fixation de l’Eglise pour la mort de Jésus en tant qu’acte universel de salut doit s’achever, et la place de la croix doit être réimaginée dans la foi chrétienne. Pourquoi? A cause du culte de la souffrance et du Dieu vengeur.”

McLaren et la croix

Il est frappant en visitant son site web et ses écrits de constater qu’il ne cite pas la Bible, qu’il ne parle jamais du Saint-Esprit ni de nouvelle naissance. Quand l’agence Baptist Press lui a demandé si une personne devait placer sa confiance dans la mort expiatoire du Christ pour ses péchés, McLaren a répondu:

“Je veux aider les gens à comprendre tout ce qu’ils peuvent à propos de la croix. Je ne dirais pas que cette compréhension (Jésus mourant en sacrifice expiatoire pour toute l’humanité) soit tout ce qui est nécessaire pour être chrétien. Je crois que certaines personnes pourraient être intéressées par cette compréhension mais pas intéressées à suivre Jésus. Ils veulent que le sang de Jésus paie pour leurs péchés afin qu’ils aillent au ciel, mais ils ne sont pas réellement intéressés à suivre Jésus dans leur vie.”

McLaren renvoit dos-à-dos exclusivisme, universalisme et inclusivisme, relativisant ainsi l’orthodoxie évangélique.

McLaren et l’homosexualité
Brian McLaren refuse de donner son opinion au sujet de l’homosexualité, affirmant que cette questions est devenue trop politique.

“J’ai mes propres opinions, mais je ne crois pas que la chose la plus intelligente à faire pour moi soit d’aller partout et faire de ces opinions divergentes une raison de me séparer des autres chrétiens”,

a-t-il déclaré déclaré à Baptist Press.

“Je suis en communion avec des chrétiens qui ont des opinions différentes sur cette question (de l’homosexualité)”.

S’exprimant à propos du dernier livre de McLaren: A generous orthodoxy (“Une orthodoxie généreuse”), le président du Séminaire des Baptistes du Sud aux Etats-Unis, Al Mohler s’inquiète :

“Quand on en vient à des sujets comme l’exclusivité de l’Evangile, l’identité de Jésus-Christ à la fois pleinement Dieu et pleinement homme, à l’autorité des Ecritures comme révélation écrite, ou aux enseignements clairs de la Bible en matière d’homosexualité, ce mouvement refuse tout simplement de répondre aux questions. L’orthodoxie doit être généreuse, mais pas au point de cesser d’être orthodoxe.”

Un témoignage publié sur le site de celui dont il a recommandé l’ouvrage montre clairement la conviction de la mouvance: un homosexuel ne doit pas chercher à être “guéri” mais s’accepter tel qu’il est. Cela est également confirmé par plusieurs articles qui assurent la promotion de la position épiscopalienne (accueillir et aimer tels qu’ils sont les homosexuels) sur le site Explore Faith, dont McLaren recommande la lecture pour son contenu spirituel. Un autre signe convergent: en recherchant sur Google les mots clefs de la spiritualité émergente, on tombe sur une série de sites religieux, libéraux ou New Age, dont l’Eglise Unie du Canada qui avait reconnu en 2000 qu’on pouvait être chrétien et homosexuel. Il n’y a donc pas l’ombre d’un doute: Brian McLaren, au nom de l’accueil et de l’amour, est un libéral pro-homosexuel.

Un auteur faisant la promotion du Nouvel Age

Il a donc recommandé l’ouvrage d’Alan Jones “Réimaginer le christianisme” (Reimagining Christianity) dont la couverture (une croix et un Bouddha ornant un tableau de bord de voiture) met déjà la puce à l’oreille. La table des matières et le préambule d’introduction ne laissent planer aucun doute: nous devons entrer dans une ère de tolérance et dénoncer les chrétiens “littéralistes”, cesser de diaboliser notre frère hindou, musulman ou bouddhiste et découvrir la véritable spiritualité, celle qui cherche à comprendre l’autre. “Cette oeuvre m’a stimulé et profondément encouragé”, affirme McLaren au dos du livre. Si vous êtes de passage à San Francisco, Alan Jones, doyen de la Grace Cathedral, vous invite à venir cheminer dans l’un des 2 labyrinthes spirituels de son église. Cette nouvelle forme de “méditation en marchant” s’appuie sur ce qu’enseignent les anciennes traditions religieuses un peu partout dans le monde. Vous ressortirez transformés après avoir médité dans ce mandala, pratiqué le yoga et les autres activités de l’église, ainsi qu’en témoignent de nombreux témoignages. Vous apprécierez particulièrement celui d’une dame qui accompagne les mourants pour transformer ce moment dramatique en une cérémonie sacrée. Alan Jones est définitivement un des maîtres spirituels du Nouvel Age, comme l’indique ce séminaire où il a enseigné à leur côté.

Encore des connexions New Age

Il a co-écrit un ouvrage avec Tony Campolo, lequel voit dans le mouvement émergent une réponse adaptée au besoin de renouvellement spirituel de notre époque postmoderne. Campolo a été dénoncé par certains comme un “change agent”, personne chargée de “noyauter du dedans les mouvements religieux en y insufflant l’esprit du Nouvel Age, c’est à dire un nouveau mode de pensée, une nouvelle mentalitée imbibée de néo-platonisme, de philosophie Hindoue et de mysticisme oriental”, comme disait Alain Choiquier dans son ouvrage Scanner sur le Nouvel Age. McLaren promeut des techniques anciennes de prière et de méditation qui viennent des plus anciennes traditions et pourraient tout aussi bien être du bouddhisme zen ou du tantrisme. Alan Jones et Rick Warren qui, dans son livre “Purpose driven life” au chapitre 10 parle de prières courtes respirées – “Merci Seigneur” – qui nous accompagnent le jour durant et deviennent des mantras chrétiens, sont apparus au côté de maître bouddhistes dans des séminaires. Les techniques et le vocabulaire de McLaren, Jones ou Warren sont les mêmes que celles du livre “The Art of Meditation” d’un gourous New Age proche du Dalaï Lama, Daniel Goleman. Il est intéressant de noter les connexion entre ce “mouvement des labyrinthes” et les mystiques celtes, indiennes hoppi, etc., comme le montre l’abondante littérature du genre. En lien avec la question de la tolérance pour les homosexuels, l’adjointe d’Alan Jones propose aux femmes – et aux hommes – de se reconnecter avec la Mère Divine. Ceci n’est pas sans rappeler le mouvement féministe évangélique qui voudrait réécrire le Nouveau Testament et rendre à Dieu la nature féminine inclusive et égalitaire de Son amour.

Le mouvement émergent

Pour être membre de “l’ordre” émergent (qui se veut un monachisme moderne), il faut s’engager à respecter la Création, servir son prochain, se déclarer membre du réseau émergent en public, assister à un pélerinage émergent chaque année, étudier les disciplines chrétiennes classiques telles qu’enseignées par les traditions. Le nom même du mouvement “émergent”, est une image de son origine humaine, de sa poussée “hors de terre”. Dans son article sur McLaren dans la revue Témoins, Jean Hassendorfer résume bien l’esprit de la mouvance en concluant par une citation d’un des pères du syncrétisme évolutionniste moderne, Teilhard de Chardin: “Tout ce qui monte converge”. Cette “Babel” religieuse qui sort de terre en voulant se dépouiller des scories de 20 siècles d’obscurantisme littéraliste fait feu de tout bois. Le mouvement veut se concilier les évangéliques épris de Bible mais souffrant du manque de cohérence dans la façon dont les églises vivent son message, et les chrétiens plus traditionnels. Dans son ouvrage “Une orthodoxie généreuse”, il dit apprécier la liturgie, vénérer (mais pas adorer) Marie, etc. Comme l’a fort bien montré un ancien dominicain, l’église émergente fait très clairement la promotion du mysticisme oriental et du catholicisme.

Conclusion

A un moment où le mouvement évangélique en francophonie connait une mutation profonde, avec le départ de frères aînés dans la foi, l’entrée massive de jeunes convertis d’horizons divers ayant une culture biblique assez sommaire et une très criante simplification du message, ouvrir sans discernement la porte au message de l’Eglise Emergente est une très lourde responsabilité. La Ligue pour la Lecture de la Bible et l’Alliance Evangélique se sont, en toute bonne foi il ne faut pas en douter, avancés sur un terrain glissant via la création d’une commission “Evangile et Culture”. Cette commission est dirigée par le représentant officiel en France du mouvement émergent, un missionnaire salarié d’International Teams (ITeams), dont le président durant 10 ans fut McLaren lui-même. (Note: Le blog du missionnaire en question, Matthew Glock, semble avoir disparu. On pouvait y lire qu’il était soutenu par ITeams, mais on en retrouve trace ici). Au vu des éléments ci-dessus et d’autres éléments apportés par d’autres évangéliques (comme Pierre Oddon, Christian PietteDavid Cloudun pasteur lyonnais anonymeRichard Bennett, etc.) Il conviendrait maintenant qu’une commission d’experts approfondisse la question et trace des lignes claires.

Nous savons que de telles commissions se noient sous des montagnes de papier pour accoucher au final de souris, aussi je demande personnellement qu’une véritable discipline biblique et évangélique soit appliquée dans cette affaire, le livre retiré de la vente ou en tous cas assorti d’un feuillet de mise au point, et la direction de la Commission Evangile et Culture de l’Alliance Evangélique remise à une personnalité véritablement évangélique, et non à la tête de pont d’un mouvement douteux.Je le dis à tous: une génération abreuvée par ces “non-doctrines” va se lever pour nous faire presque honte de nos pratiques ecclésiales jugées “peu adéquates” à notre société en évolution. Affirmons avec la Bible qu’une véritable conversion s’accompagne d’un amour pour tous les frères, quelles que soient leurs pratiques, et que cèder au “jeunisme” ambiant n’est rien d’autre qu’une solution de facilité. C’est pour cela que fut, il y a 160 ans, créée l’Alliance Evangélique et nous souhaitons que, loin d’être la gardienne du musée poussiéreux d’une église vieillissante, elle continue à élever bien haute la bannière de la foi “transmise aux saints une fois pour toutes”.

Je vous suggère enfin à lire ce que moi, Nicolas Ciarapica, j’ai personnellement reçu dans la prière à ce sujet. Il s’agit juste d’une “révélation” personnelle, et elle n’a pas le poids des arguments ci-dessus.

Archive web: Débat LLB – AEF sur le livre Archive web: “Réinventer l’Eglise” de Brian McLaren

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19/09/2006, Valence – église libre

COMPTE RENDU établi à titre personnel par Pascal-Eric Chomel, le 8 novembre 2006 (dans le texte, ce qui figure en italique précédé de NDR = Note Du Rédacteur, est un commentaire personnel du rédacteur du compte rendu)

‘Présents :

  • P.Berthoud (LLB)
  • M.Deroeux (LLB)
  • S.Lauzet (AEF)

Orateurs :

  • A.Nisus Professeur à la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux sur Seine)
  • L.Jaeger Directrice des études à l’Institut Biblique de Nogent
  • D.Brown Pasteur de France-Mission, spécialisé dans les implantations d’églises
  • D.Cobb Professeur à la Faculté Libre de Théologie réformée (Aix en Provence)

Débat conduit par A.Courtial, ancien pasteur de l’église libre de Valence, accueillant le débat dans ses locaux. Une quarantaine de personnes environ étaient présentes.

Durée :
10h15 – 12h15 13h45 – 17h

Interventions magistrales des orateurs : environ 60 % du temps global
Le reste en échanges entre la salle et les orateurs, sans que la LLB ou l’AEF s’impliquent. On peut évaluer entre 10 et 20% le temps qui a pu être utilisé par l’ensemble des personnes dans la salle pour poser leurs questions ou donner leur avis.

Points positifs :
– Manifestement il n’y a pas eu de pression sur les orateurs qui ont pu exprimer librement leur pensée sur le livre “Réinventer l’Eglise” – les orateurs ont eu toute liberté de parole et ont pu critiquer librement B.McLaren et le livre, au point que le pasteur actuel de l’église libre de Valence (Jean-Pierre Civelli) a regretté qu’il n’y ait pas eu d’orateur pour “soutenir B.McLaren” !

Points négatifs :
– la forme du débat (se déplacer au micro) – La LLB et l’AEF ne se sont pas impliquées dans le débat – la demande faite aux orateurs de se cantonner exclusivement au livre RE, alors qu’il eut fallu considérer l’ensemble de l’œuvre de l’auteur, puisqu’il s’agit du premier livre d’une série de 10 – la polémique étant née suite à l’invitation faite à l’auteur de s’exprimer en France début 2006, il ne suffisait pas d’en rester à son livre datant de 2000 – plusieurs personnes assistant au débat se sont exprimées en faisant valoir que la doctrine les intéressait peu, et qu’il fallait même “adapter notre théologie évangélique” au monde d’aujourd’hui; ces interventions se sont cantonnées à exprimer une appréciation positive de B.McLaren en ce sens qu’il pose de bonnes questions. Peu de personnes ont considéré les réponses qu’il apporte (hormis les orateurs à la tribune et 2 intervenants dans la salle) – non prise en compte dans le thème officiel du débat (la croissance de l’Eglise) de la question de fond soulevée par Vigi-Sectes : «En “Réinventant l’Eglise” Brian McLaren reste-il sur le terrain fondamental de la révélation divine? » (voir http://www.vigi-sectes.org/mclaren et http://tinyurl.com/qc8st )

Intervention d’A.Nisus :

Développement en 3 parties : méthodes, auteur, style/fond

1) Méthodes :

AN estime que BML n’est pas un intellectuel rigoureux. C’est un praticien, sans trop de rigueur, de nombreuses faiblesses pouvant être relevées quant à sa clarté intellectuelle. BML utilise de manière non critique des termes philosophiques, présente une argumentation parfois bâclée, et donne des références historiques peu rigoureuses. BML lui-même reconnaît utiliser un effet rhétorique, mais on se demande parfois si ses affirmations sont seulement hyperboliques ou s’il pense vraiment ce qu’il écrit. AN indique avoir également lu le livre plus récent de BML intitulé “Generous orthodoxy” (GO), et que s’il avait eu à donner la critique de ce dernier livre il aurait été beaucoup plus sévère vis-à-vis de BML. Selon AN, BML reconnaît dans GO que son livre est tissé d’exagération, provocateur, obscur, “l’obscurité stimulant davantage la réflexion que la clarté” ! Lorsque BML indique dans “Réinventer l’Eglise” (RE) que “notre théologie ne fonctionne plus”, on peut légitimement se demander si BML parle de la manière, du “comment” ou bien du contenu de la théologie évangélique ! BML a une tendance à l’autodérision, plus marquée encore dans GO, qui invite à ne pas être dur envers lui. AN pose la question : ne faudrait-il pas lire RE à la lumière des autres livres plus récents de BML ?

2) Auteur :

Concernant la biographie de BML, AN relève qu’il est globalement en réaction contre les fondamentalistes, et qu’il le reconnaît d’ailleurs ouvertement, surtout dans GO (p.40 de ce livre, BML indique qu’il est plus dur envers les fondamentalistes qu’envers quiconque).

3) Style / fond

Quant au fond du livre RE, AN l’a trouvé très stimulant et très agaçant. Très stimulant parce que posant de nombreuses questions intéressantes, parce qu’optimiste, encourageant le croyant à ne pas avoir peur du monde, parce qu’il montre un souci constant d’atteindre nos contemporains et dans ce but il se propose de développer une église pertinente.

Mais très agaçant parce que trop marqué par une faiblesse argumentative et un manque de rigueur évidents. La thèse du livre se résume à ceci : le monde change (p.16,17…) et donc il faut redéfinir l’église du futur qui doit elle aussi changer (p.24). Mais pourquoi BML ne discute-t-il pas de l’ “ecclesia semper reformenta”, église qui est réformée par la Parole de Dieu et non par l’influence du monde qui change ! Le grand ennemi de BML est le statu quo. Il veut tout réinventer, mais est-ce un effet rhétorique ou le pense-t-il ? cela ressemble plus à un slogan publicitaire qu’à une réflexion approfondie. Selon BML, “le changement est un principe de vie immuable” (notez l’oxymore, entre changement et immuable, termes opposés). BML se réfère à F.Schaeffer, mais il s’approprie de manière non critique cette notion de changement en oubliant que la vie c’est aussi la stabilité. Les forces conservatrices sont aussi forces de vie. La vie est faite de continuité et de discontinuité.

AN réfute la notion de postmodernité qui est pourtant au centre du livre. Bien des penseurs français reviennent sur cette notion et estiment que l’on est plutôt en ultramodernité ou en hypermodernité, c’est-à-dire dans une certaine forme de la modernité, mais pas en postmodernité.

AN estime que BML a une approche trop naïve de ce qu’il appelle la postmodernité, en assimilant la vérité à l’honnêteté, l’authenticité, la transparence (p.146). BML ne critique pas ces notions qu’il attribue aux postmodernes, et on peut même penser qu’il y adhère dans la mesure où il accepte aussi sans critique le fait que si “la notion de vérité change, alors la théologie change” (cite p.72 : “quand la notion de vérité change… la théologie change aussi”). BML confond impossibilité de connaître totalement et connaissance authentique. Seul Dieu connaît totalement, mais cela n’empêche que nous pouvons connaître de manière authentique.

Au sujet de l’apologétique, BML critique la formule “la Bible dit que…”, et estime que “la Bible doit nous servir moins comme fondement de l’apologétique et plus comme composante du message en soi” (p.77). BML cite Actes 17 où dans le discours de Paul aux athéniens, ce dernier n’utilise par les Ecritures mais cite des auteurs païens. Mais BML oublie que Paul est saturé, imprégné des Ecritures et qu’il parle des idoles, du Dieu créateur et de la résurrection, notions plutôt étrangères à des païens et qui font référence aux doctrines des Ecritures. Si donc BML veut dire qu’il faut que nous soyons plus fins dans l’utilisation de l’Ecriture pour annoncer l’évangile, alors d’accord, mais sinon, AN craint que ce ne soit la mise de côté de la Bible. Crainte confortée par les expressions de BML page 80, lorsqu’il parle de la Bible comme textes poétiques et littéraires…

Conclusion d’AN :

on a l’impression que BML fait très peu d’efforts pour comprendre les conservateurs (NDR : fondamentalistes, non pas au sens politique du terme), alors qu’il en montre beaucoup pour tous les autres. AN fait un développement sur deux notions d’annonce de l’évangile : Selon certains, il faudrait d’abord annoncer le Dieu d’amour avant le Dieu créateur, aller de la grâce au péché. Selon d’autres, il faudrait d’abord présenter le Dieu créateur, la notion de péché, la loi, avant d’annoncer le Dieu rédempteur et la grâce. AN estime que la seconde approche est la bonne, qu’il convient de commencer avec le problème de l’homme (péché) avant d’en venir à la solution divine (grâce). Il reconnaît toutefois que dans un souci pédagogique, on peut être sensible aux capacités d’accueil des auditeurs, et on va aller d’abord au “sauvé pour” avant d’en venir au “sauvé de”. Le problème avec BML c’est qu’il ne semble pas faire de différence entre la logique de l’évangile (d’abord l’annonce du péché puis de la grâce) et la stratégie de mise en œuvre (pédagogie cas par cas). On a l’impression que BML voudrait changer l’interprétation de l’évangile. Dans le concept de postmodernité, on ne justifie pas les fondements, et BML semble se placer dans ce droit fil de n’avoir pas de fondement.

Mini-débat (questions à l’orateur)

Suit un court temps de questions de la salle, non pour débattre mais pour éventuellement demander des précisions à l’orateur. – Question de Matthew Glock : quel était exactement la demande de la LLB et l’AEF aux orateurs ? – Réponse de S.Lauzet : lit la lettre adressée aux 4 orateurs, leur demandant d’analyser le livre RE de BML. – Question/remarque de JP.Civelli (pasteur de l’église libre) : sera-t-il impossible de dialoguer entre postmodernes et modernes ? les paradigmes changent, et l’analyse d’AN est sur un point de vue moderne.

Intervention de Lydia Jaeger :

LJ estime que la façon de procéder de LLB/AEF est la bonne, consistant à ne pas vouloir polémiquer mais à inviter des “experts” indépendants. Elle se présente comme systématicienne, plus philosophe que théologienne praticienne. Elle indique bien ne commenter que le livre RE, dit n’avoir pas lu d’autre livre de BML et donc ne présentera pas d’analyse de la pensée de BML, respectant en cela la commande de LLB/AEF.

Selon LJ, la thèse de BML consiste à changer la façon de vivre l’église et la façon d’annoncer l’évangile. Il affirme que la postmodernité rejette toute connaissance universelle et la toute-puissance de la raison, remplacée par une vision subjective des choses. Du coup on ne demande plus si c’est vrai mais si c’est authentique. 2 questions se posent : 1) son analyse de la situation est-elle juste ? 2) les conséquences pour l’évangélisation sont-elles bonnes ?

1) L’analyse de la situation de BML est-elle juste ?

D’abord, selon LJ ce n’est qu’une partie de la population qui est devenue postmoderne. La science garde une certaine crédibilité (vision moderne donc). BML a fait des études littéraires aux Etats-Unis, et c’est là que des penseurs français ont développé la notion de postmodernité (Foucault entre autres). Le contexte d’église dans lequel évolue LJ l’amène à constater que bien des gens ne sont pas dans la postmodernité (église de banlieue, marquée par des populations antillaises et africaines).

Puis, la postmodernité n’est pas rupture de la modernité, elle l’accompagne en fait. C’est le pôle irrationnel qui accompagne le pôle rationnel de la pensée apostate (sans Dieu). L’idole appelle sa contre-idole, et comme la pensée moderne idolâtre la raison, forcément il y a une revendication d’irrationalité (le romantisme en son temps était déjà une revendication d’irrationalité de ce type). Kant était déjà postmoderne, en ce sens que pour lui aucune connaissance n’était possible en matière de morale ou de religion.

La foi chrétienne n’est ni moderne (rationnelle) ni postmoderne (irrationnelle). BML ne fait pas d’analyse poussée de la postmodernité. On peut être d’accord avec BML lorsqu’il rejette la modernité (rationalité) mais le problème vient du fait qu’il ne rejette pas la postmodernité. LJ considère que la foi chrétienne accepte le fait que la raison autonome n’atteint pas la vérité. BML partage ce constat, mais il en déduit à tort qu’il n’y a donc pas de vérité absolue ou qu’on ne peut connaître de vérité absolue. LJ contredit BML sur ce point. Selon LJ, BML passe à côté du fait que la connaissance de la vérité nous est possible par révélation. Nous pouvons connaître réellement, mais pas complètement.

LJ cite la page 40 de RE où BML dit qu’il n’y a plus de critères pour savoir “qui est chrétien”. Mais LJ estime qu’il y a au moins 2 critères qui demeurent : Etre dans la grâce de Dieu (vise Galates, sans référence – NDR : probablement Galates 5,4 ?) Nos affirmations christologiques, selon 1 Jean 4 Tous ceux qui se disent chrétiens aujourd’hui ne le sont pas, ne remplissant pas ces critères fondamentaux.

LJ relève ensuite que BML exprime une grande méfiance contre la parole, le langage, car le discours fixe la raison. Mais dans la foi chrétienne, Dieu parle, c’est le Logos, et rien ne justifie cette méfiance. LJ rattache cette méfiance à du mysticisme et se dit frappée de ce que le mysticisme ait autant d’entrée jusques dans nos milieux évangéliques. Selon certains, la seule façon d’appréhender Dieu serait dans le silence mystique (NDR : cf. la promotion de la prière contemplative de BML, dans ses livres ou sur son site internet, comme aussi de prières jésuitiques, ou encore des labyrinthes ; ces sujets n’ont pas été évoqués). LJ revendique la prière biblique comme parole exprimée avant tout. LJ fait référence à la page 95 de RE, et s’inscrit en faux : la Parole de Dieu est intelligible. L’hérésie existe, toutes les paroles au sujet de Dieu ne se valent pas. D’après LJ, les formulations doctrinales du passé restent pertinentes (Nicée, Chalcédoine).

2) Les conséquences pour l’apologétique, pour une meilleure communication envers les non-croyants, sont-elles bonnes ?

LJ est d’accord avec BML sur le fait qu’on n’a pas besoin d’amener quelqu’un sur un terrain moderne avant de l’amener à la foi chrétienne (cf. p.146 de RE). Mais BML ne montre pas assez en quoi le postmoderne doit quitter sa postmodernité pour embrasser la foi chrétienne. Le message biblique doit toujours être présenté au postmoderne et à son relativisme pour qu’il se positionne devant le Créateur. LJ préconise une apologétique néo-calviniste (?). LJ affirme qu’il faut croire pour comprendre. La connaissance “insituée” est celle de Dieu et non des hommes, mais Dieu nous la révèle.

Mini-débat (questions à l’orateur)

– Question de P.Berthoud : le piétisme du XIXème siècle n’était-il pas aussi irrationalité (comme le romantisme d’une certaine manière) ?

– Réponse de LJ :
elle rappelle qu’elle est de tradition piétiste (en Allemagne). D’après elle, le piétisme n’est pas irrationalité mais plutôt une pensée pas suffisamment aboutie. Elle rappelle que le mysticisme est une attitude visant la fusion expérimentale au divin, en dépassant la parole. Bien sûr, le mystique parle, mais par contradictions, et pour dépasser la parole.

Pause de midi

Reprise par un débat entre la salle et les 2 orateurs du matin.

– Question/remarque de JP.Civelli : la démarche de BML consiste surtout à expliquer au chrétien ce qu’est un homme d’aujourd’hui, dans le monde postmoderne. BML ne donne pas de réponse ; il faudra le dépasser, le livre RE étant insuffisant. Mais si les théologiens avaient répondu à ces questions que pose BML, ce livre n’aurait pas été nécessaire. Il estime d’ailleurs que l’on ne peut juger la théologie de BML sur ses écrits mais uniquement sur ses fruits (église florissante).

– Réponse d’AN :

cite Matthieu 12,37 : “par tes paroles tu seras justifié, par tes paroles tu seras condamné”, donc les paroles et encore plus les écrits peuvent être légitimement examinés pour considérer la théologie d’un chrétien qui enseigne. Si ce que dit BML n’est pas ce qu’il veut dire, il n’avait qu’à ne pas le dire. AN, sur la question posée, revient sur la notion d’autorité de la Bible de BML pour indiquer que le livre RE est flou à ce sujet, ce qui peut être inquiétant.

– Remarque de M.Glock : pense que BML veut que l’église change complètement.

– Question/remarque de PE.Chomel :

remarque que les orateurs ont rempli ce qui leur avait été demandé en examinant le 1er livre de BML, mais fait remarquer que BML en a écrit bien d’autres depuis, et que dans “A new kind of christian” il décrit la pensée émergente à laquelle il se rattache comme se développant en cercles concentriques, chaque nouveau livre englobant et développant le précédent, il aurait été intéressant d’examiner tous les livres de l’auteur pour cerner sa pensée actuelle. Dans ce cadre-là d’ailleurs, les déclarations de BML au sujet de l’autorité de la Bible sont très inquiétantes ! L’intervenant demande aux orateurs si d’après ce qu’ils ont analysé il n’apparaît pas que BML ne veut pas seulement une église dans la postmodernité, mais bien une église postmoderne. BML n’est-il pas lui-même postmoderne, en ce sens qu’il veut en revenir à un tronc commun doctrinal mais n’en donne à aucun moment la moindre définition ?

– Réponse d’AN :

BML dit qu’il veut une église dans la postmodernité ; il provoque, mais c’est vrai qu’il faudrait le lire plus largement. Le livre RE n’est pas vraiment dangereux, AN n’y a pas décelé d’hérésie. AN ajoute : “BML est trop rusé pour cela”. – Réponse de LJ : Elle estime qu’on peut arriver à un jugement pertinent sur un seul livre, sans tout connaître de l’auteur. Sur le tronc commun, s’il s’agit d’un fondement doctrinal tel que celui de l’Alliance Evangélique, d’accord, mais si le tronc commun que veut BML est plus large, alors pas d’accord. LJ indique qu’elle a regardé quelques pages de BML dans un autre de ses livres et en déduit que l’on peut avoir des craintes à ce sujet.

– Question/remarques de D.Oddon :

cite les expressions employées par BML dans son livre “A new kind of christian” au sujet de l’autorité de la Bible, qui montrent à l’évidence que BML ne considère pas la Bible comme LA référence du chrétien : – Le chrétien postmoderne « relativise son propre point de vue moderne » en comprenant que « tout ce qu’il croit à propos de la Bible et du christianisme est seulement relatif et incertain » (“A New Kind of Christian”, Brian McLaren, p 35) – “Il est faux et pharisaïque de considérer la Bible comme « l’encyclopédie de Dieu, le livre des lois de Dieu, le livre des réponses de Dieu » (p 52). – “La Bible ne devrait pas constituer notre unique autorité mais seulement une parmi d’autres, comme la tradition, la raison, des personnes exemplaires, des institutions qui ont gagné notre confiance, et l’expérience spirituelle (p 54 s) – ” La Bible n’est pas l’infaillible Parole de Dieu et aucune doctrine ou théologie n’est absolue, aussi devons-nous aborder la Bible de façon moins rigoureuse » (p 56) – “L’autorité de la Bible ne réside pas dans le texte lui-même mais se situe sur un plan mystique, au-dessus et au-delà du texte.” (p 51) Il demande à LJ, philosophe, si la pensée émergente n’est pas éminemment hégélienne, et ne procède pas en ce sens d’une démarche non chrétienne. Il regrette par ailleurs que les orateurs ne s’expriment que sur le 1er livre de BML, et déplore vivement que VS n’ait pas été invité à la tribune, dans la mesure où VS a fait un travail de recherche plus complet sur BML. Un peu plus tard, D.Oddon demandera aussi aux orateurs si BML qui veut unifier la ligne libérale et la ligne conservatrice peut le faire sans apostasier (une personne dans la salle lance: “c’est politique” – NDR : la question n’est évidemment pas politique, et BML ne l’a pas présenté comme politique dans son séminaire à Paris en janvier 2006).

– Réponse A.Courtial :
estime que VS a été invité suffisamment à l’avance et que leur récent mail précisant les raisons de leur non-présence au débat de ce jour ne semblent pas toutes valables. (NDR : voir le courrier de Vigi-Sectes sur http://tinyurl.com/qc8st ) – Réponse LJ : elle indique n’avoir pas lu Hegel et ne pas bien avoir compris la question concernant la pensée hégélienne. Elle précise que s’il s’agit de savoir si BML est hérétique, il est évident que la démarche entreprise, à savoir analyser un livre de l’auteur, n’est pas suffisante. Et que de plus ce n’est pas à elle de le dire (BML n’est pas de son église et n’enseigne pas à l’IBN). LJ n’a pas suivi le détail de la polémique au sujet de BML.

Intervention de David Brown :

Se présente comme praticien plus que comme théologien. Devant la polémique qui est apparue très tôt, il a eu envie de pleurer, car il se sentait placé devant 2 alternatives : Beaucoup de réflexion, mais sans base biblique : BML Des bases bibliques, mais sans réflexion : contradicteurs de BML DB s’est dit agacé par des expressions des polémistes (NDR : on peut supposer qu’il fait référence à VS, mais sans citer expressément), comme par exemple le fait qu’on attribue à BML beaucoup de sagesse humaine en renvoyant à Jacques 3,15 (sagesse “diabolique”), alors qu’il s’agit dans Jacques d’un autre contexte. Comme aussi cette expression “nous ne voulons ni église moderne, ni église postmoderne, mais l’église du nouveau testament”. DB justifie à cet égard BML en indiquant que beaucoup de questions sur notre vécu d’église n’ont pas de réponses directement bibliques.

DB relève 9 points positifs dans RE, et les liste rapidement (donne surtout les titres des chapitres qui lui paraissent pertinents dans les questions que BML pose).

Mais DB a essentiellement 2 critiques importantes à faire et s’y attarde plus longuement.

1) Relations avec la postmodernité : BML s’est “marié avec la postmodernité”.

Avec Don Carson, DB croit que le terme de postmodernité a sa place, mais qu’il faudrait en définir les contours. Il rappelle que le postmodernisme n’existe pas, mais plutôt la postmodernité. En France la postmodernité est la position de repli des gens qui considèrent qu’il n’y a plus d’idéologie valable. Ce n’est donc pas un choix délibéré, et donc pas du “postmodern-isme“. BML voudrait en fait que l’église soit postmoderne, quitte à mettre de côté certains points doctrinaux fondamentaux. S’il ne s’agissait que de mieux cerner la missiologie et l’adapter, on pourrait être d’accord. Il faut certes être adapté à notre culture ambiante, mais il ne convient pas que notre culture change nos fondements. Dans la préface de “Generous orthodoxy”, que DB a lu également, l’auteur de cette préface compare BML à Martin Luther et l’église émergente avec la Réforme sur le plan de l’importance du changement opéré ! BML ne refuse pas ces comparaisons dans son livre, donc il les endosse. Il ne se prend pas pour rien! Il veut effectivement opérer un changement en profondeur, qui touche aussi aux points doctrinaux.

2) Doctrine du salut et de la justification :

On ne trouve nulle part la doctrine du salut, de la justification par la foi. Il est vrai que BML n’est pas théologien. Mais quand on lui pose une question “crois-tu à ceci ?”, BML répond toujours “oui”. Citant CS.Lewis : “On ne peut savoir ce que quelqu’un croit si on ne sait pas ce qu’il rejette”, DB affirme que BML dans son livre “Generous orthodoxy” ne rejette rien, sauf les différents “sola” de la Réforme (sola scriptura… et même un “sola T.U.L.I.P.” inventé par BML !). DB affirme donc qu’il y a un trou béant au centre de la théologie de BML et précise en particulier que nulle part chez BML il n’est fait mention de la mort expiatoire à la croix (substitution pénale). De plus, DB vise les pages 37 et 38 de RE où BML évoque la notion de Royaume de Dieu, plus vaste que l’église. Cette notion de royaume est reprise dans GO où l’on trouve en germe l’hérésie de l’universalisme. DB qui a creusé sur le sujet de l’église émergente, indique que le rejet de la doctrine fondamentale de la substitution pénale est chose très courante dans l’église émergente. Ainsi, Steve Chalke, leader le l’Eglise émergente en Grande-Bretagne, qui est très souvent cité par BML a écrit que la doctrine de la croix est un abus cosmique ou divin envers un enfant. Il a été convoqué par l’Alliance Evangélique Britannique qui s’est séparée de lui. L’absence de ce thème de la substitution et de la propitiation dans un livre qui veut réinventer l’église est très troublante.

Conclusion :

Nous avons en France des gens capables de traiter de tels sujets correspondants aux questions posées par BML. Mais l’absence du sujet du salut dans ce qui se veut refondation de l’église est inquiétante. DB cite Luc Ferry, philosophe non chrétien : “la seule raison de la philosophie, c’est de trouver le salut ; pour cela, ce qu’on a trouvé de meilleur c’est le christianisme, mais c’est trop beau pour être vrai.” DB conclut en espérant que les éditeurs chrétiens réfléchiront bien avant d’éditer d’autres livres de BML, et son espoir est qu’ils n’en éditeront pas d’autres (NDR : cette mise en garde constitue bien une critique indirecte de l’édition de ce premier livre en France).

Intervention de Donald Cobb :
DC situe d’abord le livre dans la collection française Evangile et Culture, dont le but est notamment de faire réfléchir. Il résume ainsi la pensée de BML dans le livre RE : “comment serait une église délestée de l’héritage moderne”. Le mot d’ordre proviendrait de F.Schaeffer (cité dans RE). BML parle des outres et du vin, et cette présentation est juste selon DC. BML passe en revue nos activités ecclésiales pour voir si elles contribuent à diffuser le message, à sa mission au sein du monde. Dans l’ensemble, DC juge que ce sont des pistes intéressantes et stimulantes, poussant à l’innovation et la créativité dans l’église.

Quelques critiques néanmoins :
– BML utilise la caricature, et son ambiguïté dans ses propos irrite et agace. BML demande une appréciation nuancée de la postmodernité alors qu’il n’applique pas lui-même cette “nuance” vis-à-vis des chrétiens. – On n’est jamais vraiment sûr de ce que BML veut vraiment dire. DC n’est pas convaincu que cela aide l’Eglise à formuler le message à annoncer. Ou alors ce pourrait être un message qui passe bien mais qui serait inconsistant. – Dans son analyse de modernité et postmodernité, BML fait preuve de naïveté. D’après BML, les postmodernes croient à la vérité mais ne supportent pas la façon dure dont les chrétiens l’affirment. Mais la postmodernité touche au statut de la vérité. BML : “le terme de vérité absolue n’a plus d’utilité”. C’est là le point le plus contestable du livre RE : la place de la vérité dans l’Eglise. BML dit que les différences, les divisions ecclésiales sont secondaires, et il ne cite que des détails formels dérisoires à l’appui de cette assertion. Le tronc commun doctrinal n’est jamais défini. On en ressort avec l’impression que toutes les spiritualités se valent, si elles se reconnaissent chrétiennes, et la meilleure serait celle qui les met toutes ensemble. DC cite la page 164 où BML fait allusion à un rapprochement du libéralisme et du conservatisme, sur la base d’une relativisation qui impliquerait de fait l’abandon d’éléments doctrinaux essentiels (NDR : cf. la remarque de D.Oddon plus avant). Page 127, BML donne l’impression que l’église ne devrait pas se crisper sur des aspects éthiques importants comme l’homosexualité ou l’avortement. Il met aussi sur le même plan théologie, art, littérature… reléguant la théologie au rang des activités humaines empreintes de subjectivisme et de relativisme.

Conclusion : la collection Evangile et culture vise à nous interroger, et non à nous apporter des réponses, et c’est bien ce que fait ce livre RE.

Débat entre la salle et les 4 orateurs, conduit par A.Courtial, qui pose la première question :

– A.Courtial :

recommanderiez-vous la lecture de ce livre ?

– DB : Non. Les membres de mon conseil ne comprendraient pas grand-chose (1 membre de conseil dans la salle confirme), plus par rapport à la façon de BML de dire les choses.

– AN : je ne le déconseillerais pas. Une lecture critique, par des personnes mûres, peut être féconde car le livre stimule la réflexion. En soi il n’est pas nocif.

– DC : conseille la lecture à un conseil d’église des premiers chapitres qui remettent en cause nos habitudes. Certaines sections ne seraient pas conseillées à la lecture.

– Intervenant inconnu :

Les gens sont plus matures qu’on ne le croit ; qu’ils lisent le livre

– Autre intervenante, du conseil d’église libre de Valence, suédoise d’origine : a lu le livre, non pas sous un point de vue théologique. Selon elle, le livre montre le monde dans lequel on vit. Elle se dit LA protestante dans la chorale catholique valentinoise… Se dit étonnée que la polémique survienne pour ce livre, alors que le livre précédent de la même collection était beaucoup plus révolutionnaire : “L’Eglise autrement”.

– Autre intervenante : attentive aux recommandations faites par les orateurs et les mises en garde, mais a été très encouragée par le livre

– Autre intervenante : ce livre donne de bonnes questions. A entendu parler de relations que BML entretiendrait avec le nouvel age et aimerait savoir ce qu’il en est vraiment pour être plus méfiante le cas échéant.

– M.Glock répond à cette dernière question :
Il précise qu’il connaît très bien BML et qu’il est donc qualifié pour répondre. Il indique qu’une femme joueuse de harpe s’est convertie aux Etats-Unis par le moyen de BML, et il se trouve qu’elle joue de la musique de style new-age et il y a un lien sur ce sujet sur le site de BML. M.Glock confirme que BML partage une certaine conception de la prière contemplative, sans pour autant être new-age. Lorsque BML était à Valence en janvier (à la LLB?) on lui a demandé s’il croyait à ces “gros mots” (sic : expression employée par MG) (NDR : M.Glock, américain, ne trouve plus les mots correspondants, que sont substitution, propitiation, expiation, employés un peu plus tôt par D.Brown ; son expression “gros mots” était très clairement méprisante, indiquant que ces notions n’ont pour lui que peu d’importance!), et BML a répondu qu’il y croyait (NDR : D.Brown a indiqué que BML répond généralement oui à ce genre de question, sans que ce soit déterminant car par ailleurs il montre qu’il ne rejette pratiquement rien, et qu’en ce sens sa doctrine est très floue ; par ailleurs, M.Glock oublie (?) de citer le soutien de BML à Alan Jones, ou encore le lien mis sur le site de l’église de BML vers Spiritual Teachings Directors, site d’œcuménisme syncrétiste ; c’était donc une réponse partielle et biaisée).

– JP.Civelli :
regrette qu’on ait pris de haut BML dans cette journée, notamment les orateurs. Il cite avec enthousiasme la vie d’église de BML, les gens qui vont et viennent avec un café et discutent pendant le culte…

– Réponse de D.Brown :
s’il y a polémique, il faut quand même se demander pourquoi ! Pour lui, la vie d’église de BML n’a rien de révolutionnaire, car sa vie d’église ressemble à cela. En même temps qu’il véhicule des sujets très intéressants, BML véhicule une doctrine qui n’est plus évangélique. Le cœur de la doctrine évangélique n’y est pas.

– JP.Civelli :
ce n’est pas le sujet des livres de BML (NDR : là encore, on peut rectifier : lorsqu’on veut refonder l’église, la réinventer, il est aberrant que la doctrine soit absente, comme évacuée ! par ailleurs, le livre de BML intitulé “Generous orthodoxy” n’est pas plus explicite sur le tronc commun doctrinal, et pourtant, le titre même “orthodoxy” montre que BML se place lui-même sur le terrain doctrinal mais sans rien définir, ce qui explique que DB pense que BML n’est plus sur le terrain évangélique).

– AN :
a beaucoup de respect pour le ministère de pionnier… mais il y a aussi des docteurs, placés dans l’Eglise pour garder le bon dépôt, et là il faudrait faire attention que les évangéliques ne méprisent pas trop ce ministère de docteur, à leur détriment. Il cite ensuite un chapitre du livre de Bernard-Henri Lévy “American vertigo” intitulé “L’église de Willow Creek” dans lequel BHL exprime son profond étonnement d’avoir trouvé une église sans aucun sens du sacré, du mystère, qui ressemble plus à une banque, sans le sens de la dignité et de la présence de Dieu (et BHL n’est pas a priori chrétien). – JP.Civelli regrette qu’il n’y ait pas eu d’orateur pour défendre vraiment BML. – LJ conclut en appréciant la démarche de la LLB et l’AEF d’avoir invité des théologiens et des praticiens, et non des polémistes (“d’ailleurs la polémique nous intéresse-t-elle ?” ajoute LJ).

S. Lauzet donne une conclusion générale, en remerciant la douceur des intervenants, même ceux du sud plus “enthousiastes”. Il rappelle la seule raison du livre à ses yeux : que nos églises se posent la question de savoir à quoi elles servent.

PE Chomel

COMPTE-RENDU de Marc DERŒUX Directeur de la LLB France

Dans le journal de nouvelles de la Ligue – prière et action n°3 2006

Cet article est un copié collé à titre informatif, pour les chercheurs et théologiens. Vigi-Sectes ne recommande pas, bien entendu, le mouvement de l’Eglise Emergente, que nous avons mis en lumière, et condamné.


Échos de la journée-débat autour du livre Réinventer L ‘Eglise [éd. LLB]

Une quarantaine de personnes avaient répondu à l’invitation lancée par l’Alliance Evangélique Française et la Ligue pour la Lecture de la Bible France pour débattre autour du livre Réinventer L’Église du pasteur Brian McLaren sur le sujet de la croissance de l’Église.

Cette rencontre, tenue dans les locaux de l’Église Libre de Valence le mardi 19/09, a été rythmée par les interventions de quatre personnalités du monde évangélique, retenues pour leur compé tence en théologie et dans l’implantation d’églises. Lydia Jaeger (Institut Biblique de Nogent), David Brown (Groupes Bibliques Universitaires), Donald Cobb (Faculté de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence) et Alain Nisus (Faculté de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine) ont, comme il leur avait été demandé, apporté et commenté leur analyse du livre Réinventer
L’Église.

La sortie de cet ouvrage avait suscité une vive polémique que les intervenants ont tenté de ramener à la raison. Il est vrai que son titre peut paraître provocateur, voire provoquant. En «réinventant l’église », Brian McLaren reste-t-il sur le terrain fondamental de la révélation divine? Pourtant, avec ce livre, l’auteur, passionné par l’évangélisation, ne fait qu’ouvrir des pistes pour que l’Église d’aujourd’hui continue d’être, demain encore, une Église vivante qui apporte la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Bien sûr, on pourra lui reprocher d’être trop ouvert, trop américain, trop naïf sur certains sujets, au risque parfois d’ébranler certaines convictions. Pédagogue, son profond désir réside dans sa volonté créative de rejoindre nos contemporains.

Son constat est simple: notre monde a changé. Mais qu’en est il de nos églises? Les mentalités et les manières de penser la vie, les croyances, les relations ont évoluées, obligeant nos communautés chrétiennes à repenser,« réinventer », nos pratiques d’église et notre façon de vivre l’évangélisation. Il ne s’agit pas de toucher au fond mais de trouver les formes adaptées pour atteindre nos contemporains. McLaren tente de repérer ce qui appartient à la culture d’église et ce qui relève, en dernière analyse, de l’Évangile.

Lors de cette journée-débat, de nombreux points positifs ont été relevés tant par les orateurs que par les participants. Des faiblesses demeurent néanmoins, en particulier l’analyse que McLaren donne du Post-modernisme. Pour l’auteur de Réinventer l’Église, la modernité a laissé place à la post-modernité, dont il faut accepter et donc utiliser les effets. Malheureusement, McLaren ne s’interroge pas suffisamment sur les dangers, les écueils qu’une telle affirmation peut engendrer, au risque d’être accusé de conformisme avec le monde.

Vous pouvez vous procurer les enregistrements des interventions de cette journée auprès de Radio Évangile (contact@radio-evangile.com)

Une publication devrait aussi suivre…

Marc DERŒUX Directeur de la LLB France

Archive Web: Débat LLB – AEF sur le livre “Réinventer l’Eglise” de Brian McLaren

et tout ce sur quoi tombe quelque chose de leur corps mort, sera impur; le four et le foyer seront détruits: ils sont impurs, et ils vous seront impurs;
(Lev 11:35)

Ce texte a été “ressuscité / récupéré” du site Vox Dei, par l’archiveur automatique : Wayback machine.


19/09/2006, Valence – église libre

COMPTE RENDU établi à titre personnel par Pascal-Eric Chomel, le 8 novembre 2006 (dans le texte, ce qui figure en italique précédé de NDR = Note Du Rédacteur, est un commentaire personnel du rédacteur du compte rendu)

Présents :
P.Berthoud (LLB) M.Deroeux (LLB) S.Lauzet (AEF)

Orateurs :
A.Nisus Professeur à la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux sur Seine) L.Jaeger Directrice des études à l’Institut Biblique de Nogent D.Brown Pasteur de France-Mission, spécialisé dans les implantations d’églises D.Cobb Professeur à la Faculté Libre de Théologie réformée (Aix en Provence)

Débat conduit par A.Courtial, ancien pasteur de l’église libre de Valence, accueillant le débat dans ses locaux. Une quarantaine de personnes environ étaient présentes.

Durée :
10h15 – 12h15 13h45 – 17h

Interventions magistrales des orateurs : environ 60 % du temps global
Le reste en échanges entre la salle et les orateurs, sans que la LLB ou l’AEF s’impliquent. On peut évaluer entre 10 et 20% le temps qui a pu être utilisé par l’ensemble des personnes dans la salle pour poser leurs questions ou donner leur avis.

Points positifs :
– Manifestement il n’y a pas eu de pression sur les orateurs qui ont pu exprimer librement leur pensée sur le livre “Réinventer l’Eglise” – les orateurs ont eu toute liberté de parole et ont pu critiquer librement B.McLaren et le livre, au point que le pasteur actuel de l’église libre de Valence (Jean-Pierre Civelli) a regretté qu’il n’y ait pas eu d’orateur pour “soutenir B.McLaren” !

Points négatifs :
– la forme du débat (se déplacer au micro) – La LLB et l’AEF ne se sont pas impliquées dans le débat – la demande faite aux orateurs de se cantonner exclusivement au livre RE, alors qu’il eut fallu considérer l’ensemble de l’œuvre de l’auteur, puisqu’il s’agit du premier livre d’une série de 10 – la polémique étant née suite à l’invitation faite à l’auteur de s’exprimer en France début 2006, il ne suffisait pas d’en rester à son livre datant de 2000 – plusieurs personnes assistant au débat se sont exprimées en faisant valoir que la doctrine les intéressait peu, et qu’il fallait même “adapter notre théologie évangélique” au monde d’aujourd’hui ; ces interventions se sont cantonnées à exprimer une appréciation positive de B.McLaren en ce sens qu’il pose de bonnes questions. Peu de personnes ont considéré les réponses qu’il apporte (hormis les orateurs à la tribune et 2 intervenants dans la salle) – non prise en compte dans le thème officiel du débat (la croissance de l’Eglise) de la question de fond soulevée par Vigi-Sectes : «En “Réinventant l’Eglise” Brian McLaren reste-il sur le terrain fondamental de la révélation divine? » (voir http://www.vigi-sectes.org/mclaren et http://tinyurl.com/qc8st )

Intervention d’A.Nisus :

Développement en 3 parties : méthodes, auteur, style/fond

1) Méthodes : AN estime que BML n’est pas un intellectuel rigoureux. C’est un praticien, sans trop de rigueur, de nombreuses faiblesses pouvant être relevées quant à sa clarté intellectuelle. BML utilise de manière non critique des termes philosophiques, présente une argumentation parfois bâclée, et donne des références historiques peu rigoureuses. BML lui-même reconnaît utiliser un effet rhétorique, mais on se demande parfois si ses affirmations sont seulement hyperboliques ou s’il pense vraiment ce qu’il écrit. AN indique avoir également lu le livre plus récent de BML intitulé “Generous orthodoxy” (GO), et que s’il avait eu à donner la critique de ce dernier livre il aurait été beaucoup plus sévère vis-à-vis de BML. Selon AN, BML reconnaît dans GO que son livre est tissé d’exagération, provocateur, obscur, “l’obscurité stimulant davantage la réflexion que la clarté” ! Lorsque BML indique dans “Réinventer l’Eglise” (RE) que “notre théologie ne fonctionne plus”, on peut légitimement se demander si BML parle de la manière, du “comment” ou bien du contenu de la théologie évangélique ! BML a une tendance à l’autodérision, plus marquée encore dans GO, qui invite à ne pas être dur envers lui. AN pose la question : ne faudrait-il pas lire RE à la lumière des autres livres plus récents de BML ?

2) Auteur : Concernant la biographie de BML, AN relève qu’il est globalement en réaction contre les fondamentalistes, et qu’il le reconnaît d’ailleurs ouvertement, surtout dans GO (p.40 de ce livre, BML indique qu’il est plus dur envers les fondamentalistes qu’envers quiconque).

3) Style / fond Quant au fond du livre RE, AN l’a trouvé très stimulant et très agaçant. Très stimulant parce que posant de nombreuses questions intéressantes, parce qu’optimiste, encourageant le croyant à ne pas avoir peur du monde, parce qu’il montre un souci constant d’atteindre nos contemporains et dans ce but il se propose de développer une église pertinente.

Mais très agaçant parce que trop marqué par une faiblesse argumentative et un manque de rigueur évidents. La thèse du livre se résume à ceci : le monde change (p.16,17…) et donc il faut redéfinir l’église du futur qui doit elle aussi changer (p.24). Mais pourquoi BML ne discute-t-il pas de l’ “ecclesia semper reformenta”, église qui est réformée par la Parole de Dieu et non par l’influence du monde qui change ! Le grand ennemi de BML est le statu quo. Il veut tout réinventer, mais est-ce un effet rhétorique ou le pense-t-il ? cela ressemble plus à un slogan publicitaire qu’à une réflexion approfondie. Selon BML, “le changement est un principe de vie immuable” (notez l’oxymore, entre changement et immuable, termes opposés). BML se réfère à F.Schaeffer, mais il s’approprie de manière non critique cette notion de changement en oubliant que la vie c’est aussi la stabilité. Les forces conservatrices sont aussi forces de vie. La vie est faite de continuité et de discontinuité.

AN réfute la notion de postmodernité qui est pourtant au centre du livre. Bien des penseurs français reviennent sur cette notion et estiment que l’on est plutôt en ultramodernité ou en hypermodernité, c’est-à-dire dans une certaine forme de la modernité, mais pas en postmodernité.

AN estime que BML a une approche trop naïve de ce qu’il appelle la postmodernité, en assimilant la vérité à l’honnêteté, l’authenticité, la transparence (p.146). BML ne critique pas ces notions qu’il attribue aux postmodernes, et on peut même penser qu’il y adhère dans la mesure où il accepte aussi sans critique le fait que si “la notion de vérité change, alors la théologie change” (cite p.72 : “quand la notion de vérité change… la théologie change aussi”). BML confond impossibilité de connaître totalement et connaissance authentique. Seul Dieu connaît totalement, mais cela n’empêche que nous pouvons connaître de manière authentique.

Au sujet de l’apologétique, BML critique la formule “la Bible dit que…”, et estime que “la Bible doit nous servir moins comme fondement de l’apologétique et plus comme composante du message en soi” (p.77). BML cite Actes 17 où dans le discours de Paul aux athéniens, ce dernier n’utilise par les Ecritures mais cite des auteurs païens. Mais BML oublie que Paul est saturé, imprégné des Ecritures et qu’il parle des idoles, du Dieu créateur et de la résurrection, notions plutôt étrangères à des païens et qui font référence aux doctrines des Ecritures. Si donc BML veut dire qu’il faut que nous soyons plus fins dans l’utilisation de l’Ecriture pour annoncer l’évangile, alors d’accord, mais sinon, AN craint que ce ne soit la mise de côté de la Bible. Crainte confortée par les expressions de BML page 80, lorsqu’il parle de la Bible comme textes poétiques et littéraires…

Conclusion d’AN : on a l’impression que BML fait très peu d’efforts pour comprendre les conservateurs (NDR : fondamentalistes, non pas au sens politique du terme), alors qu’il en montre beaucoup pour tous les autres. AN fait un développement sur deux notions d’annonce de l’évangile : Selon certains, il faudrait d’abord annoncer le Dieu d’amour avant le Dieu créateur, aller de la grâce au péché. Selon d’autres, il faudrait d’abord présenter le Dieu créateur, la notion de péché, la loi, avant d’annoncer le Dieu rédempteur et la grâce. AN estime que la seconde approche est la bonne, qu’il convient de commencer avec le problème de l’homme (péché) avant d’en venir à la solution divine (grâce). Il reconnaît toutefois que dans un souci pédagogique, on peut être sensible aux capacités d’accueil des auditeurs, et on va aller d’abord au “sauvé pour” avant d’en venir au “sauvé de”. Le problème avec BML c’est qu’il ne semble pas faire de différence entre la logique de l’évangile (d’abord l’annonce du péché puis de la grâce) et la stratégie de mise en œuvre (pédagogie cas par cas). On a l’impression que BML voudrait changer l’interprétation de l’évangile. Dans le concept de postmodernité, on ne justifie pas les fondements, et BML semble se placer dans ce droit fil de n’avoir pas de fondement.

Mini-débat (questions à l’orateur)

Suit un court temps de questions de la salle, non pour débattre mais pour éventuellement demander des précisions à l’orateur. – Question de Matthew Glock : quel était exactement la demande de la LLB et l’AEF aux orateurs ? – Réponse de S.Lauzet : lit la lettre adressée aux 4 orateurs, leur demandant d’analyser le livre RE de BML. – Question/remarque de JP.Civelli (pasteur de l’église libre) : sera-t-il impossible de dialoguer entre postmodernes et modernes ? les paradigmes changent, et l’analyse d’AN est sur un point de vue moderne.

Intervention de Lydia Jaeger :

LJ estime que la façon de procéder de LLB/AEF est la bonne, consistant à ne pas vouloir polémiquer mais à inviter des “experts” indépendants. Elle se présente comme systématicienne, plus philosophe que théologienne praticienne. Elle indique bien ne commenter que le livre RE, dit n’avoir pas lu d’autre livre de BML et donc ne présentera pas d’analyse de la pensée de BML, respectant en cela la commande de LLB/AEF.

Selon LJ, la thèse de BML consiste à changer la façon de vivre l’église et la façon d’annoncer l’évangile. Il affirme que la postmodernité rejette toute connaissance universelle et la toute-puissance de la raison, remplacée par une vision subjective des choses. Du coup on ne demande plus si c’est vrai mais si c’est authentique. 2 questions se posent : 1) son analyse de la situation est-elle juste ? 2) les conséquences pour l’évangélisation sont-elles bonnes ?

1) L’analyse de la situation de BML est-elle juste ?

D’abord, selon LJ ce n’est qu’une partie de la population qui est devenue postmoderne. La science garde une certaine crédibilité (vision moderne donc). BML a fait des études littéraires aux Etats-Unis, et c’est là que des penseurs français ont développé la notion de postmodernité (Foucault entre autres). Le contexte d’église dans lequel évolue LJ l’amène à constater que bien des gens ne sont pas dans la postmodernité (église de banlieue, marquée par des populations antillaises et africaines).

Puis, la postmodernité n’est pas rupture de la modernité, elle l’accompagne en fait. C’est le pôle irrationnel qui accompagne le pôle rationnel de la pensée apostate (sans Dieu). L’idole appelle sa contre-idole, et comme la pensée moderne idolâtre la raison, forcément il y a une revendication d’irrationalité (le romantisme en son temps était déjà une revendication d’irrationalité de ce type). Kant était déjà postmoderne, en ce sens que pour lui aucune connaissance n’était possible en matière de morale ou de religion.

La foi chrétienne n’est ni moderne (rationnelle) ni postmoderne (irrationnelle). BML ne fait pas d’analyse poussée de la postmodernité. On peut être d’accord avec BML lorsqu’il rejette la modernité (rationalité) mais le problème vient du fait qu’il ne rejette pas la postmodernité. LJ considère que la foi chrétienne accepte le fait que la raison autonome n’atteint pas la vérité. BML partage ce constat, mais il en déduit à tort qu’il n’y a donc pas de vérité absolue ou qu’on ne peut connaître de vérité absolue. LJ contredit BML sur ce point. Selon LJ, BML passe à côté du fait que la connaissance de la vérité nous est possible par révélation. Nous pouvons connaître réellement, mais pas complètement.

LJ cite la page 40 de RE où BML dit qu’il n’y a plus de critères pour savoir “qui est chrétien”. Mais LJ estime qu’il y a au moins 2 critères qui demeurent : Etre dans la grâce de Dieu (vise Galates, sans référence – NDR : probablement Galates 5,4 ?) Nos affirmations christologiques, selon 1 Jean 4 Tous ceux qui se disent chrétiens aujourd’hui ne le sont pas, ne remplissant pas ces critères fondamentaux.

LJ relève ensuite que BML exprime une grande méfiance contre la parole, le langage, car le discours fixe la raison. Mais dans la foi chrétienne, Dieu parle, c’est le Logos, et rien ne justifie cette méfiance. LJ rattache cette méfiance à du mysticisme et se dit frappée de ce que le mysticisme ait autant d’entrée jusques dans nos milieux évangéliques. Selon certains, la seule façon d’appréhender Dieu serait dans le silence mystique (NDR : cf. la promotion de la prière contemplative de BML, dans ses livres ou sur son site internet, comme aussi de prières jésuitiques, ou encore des labyrinthes ; ces sujets n’ont pas été évoqués). LJ revendique la prière biblique comme parole exprimée avant tout. LJ fait référence à la page 95 de RE, et s’inscrit en faux : la Parole de Dieu est intelligible. L’hérésie existe, toutes les paroles au sujet de Dieu ne se valent pas. D’après LJ, les formulations doctrinales du passé restent pertinentes (Nicée, Chalcédoine).

2) Les conséquences pour l’apologétique, pour une meilleure communication envers les non-croyants, sont-elles bonnes ?

LJ est d’accord avec BML sur le fait qu’on n’a pas besoin d’amener quelqu’un sur un terrain moderne avant de l’amener à la foi chrétienne (cf. p.146 de RE). Mais BML ne montre pas assez en quoi le postmoderne doit quitter sa postmodernité pour embrasser la foi chrétienne. Le message biblique doit toujours être présenté au postmoderne et à son relativisme pour qu’il se positionne devant le Créateur. LJ préconise une apologétique néo-calviniste (?). LJ affirme qu’il faut croire pour comprendre. La connaissance “insituée” est celle de Dieu et non des hommes, mais Dieu nous la révèle.

Mini-débat (questions à l’orateur)

– Question de P.Berthoud : le piétisme du XIXème siècle n’était-il pas aussi irrationalité (comme le romantisme d’une certaine manière) ?

– Réponse de LJ : elle rappelle qu’elle est de tradition piétiste (en Allemagne). D’après elle, le piétisme n’est pas irrationalité mais plutôt une pensée pas suffisamment aboutie. Elle rappelle que le mysticisme est une attitude visant la fusion expérimentale au divin, en dépassant la parole. Bien sûr, le mystique parle, mais par contradictions, et pour dépasser la parole.

Pause de midi

Reprise par un débat entre la salle et les 2 orateurs du matin.

– Question/remarque de JP.Civelli : la démarche de BML consiste surtout à expliquer au chrétien ce qu’est un homme d’aujourd’hui, dans le monde postmoderne. BML ne donne pas de réponse ; il faudra le dépasser, le livre RE étant insuffisant. Mais si les théologiens avaient répondu à ces questions que pose BML, ce livre n’aurait pas été nécessaire. Il estime d’ailleurs que l’on ne peut juger la théologie de BML sur ses écrits mais uniquement sur ses fruits (église florissante).

– Réponse d’AN : cite Matthieu 12,37 : “par tes paroles tu seras justifié, par tes paroles tu seras condamné”, donc les paroles et encore plus les écrits peuvent être légitimement examinés pour considérer la théologie d’un chrétien qui enseigne. Si ce que dit BML n’est pas ce qu’il veut dire, il n’avait qu’à ne pas le dire. AN, sur la question posée, revient sur la notion d’autorité de la Bible de BML pour indiquer que le livre RE est flou à ce sujet, ce qui peut être inquiétant.

– Remarque de M.Glock : pense que BML veut que l’église change complètement.

– Question/remarque de PE.Chomel : remarque que les orateurs ont rempli ce qui leur avait été demandé en examinant le 1er livre de BML, mais fait remarquer que BML en a écrit bien d’autres depuis, et que dans “A new kind of christian” il décrit la pensée émergente à laquelle il se rattache comme se développant en cercles concentriques, chaque nouveau livre englobant et développant le précédent, il aurait été intéressant d’examiner tous les livres de l’auteur pour cerner sa pensée actuelle. Dans ce cadre-là d’ailleurs, les déclarations de BML au sujet de l’autorité de la Bible sont très inquiétantes ! L’intervenant demande aux orateurs si d’après ce qu’ils ont analysé il n’apparaît pas que BML ne veut pas seulement une église dans la postmodernité, mais bien une église postmoderne. BML n’est-il pas lui-même postmoderne, en ce sens qu’il veut en revenir à un tronc commun doctrinal mais n’en donne à aucun moment la moindre définition ?

– Réponse d’AN : BML dit qu’il veut une église dans la postmodernité ; il provoque, mais c’est vrai qu’il faudrait le lire plus largement. Le livre RE n’est pas vraiment dangereux, AN n’y a pas décelé d’hérésie. AN ajoute : “BML est trop rusé pour cela”. – Réponse de LJ : Elle estime qu’on peut arriver à un jugement pertinent sur un seul livre, sans tout connaître de l’auteur. Sur le tronc commun, s’il s’agit d’un fondement doctrinal tel que celui de l’Alliance Evangélique, d’accord, mais si le tronc commun que veut BML est plus large, alors pas d’accord. LJ indique qu’elle a regardé quelques pages de BML dans un autre de ses livres et en déduit que l’on peut avoir des craintes à ce sujet.

– Question/remarques de D.Oddon : cite les expressions employées par BML dans son livre “A new kind of christian” au sujet de l’autorité de la Bible, qui montrent à l’évidence que BML ne considère pas la Bible comme LA référence du chrétien : – Le chrétien postmoderne « relativise son propre point de vue moderne » en comprenant que « tout ce qu’il croit à propos de la Bible et du christianisme est seulement relatif et incertain » (“A New Kind of Christian”, Brian McLaren, p 35) – “Il est faux et pharisaïque de considérer la Bible comme « l’encyclopédie de Dieu, le livre des lois de Dieu, le livre des réponses de Dieu » (p 52). – “La Bible ne devrait pas constituer notre unique autorité mais seulement une parmi d’autres, comme la tradition, la raison, des personnes exemplaires, des institutions qui ont gagné notre confiance, et l’expérience spirituelle (p 54 s) – ” La Bible n’est pas l’infaillible Parole de Dieu et aucune doctrine ou théologie n’est absolue, aussi devons-nous aborder la Bible de façon moins rigoureuse » (p 56) – “L’autorité de la Bible ne réside pas dans le texte lui-même mais se situe sur un plan mystique, au-dessus et au-delà du texte.” (p 51) Il demande à LJ, philosophe, si la pensée émergente n’est pas éminemment hégélienne, et ne procède pas en ce sens d’une démarche non chrétienne. Il regrette par ailleurs que les orateurs ne s’expriment que sur le 1er livre de BML, et déplore vivement que VS n’ait pas été invité à la tribune, dans la mesure où VS a fait un travail de recherche plus complet sur BML. Un peu plus tard, D.Oddon demandera aussi aux orateurs si BML qui veut unifier la ligne libérale et la ligne conservatrice peut le faire sans apostasier (une personne dans la salle lance: “c’est politique” – NDR : la question n’est évidemment pas politique, et BML ne l’a pas présenté comme politique dans son séminaire à Paris en janvier 2006).

– Réponse A.Courtial : estime que VS a été invité suffisamment à l’avance et que leur récent mail précisant les raisons de leur non-présence au débat de ce jour ne semblent pas toutes valables. (NDR : voir le courrier de Vigi-Sectes sur http://tinyurl.com/qc8st ) – Réponse LJ : elle indique n’avoir pas lu Hegel et ne pas bien avoir compris la question concernant la pensée hégélienne. Elle précise que s’il s’agit de savoir si BML est hérétique, il est évident que la démarche entreprise, à savoir analyser un livre de l’auteur, n’est pas suffisante. Et que de plus ce n’est pas à elle de le dire (BML n’est pas de son église et n’enseigne pas à l’IBN). LJ n’a pas suivi le détail de la polémique au sujet de BML.

Intervention de David Brown :

Se présente comme praticien plus que comme théologien. Devant la polémique qui est apparue très tôt, il a eu envie de pleurer, car il se sentait placé devant 2 alternatives : Beaucoup de réflexion, mais sans base biblique : BML Des bases bibliques, mais sans réflexion : contradicteurs de BML DB s’est dit agacé par des expressions des polémistes (NDR : on peut supposer qu’il fait référence à VS, mais sans citer expressément), comme par exemple le fait qu’on attribue à BML beaucoup de sagesse humaine en renvoyant à Jacques 3,15 (sagesse “diabolique”), alors qu’il s’agit dans Jacques d’un autre contexte. Comme aussi cette expression “nous ne voulons ni église moderne, ni église postmoderne, mais l’église du nouveau testament”. DB justifie à cet égard BML en indiquant que beaucoup de questions sur notre vécu d’église n’ont pas de réponses directement bibliques.

DB relève 9 points positifs dans RE, et les liste rapidement (donne surtout les titres des chapitres qui lui paraissent pertinents dans les questions que BML pose).

Mais DB a essentiellement 2 critiques importantes à faire et s’y attarde plus longuement.

1) Relations avec la postmodernité : BML s’est “marié avec la postmodernité”. Avec Don Carson, DB croit que le terme de postmodernité a sa place, mais qu’il faudrait en définir les contours. Il rappelle que le postmodernisme n’existe pas, mais plutôt la postmodernité. En France la postmodernité est la position de repli des gens qui considèrent qu’il n’y a plus d’idéologie valable. Ce n’est donc pas un choix délibéré, et donc pas du “postmodern-isme“. BML voudrait en fait que l’église soit postmoderne, quitte à mettre de côté certains points doctrinaux fondamentaux. S’il ne s’agissait que de mieux cerner la missiologie et l’adapter, on pourrait être d’accord. Il faut certes être adapté à notre culture ambiante, mais il ne convient pas que notre culture change nos fondements. Dans la préface de “Generous orthodoxy”, que DB a lu également, l’auteur de cette préface compare BML à Martin Luther et l’église émergente avec la Réforme sur le plan de l’importance du changement opéré ! BML ne refuse pas ces comparaisons dans son livre, donc il les endosse. Il ne se prend pas pour rien! Il veut effectivement opérer un changement en profondeur, qui touche aussi aux points doctrinaux.

2) Doctrine du salut et de la justification : On ne trouve nulle part la doctrine du salut, de la justification par la foi. Il est vrai que BML n’est pas théologien. Mais quand on lui pose une question “crois-tu à ceci ?”, BML répond toujours “oui”. Citant CS.Lewis : “On ne peut savoir ce que quelqu’un croit si on ne sait pas ce qu’il rejette”, DB affirme que BML dans son livre “Generous orthodoxy” ne rejette rien, sauf les différents “sola” de la Réforme (sola scriptura… et même un “sola T.U.L.I.P.” inventé par BML !). DB affirme donc qu’il y a un trou béant au centre de la théologie de BML et précise en particulier que nulle part chez BML il n’est fait mention de la mort expiatoire à la croix (substitution pénale). De plus, DB vise les pages 37 et 38 de RE où BML évoque la notion de Royaume de Dieu, plus vaste que l’église. Cette notion de royaume est reprise dans GO où l’on trouve en germe l’hérésie de l’universalisme. DB qui a creusé sur le sujet de l’église émergente, indique que le rejet de la doctrine fondamentale de la substitution pénale est chose très courante dans l’église émergente. Ainsi, Steve Chalke, leader le l’Eglise émergente en Grande-Bretagne, qui est très souvent cité par BML a écrit que la doctrine de la croix est un abus cosmique ou divin envers un enfant. Il a été convoqué par l’Alliance Evangélique Britannique qui s’est séparée de lui. L’absence de ce thème de la substitution et de la propitiation dans un livre qui veut réinventer l’église est très troublante.

Conclusion : Nous avons en France des gens capables de traiter de tels sujets correspondants aux questions posées par BML. Mais l’absence du sujet du salut dans ce qui se veut refondation de l’église est inquiétante. DB cite Luc Ferry, philosophe non chrétien : “la seule raison de la philosophie, c’est de trouver le salut ; pour cela, ce qu’on a trouvé de meilleur c’est le christianisme, mais c’est trop beau pour être vrai.” DB conclut en espérant que les éditeurs chrétiens réfléchiront bien avant d’éditer d’autres livres de BML, et son espoir est qu’ils n’en éditeront pas d’autres (NDR : cette mise en garde constitue bien une critique indirecte de l’édition de ce premier livre en France).

Intervention de Donald Cobb :

DC situe d’abord le livre dans la collection française Evangile et Culture, dont le but est notamment de faire réfléchir. Il résume ainsi la pensée de BML dans le livre RE : “comment serait une église délestée de l’héritage moderne”. Le mot d’ordre proviendrait de F.Schaeffer (cité dans RE). BML parle des outres et du vin, et cette présentation est juste selon DC. BML passe en revue nos activités ecclésiales pour voir si elles contribuent à diffuser le message, à sa mission au sein du monde. Dans l’ensemble, DC juge que ce sont des pistes intéressantes et stimulantes, poussant à l’innovation et la créativité dans l’église.

Quelques critiques néanmoins :
– BML utilise la caricature, et son ambiguïté dans ses propos irrite et agace. BML demande une appréciation nuancée de la postmodernité alors qu’il n’applique pas lui-même cette “nuance” vis-à-vis des chrétiens.
– On n’est jamais vraiment sûr de ce que BML veut vraiment dire. DC n’est pas convaincu que cela aide l’Eglise à formuler le message à annoncer. Ou alors ce pourrait être un message qui passe bien mais qui serait inconsistant.
– Dans son analyse de modernité et postmodernité, BML fait preuve de naïveté. D’après BML, les postmodernes croient à la vérité mais ne supportent pas la façon dure dont les chrétiens l’affirment. Mais la postmodernité touche au statut de la vérité. BML : “le terme de vérité absolue n’a plus d’utilité”. C’est là le point le plus contestable du livre RE : la place de la vérité dans l’Eglise.
BML dit que les différences, les divisions ecclésiales sont secondaires, et il ne cite que des détails formels dérisoires à l’appui de cette assertion. Le tronc commun doctrinal n’est jamais défini.
On en ressort avec l’impression que toutes les spiritualités se valent, si elles se reconnaissent chrétiennes, et la meilleure serait celle qui les met toutes ensemble.
DC cite la page 164 où BML fait allusion à un rapprochement du libéralisme et du conservatisme, sur la base d’une relativisation qui impliquerait de fait l’abandon d’éléments doctrinaux essentiels (NDR : cf. la remarque de D.Oddon plus avant). Page 127, BML donne l’impression que l’église ne devrait pas se crisper sur des aspects éthiques importants comme l’homosexualité ou l’avortement. Il met aussi sur le même plan théologie, art, littérature… reléguant la théologie au rang des activités humaines empreintes de subjectivisme et de relativisme.

Conclusion : la collection Evangile et culture vise à nous interroger, et non à nous apporter des réponses, et c’est bien ce que fait ce livre RE.

Débat entre la salle et les 4 orateurs, conduit par A.Courtial, qui pose la première question :

– A.Courtial : recommanderiez-vous la lecture de ce livre ?
– DB : Non. Les membres de mon conseil ne comprendraient pas grand-chose (1 membre de conseil dans la salle confirme), plus par rapport à la façon de BML de dire les choses.
– AN : je ne le déconseillerais pas. Une lecture critique, par des personnes mûres, peut être féconde car le livre stimule la réflexion. En soi il n’est pas nocif.
– DC : conseille la lecture à un conseil d’église des premiers chapitres qui remettent en cause nos habitudes. Certaines sections ne seraient pas conseillées à la lecture.

– Intervenant inconnu : Les gens sont plus matures qu’on ne le croit ; qu’ils lisent le livre
– Autre intervenante, du conseil d’église libre de Valence, suédoise d’origine : a lu le livre, non pas sous un point de vue théologique. Selon elle, le livre montre le monde dans lequel on vit. Elle se dit LA protestante dans la chorale catholique valentinoise… Se dit étonnée que la polémique survienne pour ce livre, alors que le livre précédent de la même collection était beaucoup plus révolutionnaire : “L’Eglise autrement”.
– Autre intervenante : attentive aux recommandations faites par les orateurs et les mises en garde, mais a été très encouragée par le livre
– Autre intervenante : ce livre donne de bonnes questions. A entendu parler de relations que BML entretiendrait avec le nouvel age et aimerait savoir ce qu’il en est vraiment pour être plus méfiante le cas échéant.
– M.Glock répond à cette dernière question : Il précise qu’il connaît très bien BML et qu’il est donc qualifié pour répondre. Il indique qu’une femme joueuse de harpe s’est convertie aux Etats-Unis par le moyen de BML, et il se trouve qu’elle joue de la musique de style new-age et il y a un lien sur ce sujet sur le site de BML. M.Glock confirme que BML partage une certaine conception de la prière contemplative, sans pour autant être new-age. Lorsque BML était à Valence en janvier (à la LLB?) on lui a demandé s’il croyait à ces “gros mots” (sic : expression employée par MG) (NDR : M.Glock, américain, ne trouve plus les mots correspondants, que sont substitution, propitiation, expiation, employés un peu plus tôt par D.Brown ; son expression “gros mots” était très clairement méprisante, indiquant que ces notions n’ont pour lui que peu d’importance!), et BML a répondu qu’il y croyait (NDR : D.Brown a indiqué que BML répond généralement oui à ce genre de question, sans que ce soit déterminant car par ailleurs il montre qu’il ne rejette pratiquement rien, et qu’en ce sens sa doctrine est très floue ; par ailleurs, M.Glock oublie (?) de citer le soutien de BML à Alan Jones, ou encore le lien mis sur le site de l’église de BML vers Spiritual Teachings Directors, site d’œcuménisme syncrétiste ; c’était donc une réponse partielle et biaisée).
– JP.Civelli : regrette qu’on ait pris de haut BML dans cette journée, notamment les orateurs. Il cite avec enthousiasme la vie d’église de BML, les gens qui vont et viennent avec un café et discutent pendant le culte…
– Réponse de D.Brown : s’il y a polémique, il faut quand même se demander pourquoi ! Pour lui, la vie d’église de BML n’a rien de révolutionnaire, car sa vie d’église ressemble à cela. En même temps qu’il véhicule des sujets très intéressants, BML véhicule une doctrine qui n’est plus évangélique. Le cœur de la doctrine évangélique n’y est pas.
– JP.Civelli : ce n’est pas le sujet des livres de BML (NDR : là encore, on peut rectifier : lorsqu’on veut refonder l’église, la réinventer, il est aberrant que la doctrine soit absente, comme évacuée ! par ailleurs, le livre de BML intitulé “Generous orthodoxy” n’est pas plus explicite sur le tronc commun doctrinal, et pourtant, le titre même “orthodoxy” montre que BML se place lui-même sur le terrain doctrinal mais sans rien définir, ce qui explique que DB pense que BML n’est plus sur le terrain évangélique).
– AN : a beaucoup de respect pour le ministère de pionnier… mais il y a aussi des docteurs, placés dans l’Eglise pour garder le bon dépôt, et là il faudrait faire attention que les évangéliques ne méprisent pas trop ce ministère de docteur, à leur détriment.
Il cite ensuite un chapitre du livre de Bernard-Henri Lévy “American vertigo” intitulé “L’église de Willow Creek” dans lequel BHL exprime son profond étonnement d’avoir trouvé une église sans aucun sens du sacré, du mystère, qui ressemble plus à une banque, sans le sens de la dignité et de la présence de Dieu (et BHL n’est pas a priori chrétien).
– JP.Civelli regrette qu’il n’y ait pas eu d’orateur pour défendre vraiment BML.
– LJ conclut en appréciant la démarche de la LLB et l’AEF d’avoir invité des théologiens et des praticiens, et non des polémistes (“d’ailleurs la polémique nous intéresse-t-elle ?” ajoute LJ).

S.Lauzet donne une conclusion générale, en remerciant la douceur des intervenants, même ceux du sud plus “enthousiastes”. Il rappelle la seule raison du livre à ses yeux : que nos églises se posent la question de savoir à quoi elles servent.


COMPTE-RENDU de Marc DERŒUX Directeur de la LLB France

Dans le journal de nouvelles de la Ligue – prière et action n°3 2006

Échos de la journée-débat autour du livre Réinventer L’Eglise, éd. LLB

Une quarantaine de personnes avaient répondu à l’invitation lancée par l’Alliance Evangélique Française et la Ligue pour la Lecture de la Bible France pour débattre autour du livre Réinventer L’Église du pasteur Brian McLaren sur le sujet de la croissance de l’Église.

Cette rencontre, tenue dans les locaux de l’Église Libre de Valence le mardi 19/09, a été rythmée par les interventions de quatre personnalités du monde évangélique, retenues pour leur compé tence en théologie et dans l’implantation d’églises. Lydia Jaeger (Institut Biblique de Nogent), David Brown (Groupes Bibliques Universitaires), Donald Cobb (Faculté de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence) et Alain Nisus (Faculté de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine) ont, comme il leur avait été demandé, apporté et commenté leur analyse du livre Réinventer L’Église.

La sortie de cet ouvrage avait suscité une vive polémique que les intervenants ont tenté de ramener à la raison. Il est vrai que son titre peut paraître provocateur, voire provoquant. En «réinventant l’église », Brian McLaren reste-t-il sur le terrain fondamental de la révélation divine? Pourtant, avec ce livre, l’auteur, passionné par l’évangélisation, ne fait qu’ouvrir des pistes pour que l’Église d’aujourd’hui continue d’être, demain encore, une Église vivante qui apporte la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Bien sûr, on pourra lui reprocher d’être trop ouvert, trop américain, trop naïf sur certains sujets, au risque parfois d’ébranler certaines convictions. Pédagogue, son profond désir réside dans sa volonté créative de rejoindre nos contemporains.

Son constat est simple: notre monde a changé. Mais qu’en est il de nos églises? Les mentalités et les manières de penser la vie, les croyances, les relations ont évoluées, obligeant nos communautés chrétiennes à repenser,« réinventer », nos pratiques d’église et notre façon de vivre l’évangélisation. Il ne s’agit pas de toucher au fond mais de trouver les formes adaptées pour atteindre nos contemporains. McLaren tente de repérer ce qui appartient à la culture d’église et ce qui relève, en dernière analyse, de l’Évangile.

Lors de cette journée-débat, de nombreux points positifs ont été relevés tant par les orateurs que par les participants. Des faiblesses demeurent néanmoins, en particulier l’analyse que McLaren donne du Post-modernisme. Pour l’auteur de Réinventer l’Église, la modernité a laissé place à la post-modernité, dont il faut accepter et donc utiliser les effets. Malheureusement, McLaren ne s’interroge pas suffisamment sur les dangers, les écueils qu’une telle affirmation peut engendrer, au risque d’être accusé de conformisme avec le monde.

Vous pouvez vous procurer les enregistrements des interventions de cette journée auprès de Radio Évangile (contact@radio-evangile.com)

Une publication devrait aussi suivre…

Marc DERŒUX Directeur de la LLB France


Note du webmaster du site Blogdei/voxdei :

Tous ces litres de salive pour dire une chose: le gars McLaren n’est PLUS évangélique. A quoi bon prendre la “caisse à outils” qu’il nous tend? N’avons-nous pas un miroir pour nous y regarder chaque matin, des ministères pour la direction de l’Eglise, et un Saint-Esprit pour coordonner les membres du Corps entre eux? Rendons au Saint-Esprit la prérogative ! Merci à Pascal-Eric pour ce compte rendu très intéressant !

Quel rôle jouent les femmes zouloues Dube dans KSB?

Traduction (automatique et revue par Vigi-Sectes) d’un chapitre du livre suivant en allemand (p.38)

Kwasizabantu : Erlo Stegen und die Erweckung unter den Zulus,
de Joachim Rosenthal
Ed. CLV – Christliche Literatur-Verbreitung, ISBN 3-89397-456-3
(Welche Rolle spielen die Zulufrauen Dube in der KSB?)


Ce livre est basé sur l’appel biblique de 1Jean 4.1:

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit;
mais éprouvez les esprits,
pour savoir s’ils sont de Dieu,
car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. »


Erlo Stegen est en contact étroit avec la spirite Hilda Dube depuis le début des années 1960. Les événements de 1966/1967 y sont directement liés. À ce jour [année 2000], elle est l’une des personnes les plus influentes du Kwasizabantu et a, dans les coulisses, une influence décisive sur le cours des choses de KSB. Le spiritisme n’apparaît pas par hasard à KSB. Erlo Stegen s’est ouvert consciemment à cette influence anti-christique. Il utilise Hilda Dube comme médium spirite pour recevoir des messages «divins». Cette pratique diabolique est une indication claire du fonctionnement d’un esprit menteur. Là où les chrétiens ne se laissent plus conduire par le Saint-Esprit et n’acceptent pas l’amour de la Parole de Dieu, le jugement de Dieu a lieu. L’Écriture nous montre que le pouvoir de séduction est lié au manque d’amour pour la vérité:

«L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge (2Th 2:9-11) »

Dans une lettre du sud-africain Erwin Redinger (qui connaît KSB depuis le début) à un ancien employé de KSB, le pouvoir de séduction devient très clair sur la base de la relation entre Erlo Stegen et Hilda Dube:

« Cher Monsieur ……, j’ai reçu votre lettre. En fait, je suis étonné que vous ayez été associé à KSB aussi longtemps et que vous ne sachiez rien de l’affaire Hilda et Erlo. J’avais l’impression que les gens associées à KSB de longue date étaient toutes au courant, parce qu’au début, la “connaissance commune” (la connaissance partagée, note de l’auteur) était parmi les proche de Mapumulo, où tout a commencé. Hilda est toujours là. Elle était le point central de tout le travail. Cela montre encore une fois, comment ils ont gardé le secret et l’ont caché par la suite. Si Erlo s’en est purifié, comme vous l’espérez, cela ne serait acceptable que s’il confessait publiquement avoir été trompé et séduit par des esprits malins, sinon nous devons supposer qu’ils continuent les transes et qu’il n’a jamais vu cela comme un mal. Il nous avait dit à l’époque que “c’était un don de Dieu et qu’il était protégé de l’erreur grâce à cela”. Je ne sais pas si vous avez lu la lettre que j’ai envoyée à des amis en Allemagne. J’ai écrit au moins deux longues lettres qui contiennent beaucoup d’informations. Ce que j’ai écrit est la vérité telle que je l’ai vécue et apprise, et elle peut être confirmée par de nombreuses autres personnes. » 1

Dans une lettre à ses amis, Redinger écrit :

« Au début, Erlo prétendait que Dieu lui avait donné un don pour qu’il ne puisse pas s’égarer. Bien que ce soit son don, c’est Hilda (Mme Dube) qui l’exerçait. Elle entrait en transe et parlait la “parole de Dieu” à Erlo. Erlo me dit que Dieu lui avait donné ce don, parce-que sans cela, il aurait pu s’égarer. Je fus témoin d’une de ces sessions. Hilda parla d’abord en langues, puis elle se tue, et ensuite elle prononça quelques paroles qu’Erlo nota sur un papier. Après cette rencontre, nous primes la route de Durban. En route, quelqu’un mentionna ce que Hilda avait dit lors de cette réunion. Hilda fût très heureuse d’entendre ce qu’elle avait dit car, comme elle le disait, elle ne savait jamais ce qu’elle avait dit, à moins que quelqu’un ne le lui répétasse … Je me souviens qu’Erlo me dit qu’au début, lorsque lui et Hilda se réunissaient pour prier, il pouvait arriver qu’elle ne puisse pas entrer en transe. Puis, après avoir prié, il se rendit compte que le problème venait de lui, et après l’avoir confessé, elle pu retomber en transe et lui dire “la Parole de Dieu”. Mais parce que cela demandait un grand effort pour Hilda lorsque cela se produisait, il demanda au Seigneur de la laisser tomber en transe sans lui donner de réponses. De cette façon, il pouvait remarquer que quelque chose n’allait pas et qu’il devait le mettre en ordre. Le Seigneur exhaussa à cette demande. Il y a peut-être des gens qui disent que cette histoire de transe est terminée maintenant. Je ne le crois pas, parce que si c’était faux à l’époque, alors ils auraient du l’avouer et dire qu’ils avaient tort. Sans cela, il faut en conclure que cela continue. Pour moi, la preuve que ça continue est dans le secret de tous les dirigeants. Comme quelqu’un l’a dit, les choses n’arrivent jamais naturellement ou spontanément, les gens sont toujours pris par surprise. Le Seigneur a soudainement montré ceci ou dit ceci ou cela, et ceci ou cela doit être fait. Pour moi, ce n’est pas marcher dans la lumière, c’est marcher dans les ténèbres. Ce n’est pas engager les hommes envers le Christ, mais les engager envers eux-mêmes. » 2

Les pouvoirs médiumniques de Hilda Dube avaient manifestement été transférés à ses deux filles, Lydia et Lindiwe, et c’est ainsi qu’elle et ses filles sont devenues les instruments d’influence occulte de KSB. Les Zoulous étant très impliqués dans le spiritisme, Stegen aurait dû être mis en garde. Il a été particulièrement mis en garde contre Hilda Dube, mais malgré tous les avertissements, il s’est soumis à son influence. Ainsi, les visions spectaculaires de sa fille Lydia ont également trouvé des portes ouvertes avec Stegen et KSB.

Les visions de Lydia Dube ont joué un rôle clé dans le KSB. Grâce à elles, le message de Stegen a été apparemment confirmé. Ainsi, pour de nombreux chrétiens, il n’y avait plus de doute sur sa mission « divine ». Seuls quelques-uns ont reconnu qu’il s’agissait d’un coup de poignard dans le dos, car Lydia est aussi devenue le porte-parole de mauvais esprits.

Grâce aux visions de Lydia Dube, le souhait de Stegen de toucher davantage de jeunes se réalisa. On rapporte que 50 jeunes Zoulous se “convertirent” grâce à ces visions. Cela semble gratifiant au premier abord, et les adeptes de KSB le citent généralement à nouveau comme une bénédiction de Dieu et une preuve de l’authenticité des visions de Dube :

Les Zoulous, qui avaient toujours soutenu que le christianisme, avec ses déclarations sur le ciel et l’enfer, était la religion des Blancs, acceptèrent le témoignage de Lydia. Ils ont déclaré : “Nous savons maintenant que les histoires de paradis et de paradis sont vraies, car Lydia est l’une des nôtres. Elle dit la vérité “.3

Reste à savoir si les jeunes se convertirent parce qu’ils finirent par croire en Jésus ou parce qu’ils finirent par croire aux visions de Dube. Les visions constituent une base extrêmement pauvre pour la foi, car elles sont l’outil idéal d’aveuglement de Satan. C’est ce que dit la Parole de Dieu :

Car les théraphim ont des paroles de néant, Les devins prophétisent des faussetés, Les songes mentent et consolent par la vanité. C’est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, Ils sont malheureux parce qu’il n’y a point de pasteur. (Zach. 10:2).

Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël: Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes qui sont au milieu de vous, et par vos devins, n’écoutez pas vos songeurs dont vous provoquez les songes! (Jér. 29:8).

Lydia Dube est née le 26 mars 1952, près de Mapumulo, le centre du “réveil”, et a été baptisée dans l’Église luthérienne parce que ses parents appartenaient nominalement à l’Église luthérienne (Mapumulo a un séminaire théologique luthérien avec lequel les Prof. Dr. Peter Beyerhaus et Dr. Kurt Koch avaient des relations).

Les parents de Lydia envoyèrent Lydia à l’école du dimanche. Mais à l’âge de 10 ans, elle devint la chef d’un gang de quatre filles. Elle avait toujours un bâton pour frapper les autres. En 1964, deux ans avant le “réveil”, Erlo Stegen vint à Mapumulo avec une tente d’évangélisation. Lydia entra dans la tente avec sa bande et voulu partir après un court moment. Mais Lydia ne pouvait pas se lever.

Lydia se mis a suer devant cette incapacité à se lever. À ce moment-là, Erlo s’approcha d’elle et lui a demanda : ” Je peux vous aider ? “. Lydia répondit avec crainte : “Tout ce que vous avez dit de moi est vrai”. “Mais on ne peut pas s’en tirer avec une confession générale devant Dieu”, a répondu Erlo. “Confessez un seul péché à la fois. La jeune fille effrayée commença une confession approfondie. Erlo lui adressa alors son pardon par une parole biblique. 4

Lydia avait 12 ans à l’époque. Sa vie a été façonnée de manière décisive par sa confession avec Erlo Stegen. Le péché et l’absence de péché sont devenus le thème central de sa vie et de ses visions ultérieures. Koch a écrit :

« A partir de ce jour, une nouvelle étape de la vie de Lydia s’est ouverte. Elle cherchait à échapper à tout péché car l’enfer attendait les transgresseurs des commandements de Dieu. Des mots massifs tirés des épîtres de Jean l’ont accompagnée tout au long de la journée, tels que : Celui qui commet le péché est du diable, celui qui demeure en lui ne commet pas de péché, celui qui est né de Dieu ne commet pas de péché (1 Jean 3:6-9). » 5

En 1968, Lydia reçut un appel pour rejoindre Erlo Stegen. La même année, Lydia devint membre de l’équipe d’évangélisation de Stegen. En 1970, Stegen et son peuple ont déménagé de Mapumulo à Kwasizabantu. Lydia était la seule jeune dans le cercle du personnel de Stegen à cette époque. L’objectif de Stegen était d’atteindre en particulier les jeunes. Mais pendant trois ans, aucun jeune n’était venu à la foi. Cela soudainement changea lorsque Lydia tomba malade en 1973, fut supposée morte, puis revenue à la vie. Le cercle le plus proche d’Erlo Stegen, ainsi que la mère de Lydia, Hilda, assistèrent à la mort apparente de Lydia.

Avant de “mourir” [EMI], Lydia a passé des visions aux personnes réunies, que le Dr Koch a publiées dans son livre “Au Paradis” (Allemand : Im Paradies). On peut y lire :

Le 8 avril 1973, un saint spectacle eut lieu, qui reste inoubliable pour toutes les personnes présentes. On pouvait déjà voir le matin que le patient arrivait à sa fin. L’esprit de Lydia flottait déjà dans le monde invisible. Elle eut vision après vision. Pendant les visions, elle rapportait toujours aux amis présents ce qu’elle voyait. 6

Les visions qui suivent maintenant décrivent une gigantesque course d’obstacles vers le paradis, que personne d’autre que Lydia Dube n’aurait vraisemblablement pu réussir. Même le Dr Kurt E. Koch, qui, de manière incompréhensible, a fait tout ce qui était possible en matière de théologie et de science pour justifier que les visions de Dube étaient bibliques et divines, a dû humblement confesser dans son livre sur ses visions :

… quand je considère toutes les épreuves que Lydia a traversées, je dois simplement avouer qu’avec une certitude mille fois plus grande, je ne les aurais pas traversées 7.

À ce moment-là, Koch a prononcé sa propre condamnation sur lui-même. Si Dube avait raison, ce serait aussi la condamnation à l’anéantissement de tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Personne n’aurait une chance d’atteindre la gloire car une telle perfection, telle que proclamée par les visions de Dube, serait impossible. Voici maintenant quelques extraits des visions consignées sur une vingtaine de pages dans le livre de Koch “Au Paradis”.

Les visions commencent par le “chemin étroit” :

« Dans ces visions, Lydia entra dans le chemin étroit. C’était une ascension très raide. On ne pouvait pas porter le moindre bagage sur ce chemin ardu. Même sur les parties les plus difficiles du chemin, il n’était pas permis de se reposer, bien que des rochers bas à droite et à gauche invitaient à le faire. Il fallait continuer le chemin, même si l’on devait ramper sur les mains et les pieds. Si quelqu’un essayait de s’asseoir sur un rocher, celui-ci basculait et tombait, avec la personne en question, dans un gouffre relié à une grotte dans laquelle un jeune homme dansant était tombé. Au sommet de la montagne escarpée, Jésus se tenait debout, un livre à la main. Trois femmes en vêtements blancs arrivèrent à lui. Le Seigneur leur dit : “Vous avez lavé vos vêtements, mais vous ne les avez pas essorés complètement. Il y a encore de la terre en eux. Les trois femmes n’ont pas été autorisées à poursuivre leur chemin … Pour chaque personne qui arrivait, Jésus regardait dans son livre. La personne qui arrivait alors savait immédiatement si elle allait être autorisée ou non à poursuivre sur le chemin étroit. Lydia est arrivée et le Seigneur lui a permis de continuer et l’a accompagnée. Sur le morceau chemin qui suivait, Lydia a été soumise à diverses épreuves. Il s’agissait en même temps d’un examen. Elle est d’abord arrivée à un endroit où des personnes appartenant à la même famille se disputaient et se battaient. Lydia se souvint des précédentes querelles de famille. Si elle ne s’était pas repentie et n’avait pas tout éclairci depuis longtemps, elle n’aurait pas été autorisée à poursuivre son chemin. Elle a prié : “Seigneur, fais-moi un chemin à travers ces combats. Elle a été exhaussé. L’épreuve suivante était encore plus difficile. Elle a rencontré un homme portant un sac dans lequel étaient mélangés de la farine et du sucre. Le Seigneur lui a dit : “Séparez la farine et le sucre. Il ne le pouvait pas. Cela l’a empêché de poursuivre son chemin. Le jeune homme avait représenté un christianisme mondain et avait mélangé le spirituel avec le mondain … Toutes ces visions étaient en même temps une question à Lydia : ” Comment cela s’est passé pour toi à ce moment ? “. Si quelque chose n’allait pas, le Seigneur ne l’aurait pas laissée continuer le chemin… Sur le chemin étroit, Lydia arriva à un endroit où trois hommes étaient en train de mettre sans cesse d’autres pèlerins dans des cercueils noirs. Lydia l’a compris : ce sont des croyants qui parlent des péchés des autres, qui critiquent, condamnent, condamnent ; des croyants qui radient les autres et les enterrent, manquant leur cible. Ils n’ont pas pu aller plus loin sur le chemin étroit… Les stations d’essai semblent ne pas avoir de fin. Ce sont des illustrations des nombreux chrétiens qui se comportent de manière si frivole en vue de l’éternité. » 8

À ce stade, le Dr Kurt Koch insère une déclaration pour donner aux visions la bonne direction théologique après tout :

Une fois, j’ai rencontré un ancien de l’église qui fondait son salut sur le fait qu’il avait vu Jésus en rêve. Ce n’est pas le salut biblique. Notre salut est fondé sur l’acte de Jésus sur la croix, et non sur un rêve ou une vision.9

Les visions de Dube se terminent après une longue course d’obstacles comme suit :

Après que Lydia eut passé l’obstacle du fil, elle arriva au grand poste de contrôle, une maison spacieuse où se déroulaient les derniers tests d’entrée au Paradis. La porte même de cette maison signifiait un mesurage spirituelle. La porte avait une certaine hauteur. Ceux qui n’avaient pas cette hauteur ne pouvaient pas passer. Les personnes les plus grandes ne pouvaient pas se baisser. Elles étaient raides. Les plus petits ne pouvaient pas s’étirer. Il fallait avoir la bonne mesure, la mesure de Dieu… Après être entré dans ce palais de justice, chacun recevait une sorte de passeport qui était tamponné. Puis chacun a attendu son tour. Des juges et des médecins étaient présents pour contrôler tout le monde. Le président était un homme avec une ceinture autour de la poitrine. Nous connaissons cet homme grâce à Apocalypse 1:13…
Tous ceux qui n’étaient pas tout à fait sains spirituellement étaient mis de côté. C’était donc un rassemblement biblique pour savoir qui était apte et qui ne l’était pas. Lydia, par la grâce de Dieu, est passée. Ceux qui ont réussi cette inspection générale ont ensuite été conduits à l’arrière du bâtiment. Il y avait un champ de bataille, un terrain de sport. Tout le monde dut montrer sa force et courir… Lydia a également réussi ce test. Mais ce n’était pas la fin des tâches du contrôle général… Lydia ne sait pas ce qui est arrivé à ceux qui n’ont pas réussi. N’oublions pas que tous ces contrôles ont été effectués pour des personnes se trouvant sur le chemin étroit. C’est ainsi qu’une peur terrible peut nous frapper “10

Oui, c’est là qu’une peur terrible peut vraiment vous frapper, et elle est si profondément ancrée dans l’âme de nombreux adeptes de KSB qu’ils ont perdu leur assurance du salut par KSB, s’ils en avaient une auparavant. La peur de perdre le paradis est alors en fin de compte la chaîne avec laquelle chaque fervent de KSB est enchaîné au siège principal en Afrique du Sud.

Lydia était maintenant proche de la ligne d’arrivée. Toutes les stations et tous les tests avaient été passés avec succès. Puis elle vit un groupe de personnes habillées en blanc s’approcher d’elle. Leur mission était de rassembler tous ceux qui avaient réussi les examens. Mais même ici, si vous ne les rejoignez pas, vous pouvez toujours vous perdre. Lydia les rejoignit, puis arriva à destination.

« Un ange se tenait à l’entrée du Paradis et lui tendait les bras. Les amis réunis dans la chambre du mourant ont encore entendu sa dernière exclamation : “L’ange est là”. Il m’accueille. Vous ne le voyez pas ? Il est là ! C’est la dernière chose qu’elle a dite. Puis elle a fermé les yeux et est morte … L’heure de sa mort était le 8 avril 1973 à midi » .11 [NDLR: une soi-disant mort médicale que personne n’a examinée ni confirmée]

Lydia Dube était maintenant au “Paradis” et en a fait état, après son retour à la vie terrestre. La raison pour laquelle elle ne pouvait pas rester au “Paradis” est expliquée comme suit :

“Au Paradis”, Jésus a appelé Lydia à Lui et lui a dit :

Tes amis sur terre pleurent pour toi. Je te renverrai.12

Tout croyant impartial qui lit les visions de Dube et connaît la Bible doit inévitablement se demander si ces visions peuvent être d’origine divine. Outre le fait que le combat de la foi ne commence pas avec le passage du “grand poste de contrôle”

les visions de Dube ont un caractère oppressant et impitoyable.

Ici, l’idéal est mis en place d’un être humain parfait et infaillible sur cette terre. En raison de l’importance excessive accordée à l’action de l’homme et à ses propres performances (par exemple, “Chacun avait ses pouvoirs à montrer”), on peut accepter avec une grande certitude que les visions de Dube ne sont pas de nature divine, car l’Évangile met l’accent sur l’action de Dieu par opposition à celle de l’homme. Nous n’avons accès au Paradis que par la foi fondée sur le sang de Jésus, et non par nos œuvres. Il y a peu de contrastes aussi grands dans la Bible que celui entre la justice provenant des œuvres et la justice par la foi. Voici deux passages bibliques :

Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. (Eph 2:8-10)

Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. (Gal 5:4)

L’affirmation selon laquelle Lydia était au paradis doit être fortement mise en doute sur la base d’au moins deux déclarations. Koch a écrit :

Le centre de la ville était une grande salle avec un trône. Sur ce trône, d’où émanait une gloire indescriptible, était assis Jésus. Tout le monde s’est incliné devant lui, y compris Lydia. Elle a dit : “On ne pouvait pas voir le visage de Jésus, il était si brillant”. Nous nous sommes tous prosternés et nous avons regardé en bas. “13

Selon le récit de Lydia, le Paradis ressemble à la Nouvelle Jérusalem d’Apocalypse 21 et 22.

En supposant que le Paradis soit identique à la Nouvelle Jérusalem, elle aurait également pu regarder Jésus en face, car l’Écriture dit :

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1Jean 3:2)

« Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. » (Apocalypse 22:3-4).

Koch poursuit en écrivant :

Avant que Lydia ne quitte le lieu céleste, le Seigneur lui a montré un grand orbe. Il expliqua : “Les gens pensent qu’ils peuvent se cacher de moi. Regardez dans cette sphère. Lydia le fit. Elle vit la terre entière. Des gens, minuscules comme des fourmis, couraient dans tous les sens… Après cette dernière expérience au paradis, Lydia revint à elle-même. 14

Que les mêmes méthodes soient utilisées au paradis qu’avec les devins, ne peut être cru que celui qui ne peut plus discerner la lumière des ténèbres.

A ce sujet, Alexander Seibel écrit:

« Il n’y a aucun cas dans la Bible où les femmes ont des visions. Même le célèbre passage de Joël 3:1-5, qui, dans son application à notre époque, est le passage clé de nombreux faux enseignants, montre ici une différence explicite. Il est clairement écrit (voir aussi Actes 2:17) que les jeunes hommes auront des visions, et que les fils et les filles prophétiseront. Nous avons des prophétesses dans la Bible, mais pas de visionnaires. Nous ne voulons pas être définitivement dogmatiques ici, mais de ce point de vue, nous devrions examiner de manière particulièrement critique tous les rapports qui montrent une telle source.
L’histoire de l’Église connaît suffisamment d’exemples de fausses doctrines qui ont fait irruption dans l’Église, parce que des femmes ont parcouru le pays avec leurs révélations et leurs visions et ont été respectueusement recommandées.
Les femmes sont de meilleurs médiums. Pour cette raison, la médium vedette dans un cercle spirite est toujours une femme. C’est pour cette raison que le diable s’est approché d’Eve, et pour cette même raison que Paul interdit à la femme d’enseigner (1 Tim. 2:12-14). » 15

Les visions de Dube nous permettent de voir les coulisses de KSB. Ce qui est révélé ici n’est rien d’autre que l’action des mauvais esprits ! En raison d’une apparence extérieure de KSB qui semble correcte, il est difficile de faire face à ce fait. Mais des indices nous ont été fournis par Koch lui-même en de nombreuses occasions. ici aussi :

En priant, Lydia a reconnu deux Zoulous. La reconnaissance a eu lieu de manière surnaturelle. Lydia n’a pas pu reconnaître leurs visages. Tout au long du chemin qui mène au-delà de la vie terrestre, c’était caractéristique qu’une nouvelle forme de communication existait. 16

Cette “nouvelle forme de communication” est le spiritisme à l’état pur. Koch, dans son livre sur les visions de Lydia, donne une explication pertinente de ce qu’est le spiritisme :

Ces esprits tourbillonnants peuvent-ils produire un sentiment de paix, de joie, et orchestrer des expériences de lumière ? Oui, ils le peuvent. J’ai eu de nombreuses expériences d’ex-spiritites qui m’ont demandé conseil. Ils ont avoué que ces esprits peuvent même parler pieusement et demander à prier. Ils prétendent être très moralisateurs juste pour qu’on croient en eux et séduire. Un ancien médium, Victor Ernst, qui a écrit le livre ” Je parle aux esprits “, a témoigné : ” Les esprits que j’ai rencontrés lors de séances spiritisme passaient dans la plupart des cas comme très moraux” (souligné par l’auteur).17

Ce récit de Koch ressemble presque à un aveu de culpabilité ou à une dispute interne avec Dube. Ce qui a conduit Koch à présenter les visions de Dube comme divines et bibliques ne peut probablement être que conjecturé sur la base de son accident de 1987, qui s’est soldé par un décès. Lui, qui connaissait mieux que quiconque l’implication occulte et le spiritisme, en particulier chez les noirs, et qui a exposé plus de 150 courants occultes, a maintenant essayé de présenter les visions de Dube au christianisme comme une vérité divine. C’est probablement l’un des documents les plus choquants sur la séduction de la fin des temps.

Alexander Seibel a écrit à ce sujet :

« Eh bien, le fait de lire de tels rapports du Dr Koch m’a vraiment effrayé. Dans le passé, et à certains égards encore aujourd’hui, cet homme a vraiment combattu l’esprit fanatique et fait du dommage au diable, et beaucoup de ses livres sont devenus une bénédiction pour les gens… À cet égard, selon des avertissements de l’Écriture sur la seconde venue, de tels développements, de telles expériences, des signes et des prodiges s’intègrent parfaitement dans l’image des derniers jours avec leur irrationalisme et leur mysticisme effrayants. » 18


1Extrait d’une lettre d’Erwin Redinger du 01.02.2000 à un membre de KSB, transmise par ce dernier.

le membre de KSB l’a transmis le 15.04.2000 à l’ auteur

2Lettre d’Erwin Redinger, citée dans une déclaration publique du 10.02.2000 d’un ancien membre de KSB.

3In Paradise, Dr. Kurt E. Koch, Brunnen Verlag, Basel,

1992, p. 67

4ibid. p. 39-40

5ibid. p. 40

6ibid. p. 44

7ibid. p. 68

8ibid. p. 45-52

9ibid. p. 53

10ibid. p. 57

11ibid. p. 60

12ibid. p. 63

13ibid. p. 62

14ibid. p. 64

15Le mouvement zoulou, (Die Zulu-Bewegung) p. 2

16Au Paradis (Im Paradies), p. 58

17ibid. p. 119-120

18Le mouvement Zulu, (Die Zulu-Bewegung), p. 15

Kwasizabantu: Une carte blanche pour le péché


Traduction d’un article du site KSB-Alert.


Pourquoi Erlo Stegen a-t-il laissé Lydia Dube faire tout cela? Une rumeur ne reste pas toujours silencieuse.

Les dernières révélations sur les machinations de l ‘«ange déchu» de la «Mission Kwasizabantu», Lydia Dube, soulèvent dans les cercles de la «Mission», parmi ses adeptes et anciens membres, une question d’actualité particulière. 

Tout le monde cherche une explication sur les raisons pour lesquelles le protagoniste du prétendu «réveil», Erlo Stegen, avait une relation si indestructible avec Lydia Dube malgré ses nombreux délits allant jusqu’à des actes criminels, au point où elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait sans  craindre de conséquences. 

Tout le monde est perplexe quant au secret de la relation entre Erlo Stegen et la femme qui serait morte dans sa jeunesse, a rencontré Jésus au ciel et a été renvoyée sur terre par le Fils de Dieu, parce que ses amis l’ont tellement pleurée. Tout le monde se demande: pourquoi Lydia avait-elle un «Carte blanche pour le péché» avec Erlo?

Sur la base de la «Mission», une phrase a longtemps circulé que Lydia Dube a imprudemment exprimée à plusieurs collègues. On y lit: «Je peux détruire l’œuvre Kwasizabantu en un jour, si je le veux». 
Mais ce n’est pas seulement depuis que cette phrase circule que le rôle spécial de Lydia Dube dans KSB a été chuchoté; pendant de nombreuses années, il y a eu des spéculations sur l’indisponibilité des «saints Sizabantu», souvent décrits comme autoritaires, hostiles et calculateurs. La rumeur selon laquelle la grande menace de Lydia Dube sur son immense pouvoir sur l’œuvre d’Erlo Stegen pourrait peut-être s’expliquer: Stegen et Lydia Dube ont eu une relation « intime », elle a un enfant  de lui.

Cette vieille rumeur ne s’est jamais arrêtée à Kwasizabantu, elle recevait toujours du fuel quand Lydia Dube était mentionnée dans KSB. Au début, dans les années 90, on disait qu’Erlo Stegen et Lydia Dube avaient une relation utile l’un avec l’autre, puis une relation sexuelle a été rapportée à huis clos, plus tard, on a dit qu’elle avait l’un de ses enfants. 
Elle aurait dû abandonner cet enfant à l’ adoption afin de préserver la réputation de la mission. De nombreux membres du personnel et anciens de la mission connaissent la rumeur, mais personne n’a pu la confirmer jusqu’à présent.

Dans une lettre d’un lecteur à un article du Dr Peet Botha dans son https://themissionary.blog/ il y a quelques semaines, une personne  «soucieuse» a écrit qu’il y avait des témoins disant que Lydia Dube avait effectivement été en service prolongé dans le district de Tugela il y a plusieurs années et avait donné naissance à un enfant. Il écrit:

«arrêtons-nous ici un instant: il y a des ZOULUS qui témoignent qu’il y a de nombreuses années, il y avait une certaine Thofozi Dube, sœur de Jabulane Dube, (oui, LA Thofozi et LA Jabulane) qui, alors que certains dans la mission principale demandaient où Lydia avait disparu, a été vue pendant plusieurs semaines dans le quartier de Tugela, enceinte (pas par l’Esprit Saint, si je puis ajouter) et finalement très enceinte, jusqu’à la naissance d’un enfant qui a été immédiatement mis en adoption. Ce sont les  ZOULOUS qui confirment cela, pas «les blancs ignorants » . Mais bien sûr – puisqu’ils sont si bons – les Dubes aujourd’hui vont sans aucun doute tout nier et prétendre être ceux qui sont «injustement calomniés».

La perssonne « soucieuse » semble, après tout ce qu’elle écrit, en savoir beaucoup sur KSB en Afrique du Sud. Nous ne pouvons pas vérifier toute vérité sur la question pour le moment – mais, comme on dit, presque toutes les rumeurs ont un vrai noyau. 
Ainsi était Dieter Stegen, le fils de Heino Stegens. Il s’est assis avec un enfant innocent à «Christen für die Wahrheit», est venu à des séances de «True Love wait» – et était depuis longtemps le père d’un enfant illégitime avec une femme zoulou. Comme toujours, la rumeur a été vigoureusement niée et niée jusqu’à ce que ce ne soit plus possible et que tout le monde le sache: 
Ce n’est pas une rumeur, c’est un fait. Le soi-disant «réveil» était gêné jusqu’à la moelle – surtout à cause du secret manqué de l’affaire.

La politique trop secrète du Kwasizabantu est probablement la raison pour laquelle le moulin à rumeurs était toujours présent sur toutes sortes de choses et les histoires les plus folles étaient racontées. C’est pourquoi Lydia Dube n’a pas commis cela – mais c’est possible. 
Les rumeurs sur l’enfant de Lydia, d’ailleurs, devenaient parfois plus concrètes avec une durée croissante – mais pas plus précises. On parlait encore et encore d’un fils qui étudierait en Suisse. Certains veulent même connaître le nom – Balu. Mais de temps en temps, on disait que c’était une fille – mais personne ne savait exactement. 
Tout comme la Mission Kwasizabantu n’a pas pu trouver de témoins de miracles parfois scandaleux, mais a mis en l’air des allégations incontrôlées, personne n’a pu prouver l’existence d’un enfant d’Erlo et de Lydia Dube. 
Néanmoins, il est vrai que Lydia Dube n’est pas restée à la Mission Kwasizabantu pendant plusieurs mois dans les années 90 à l’époque qui a été mise en question pour la naissance d’un enfant et personne ne savait officiellement où elle se trouvait. Cela ne veut rien dire non plus – mais cela pourrait. Si la personne  «soucieuse» des Zoulous écrit cela, cela pourrait confirmer que Lydia Dube «a été vue pendant de nombreuses semaines dans le quartier de Tugela… enceinte et enfin très enceinte…» cela peut être vrai, mais serait plus convaincant que ces indices, notamment en vue du développement actuel à Kwasizabantu pour appeler ces témoins et les laisser parler.

Puisque dans la «mission», il se passe actuellement des choses que personne n’aurait cru possibles, il ne peut être exclu que la rumeur sur «Mama Dube» soit vraie. Cela confirmerait une fois de plus l’ancienne classification des leaders dans les sectes dont trois choses sont à maintes reprises mentionnées selon lesquelles ils tombent: le sexe, le pouvoir et l’argent. 
La menace de Lydia Dube de détruire la mission d’Erlo Stegen en un jour doit avoir une histoire sérieuse – une telle menace est un chantage selon la devise: «Si cela ne fonctionne pas comme je le souhaite, alors je détruirai tout». Contrôle-t-elle Erlo Stegen depuis des années avec ceci – ou un autre secret? A-t-elle pu le mettre sous pression ou même le faire chanter pour qu’il laisse ses affaires véreuses, un enlèvement, des mensonges et toutes ses escapades comme les visites de casinos et les contacts avec des sorciers se répéter encore et encore? Et: Est-ce que cela a peut-être fait d’Erlo Stegen lui-même un esclave du péché qu’il aurait condamné à l’extrême chez les autres?

Nous ne savons pas. Mais la question de la carte blanche d’Erlo Stegen pour les péchés de Lydia Dube demeure, et ne sera peut-être jamais répondu. Parce que Lydia Dube n’a plus à menacer, car elle seule connaît le secret de sa relation avec Erlo Stegen. Elle a ce qu’elle voulait: le pouvoir chez Kwasizabantu, le pouvoir sur un Erlo Stegen impuissant à cause de sa démence et le pouvoir sur l’argent de la «mission». Pourquoi devrait-elle, si tel était le cas, sonner l’alarme au monde entier en disant qu’elle a un enfant d’Erlo Stegen? Pourquoi voudrait-elle encore détruire l’œuvre d’Erlo Stegen aujourd’hui avec la révélation d’un tel secret, alors qu’elle est la bénéficiaire de l’œuvre d’Erlo Stegen?

Les abus spirituels

Qu’est-ce qu’un abus spirituel? Pour nous éclairer sur le sujet, Pascal Zivi membre du comité directeur de Vigi-Sectes au japon, nous présente un extrait du son livre écrit avec Jacques Poujol. P19-28

On parle d’abus spirituel lorsqu’une personne profite de sa position d’autorité pour en dominer psychologiquement et spirituellement une autre, en la privant de son autonomie et de son libre arbitre. Ce phénomène, encore tabou, touche pourtant de nombreuses personnes au sein des églises et des communautés chrétiennes.


Qu’est-ce qu’un abus spirituel ?

Le petit Larousse illustré donne les définitions suivantes du mot abus: « Excès préjudiciable à la collectivité, à la société ; une injustice causée par le mauvais usage qui est fait d’un droit, d’un pouvoir. »

L’abus spirituel est une injustice émanant du mauvais usage que certains pasteurs, prêtres ou autres responsables chrétiens, font des droits et des pouvoirs associés à leur fonction. Ces personnes en situation d’autorité causent, dans ce cas-là, un préjudice énorme aux membres de leur communauté.

Dans son livre L’estime de soi retrouvée, Jeff Van Vonderen rappelle ce qu’est l’inceste :

« Les parents incestueux usent de leur position d’autorité pour assouvir leurs besoins sans se soucier du mal qu’ils font à leurs enfants. Par l’inceste, l’adulte tente d’étancher sa soif d’importance, de puissance, d’intimité, de valeur ou de plaisir sexuel. Il cherche à obtenir ce plaisir par le moyen de la sexualité de ceux qu’il est censé protéger, édifier et servir. Pour l’enfant, le lieu qui devrait être le refuge le plus sûr devient celui de tous les dangers. » (Jeff Van VONDEREN, L’estime de soi retrouvée, Vivre sans honte, Éditions Empreinte temps présent, Paris, 2000, p. 84)

Puisque

« dans une église saine et fonctionnelle, Dieu est une source d’acceptation, d’amour et de valeur »,

Jeff Van Vonderen compare l’église à la famille, au sein de laquelle le rôle des responsables est d’aider, d’édifier, de servir et de répondre aux besoins de leurs paroissiens. Cependant, il observe :

« Dans certains systèmes religieux, les pensées, les sentiments, les désirs et les besoins des membres ne comptent pas. On ne répond pas à “leurs aspirations” ; bien au contraire, ils sont là pour combler les besoins des dirigeants. Lorsque c’est le cas dans un groupe chrétien, il s’agit d’abus spirituels.»

Je crois que l’abus spirituel est aussi une forme de viol qui se fait au nom de Dieu et du Christ, blessant le croyant dans le plus profond de son âme. Les conséquences en sont désastreuses. Les victimes éprouvent beaucoup de difficultés à reprendre une vie normale. Elles ont été conditionnées pour croire que Dieu aime se venger, qu’il passe son temps à chercher les faiblesses des croyants pour les punir et les envoyer en enfer. Une personne qui a été spirituellement abusée a une image très négative d’elle-même. Elle est accablée par la honte et accorde difficilement sa confiance aux autres. Dans de nombreux cas, elle est profondément « allergique » à tout système religieux.

La mécanique de l’abus spirituel

Deux questions reviennent très souvent : Comment est-il possible d’abuser spirituellement d’une personne ? Comment une personne se laisse-t-elle abuser ? Pour répondre, il convient de comprendre la mécanique de l’abus spirituel.

Les techniques sont nombreuses pour contrôler la pensée d’une personne. Plusieurs livres traitent ce sujet. Ils abordent en particulier les manipulations mentales exercées dans les groupes sectaires totalitaires. En écoutant de nombreux témoignages de victimes d’abus spirituels, et en étudiant aussi les commentaires de différents spécialistes sur ce problème, il apparaît que les techniques de manipulation employées par les groupes sectaires totalitaires et celles utilisées dans les cas d’abus spirituels sont pour la plupart identiques.

a) Le « love bombing »

Beaucoup de victimes d’abus spirituels racontent que, lors des premières rencontres avec le prêtre ou le pasteur de leur église locale ou avec le dirigeant de leur communauté, ceux-ci ont été d’une extrême gentillesse et très attentionnés avec elles. À chaque occasion de rencontre, le culte ou la messe du dimanche, les études bibliques et autres réunions, elles avaient été accueillies d’une manière particulièrement chaleureuse, leur donnant l’impression que l’on s’intéressait à elles.

Les personnes qui viennent pour la première fois dans une église ou dans une communauté traversent presque toujours cies périodes de vie douloureuses : solitude, deuil, divorce, grave maladie, chômage, etc. Ou encore elles ont de la difficulté à s’intégrer dans la société. Certaines sont aussi à la recherche de valeurs. Les causes de la quête spirituelle peuvent être multiples. Une personne en situation de détresse ressent la plupart du temps un grand sentiment d’impuissance, la rendant facilement influençable et réceptive à toutes formes de compassion.

Le love bombing consiste à « bombarder » d’amour, de toutes les manières possibles, les nouveaux arrivants. Par exemple, à quelqu’un qui est un peu réservé, on lui dira : « Vous devez être très sérieux ! » et si au contraire il sourit, on lui dira : « Vous êtes bien sympathique ! » Dans chaque cas, le but est de flatter et de valoriser la personne, lui faire croire qu’elle est acceptée et aimée inconditionnellement.

La technique du love bombing est redoutable. Premièrement, elle crée une dépendance affective des membres envers l’église, la communauté et surtout envers les responsables. Ensuite, dans un tel milieu, il devient difficile de discerner la réalité des relations et surtout de se poser des questions. Petit à petit, la personne perd son sens critique.

Il est parfaitement normal qu’une église ou qu’une communauté accueille les gens avec gentillesse et amour et essaie de répondre à leurs problèmes. Mais cela devient problématique lorsque ce comportement est motivé par l’intention de manipuler et de contrôler.

b) La culpabilisation par la réciprocité

J’ai reçu un cadeau d’un ami pour Nod, je me dois de lui en faire un. Mon voisin m’a rendu un service. Il faut que je lui rende service à mon tour. Madame Martin m’a invité la semaine dernière… je dois l’inviter à mon tour. Tous, nous connaissons ce genre de situation. En général, le fait que quelqu’un nous fasse un cadeau ou nous rende un service, crée en nous un sentiment de dette, nous poussant à vouloir en retour payer les avantages reçus d’autrui.

On appelle cela la règle de la réciprocité. C’est une arme redoutable pour manipuler les gens. Car il est possible par cette règle de culpabiliser un individu de manière à influencer ses comportements et ses facultés de réflexion. Dans l’abus spirituel, cette règle de la réciprocité est récurrente. Comme je l’ai déjà expliqué, les personnes qui viennent pour la première fois dans des lieux où se pratique l’abus spirituel sont toujours reçues avec une grande gentillesse. Cela développe chez elles un sentiment de dépendance affective important et il leur devient difficile de prendre du recul, de se poser des questions ou d’émettre des critiques. Ceux qui s’y risquent sont sévèrement rappelés à l’ordre par les dirigeants :

« Après toutes nos gentillesses envers toi, comment oses-tu dire cela ? » ;

« N’avez vous pas honte ? Cette critique est un parjure contre Dieu. Que faites-vous de l’amour que nous vous avons donné ? » ;

« C’est le Diable qui t’inspire ! Tu n’es qu’un égoïste ! As-tu oublié tous les services que nous t’avons rendus ? »

Ce genre de réflexion crée chez les personnes un sentiment de honte tellement fort qu’elles n’osent plus rien dire. Beaucoup ont l’impression de n’être que des égoïstes qui trahissent les responsables du groupe et Dieu. Elles se sentent incapables d’aimer, ne pouvant éprouver aucune gratitude envers leurs bienfaiteurs.

Toute la fausse compassion que ces personnes ont reçue devient une véritable dette qu’il faut rembourser. Le prix de cette dette est la perte de leur libre arbitre et de leur esprit critique.

c) Le rite de la confession

Dans son livre Protégez-vous contre les sectes, Steven Hassan, ancien adepte de l’Église de l’Unification (secte Moon), donne un résumé des huit critères de la réforme de la pensée chinoise, telle qu’elle était pratiquée dans les années cinquante à soixante-dix. Ces huit critères ont été définis par le Docteur Robert Jay Lifton.

Au sujet du quatrième critère, appelé « rite de la confession », Steven Hassan déclare :

« Les mouvements idéologiques, quelle que soit leur force, prennent possession des mécanismes de culpabilité et de honte d’un individu de façon à l’influencer au cours des changements qu’il traverse. Ils accomplissent cela à l’intérieur d’un processus qui a sa structure propre. Les séances de confession des péchés sont accompagnées de critiques et d’autocritiques, généralement accomplies dans de petits groupes où l’on pousse au changement personnel 5. »

Le christianisme enseigne la confession des péchés. Cette confession a pour but de libérer et de donner la possibilité d’obtenir le pardon de Dieu. Dans la première Épître de Jean, il est écrit : « […] le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. […] Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. » (1 Jn 1:7,9) La Bible est très explicite à ce sujet. Nous sommes pardonnés de nos péchés. Ils ont disparu. Ils ne sont plus là pour nous culpabiliser.
Dans l’abus spirituel, la confession est utilisée de la même manière que dans la réforme de la pensée chinoise communiste. Elle sert à culpabiliser les personnes pour les obliger à un changement de personnalité, afin de les amener à obéir aveuglément aux dirigeants.

Une victime témoigne :

« Dans mon église, les paroissiens étaient divisés en petits groupes qui devaient se réunir chaque semaine sous la direction d’un responsable. Après la réunion, il devait rendre un rapport détaillé au pasteur. Celui-ci se servait de certaines informations, durant le sermon du dimanche, pour critiquer les personnes qui ne pensaient pas comme lui ou qui ne voulaient pas se soumettre à ses idées. Les humiliations publiques étaient fréquentes. Des personnes étaient obligées de se mettre à genoux pour implorer le pardon du pasteur et faire leur propre autocritique. »

Pour chaque paroissien, la peur que sa vie privée soit divulguée devant toute l’assemblée devient une véritable obsession, comme l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête.
Dans de nombreux témoignages, des victimes d’abus spirituels expliquent que le fait de ne pas penser comme le pasteur ou comme d’autres dirigeants de l’église était devenu pour elles un péché. Elles avaient même fini par avouer des fautes qu’elles n’avaient pas commises.

Steven HASSAN, Protégez-vous contre les sectes, Éditions du Rocher, Paris, p. 316

Témoignage de Claudine

Le responsable du groupe que je fréquentais voulait contrôler chaque membre de la congrégation jusque dans sa vie privée, créant de nombreux problèmes. Si quelqu’un commettait une petite faute pouvant être réglée facilement, Philippe choisissait néanmoins de faire un véritable procès à cette personne devant toute la congrégation, exigeant une repentance publique.

d) Le contrôle de la pensée et du libre arbitre par les phobies

Une phobie est un sentiment de peur déraisonnable par rapport à une situation, à une personne ou même à un objet.

Une de mes amies japonaises est terrorisée à la vue d’un serpent, depuis que sa jeune sœur a été mordue par une vipère. Le fait de voir à la télévision dans un documentaire un serpent déclenche chez elle une peur tellement intense qu’elle a des sueurs froides et qu’il lui devient impossible à ce moment-là de penser rationnellement.

Le médecin Roger Baker, dans son livre Les crises d’angoisse, donne l’explication suivante au sujet des phobies :

« On distingue de nombreuses sortes de phobies, incluant celles vis-à-vis de tel ou tel insecte, tel animal, ou vis-à-vis de l’altitude, l’eau froide, le sang, le vomi, les piqûres, les hôpitaux, les dentistes ou la foule, ou encore le fait de devoir parler à d’autres personnes. Pour les gens souffrant d’une phobie, la rencontre avec la chose qu’ils craignent déclenche l’angoisse de façon aussi sûre qu’un mécanisme d’horlogerie ; ce trouble anxieux est vraiment spécifique et prévisible .» (Roger BAKER, Les crises d’angoisse. Les comprendre pour mieux les maîtriser, Éditions Empreinte temps présent, 2001, p.30)


Dans le mécanisme de l’abus spirituel, l’interprétation de versets de la Bible est détournée pour implanter des images négatives très fortes au plus profond de l’inconscient des personnes que l’on veut manipuler, en particulier celle d’un Dieu qui est toujours là pour punir et du Diable attendant le moment propice pour faire chuter les croyants. Les membres d’une communauté pratiquant cette lecture biblique vivent toujours dans une atmosphère d’anxiété, qui les empêche de penser de manière rationnelle et de choisir librement ce qu’ils veulent faire.

Il va de soi, dans ce type de groupe, que ne pas obéir inconditionnellement aux idées et aux ordres des dirigeants équivaut à désobéir à Dieu, ce qui entraîne le risque d’être châtié par lui et de devenir la proie de Satan. Voici quelques exemples de propos tenus par ces leaders :

« Repentez-vous de ne pas m’avoir écouté ou Dieu vous le fera regretter ! » ; « Ce que je dis est la vérité ! Ceux qui ne m’obéissent pas, Dieu sera contre eux ! »

D’autres propos même sont plus agressifs :

« Dieu vous enverra en enfer » ; « Le Diable vous détruira. » D’autres paroles encore menacent directement la personne ou sa famille :

« Le Diable va te faire périr dans un accident » ; « Ton père ou ta mère vont mourir d’une grave maladie. »

Les mêmes arguments sont employés envers les personnes qui veulent quitter l’église ou la communauté.

e) La structure pyramidale

Les églises et les communautés pratiquant des abus spirituels ont en général une structure pyramidale. Un tel système, à visée totalitaire, a pour but de maintenir les personnes sous la contrainte et de les contrôler jusque dans leur vie privée. Ces individus ne peuvent rien décider par eux-mêmes sans la permission des dirigeants. La hiérarchie ressemble à celle d’une armée.

Voici un exemple qui permettra de mieux comprendre. Dans une église locale, le pasteur était appelé « le berger », les membres de la communauté, « les brebis ». Chaque personne devenant un nouveau disciple avait comme formateur un paroissien plus âgé, chargé de lui enseigner la Bible et les règles du groupe. Ces formateurs avaient eux-mêmes un superviseur. Chacun devait se soumettre à l’autorité de la personne qui était au-dessus de lui. Le pasteur contrôlait l’ensemble comme un véritable dictateur. S’il voulait connaître quelque chose au sujet d’un de ses paroissiens, il lui suffisait de demander au formateur de celui-ci. Les gens s’espionnaient entre eux. Il n’y avait pas de possibilité d’avoir des amis à qui faire vraiment confiance.

Dans un système comme celui-ci, l’emploi du temps est lui missi très structuré, planifiant toujours un nombre important de réunions toutes les semaines. Chaque membre est tenu d’y assister. Il est très mal vu de les manquer. Rien ne doit empêcher le disciple d’y participer et d’être à l’heure. Ces réunions ont pour objectif d’approfondir l’étude de la Bible ou plus exactement, l’interprétation biblique propre à ce type de communauté. Il y est beaucoup question de la croissance de l’église, priorité selon la volonté de Dieu. Véritable obsession, cette croissance fait l’objet de projets chiffrés. Durant les mois qui suivent, des statistiques évaluent la réalisation des plans. Si elles sont satisfaisantes, tout le monde sera félicité. En revanche, si les résultats ne sont pas bons, s’élèveront des critiques très sévères :

« Votre foi est morte ! » ; « Vous n’êtes pas assez parfaits en Christ ! » ou encore « Vous êtes des incapables, vous manquez de volonté ! »


Il est évident que les buts sont généralement impossibles à atteindre. Mais les membres d’un tel groupe étant, pour la plupart, paralysés par la peur et la culpabilité vont redoubler d’efforts pour essayer de satisfaire à ce qu’ils croient être la volonté de Dieu.


f) Une petite mise au point

Pour bien saisir la mécanique de l’abus spirituel, il est important de comprendre un élément capital. Dans ce processus, tout est fait à l’insu de la personne. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui soit rentré de son plein gré et en connaissance de cause dans une église ou un groupe de type abusif. Non, bien au contraire, les personnes deviennent membres d’une communauté qu’elles considèrent agréable et accueillante. Ce n’est qu’après l’avoir quittée, qu’elles prennent conscience de la réalité et disent que ce groupe était abusif, qu’elles ont été manipulées.

Le processus de manipulation ne métamorphose pas non plus la personne en quelques heures. Cela prend un certain temps. Chaque jour, les responsables font faire à celle-ci la même chose et petit à petit, ils ajoutent des éléments nouveaux pour l’amener à changer. Entre son arrivée au sein de la communauté et les mois qui suivent, le comportement et la manière de penser de la personne se transforment complètement, sans que celle-ci s’en rende compte. Un tiers (proche ou ami) peut s’apercevoir du changement, mais pas la personne concernée.


L’auteur de ce passage, notre coéquipier Pascal Zivi, est spécialiste des sectes et manipulations mentales. Il a particulièrement étudié une multitude de sectes pseudo-biblique asiatiques, comme la secte Moon, et conseille régulièrement des jeunes et familles en difficulté.

Français habitant, le Japon depuis 25 ans, il a créé en 1994, le Centre de recherches sur les manipulations mentales à Sapporo. Il est aussi l’auteur de nombreux articles et de plusieurs livres en japonais sur la relation d’aide pour les personnes victimes d’abus spirituels. (sources : entre autres editions-empreinte.com)

Dossier Kwasizabantu

“Et Samuel dit: L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers; car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des téraphim. Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi.”  1 Samuel 15:22-23

Un sujet délicat:

Le dossier KSB suivant est publié à des fins d’information et d’exhortation, et sera probablement attristant pour tous ceux qui aiment les mouvements considérés comme chrétiens engagés et zélés.

Vigi-Sectes ne publie pas un dossier comme celui-ci de manière irréfléchie ou avec une gratuite et maligne intention de nuire des « œuvres chrétiennes ».

Nous sommes prudents quant à la mise en lumière des péchés de divers leaders ou organisations, si ce n’est pas pour prévenir d’un grand écueil, un « esprit » anti-christique qui doit être reconnu à sa source.

Dans le cas où un mouvement missionnaire se voulant mondial et s’affichant comme un réveil commets des abus (des victimes émergent), nous pensons que l’Eglise et le monde doivent en être avertis (Éph 5:11) afin que :

  • le nom de Dieu ne soit plus blasphémé (Romain 2:24),
  • il n’y ait plus de gourous ou prédateurs intouchables (Jude 1:12),
  • les victimes puissent mieux guérir (Jér 6:14),
  • l’Eglise au large apprennent à mieux reconnaître et suivre les Écritures qui la régissent et la protègent. (2Tim 3:16).

Nous savons que l’Homme, dans et hors de l’Église se fait facilement des «héros» de nombreux dirigeants (ou organisations politiques ou religieuses) au point de les idolâtrer (Ex 20:3) et de devenir susceptible quand on ose les défier. Il est alors difficile de reconnaître sa part d’erreurs, quand les statues des héros se font déboulonnées. On veut garder la face et protéger son nom.

Mais cette mentalité prépare et perpétue un terrain propice aux abus qui perdurent dans l’ombre.

La mission KSB

Elle a longtemps été présentée comme un réveil spirituel d’Afrique du Sud, qui s’est exporté vers l’Europe.

Ce qui émerge ces dernières années est une saga digne d’une série noire :

Des histoires d’hérésies, de mensonges, de spiritisme, de viols, de meurtres, ou menaces de morts, maltraitances d’enfants, d’argent, de gourous intouchables, de mariages ou divorces au bon plaisir des Gourous, et de tueur à gage ou sorcière qui empochent impunément plus de 7 millions (en Euro) puisés de la poche de la mission.

L’ancien président et co-fondateur de Vigi-Sectes, Gérard Dagon, disait qu’on retrouve la trilogie de l’OAS (Orgueil, Argent, Sexe) dans beaucoup de sectes. KSB, les présentent en plein jour, et tout cela, sans que l’« honorable » mission qui prêche constamment la sanctification ne veuille porter l’ombre d’une responsabilité ou de repentance.

Le seul et vrai réveil encore attendu de Kwasizabantu, c’est le réveil de crédules hypnotisés. (Galates 3:1)

Comme les béréens, chaque chrétien doit tendre à cette noblesse d’esprit, de tout vérifier, à l’aide des Ecritures (Actes 17:11).

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Les documents

Voici une liste de liens et de documents pour ceux qui désirent en savoir plus sur KSB.


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Un livre d’Albert Pilon, complet qui analyse le sujet en profondeur et très bien sourcé:

En anglais. Is it a genuine revival?

Sites internet spécialisésKSB-Alert:
Le site le plus fourni est actualisé sur le sujet
– Site internet KSB-Alert en Français, Anglais et Allemand

Rylocadrem:
Kwasizabantu évaluée en rapport aux caractéristiques des sectes
– Captifs de la toile d’araignée[Traduction]
Livre: Est-ce un réveil authentique : extraits choisis. en français
Documents traduits par Vigi-Sectesun rapport de voyous qui tente de disculper KSB.

Quel rôle jouent les femmes zouloues Dube dans KSB?
Présentation générale
Article du magazine : la Bonne Nouvelle
Kwasizabantu
mot-clef kwasizabantu
Avertissement final et conclusionPrenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Php 3:2 

Ils se retireront en arrière, ils seront couverts de honte, ceux qui mettent leur confiance en une image taillée, qui disent à une image de fonte: Vous êtes nos dieux.  Écoutez, sourds, et vous, aveugles, regardez pour voir. Esaïe 42:1718 

La Mission Kwasizabantu: un rapport de voyous pour se disculper.

Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,
Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres,
Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume!

Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux,
Et qui se croient intelligents!
 

Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin,
Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes; 
Qui justifient le coupable pour un présent,
Et enlèvent aux innocents leurs droits! 

C’est pourquoi, comme une langue de feu dévore le chaume, Et comme la flamme consume l’herbe sèche, Ainsi leur racine sera comme de la pourriture, Et leur fleur se dissipera comme de la poussière; Car ils ont dédaigné la loi de l’Éternel des armées, Et ils ont méprisé la parole du Saint d’Israël. (La Bible – Livre d’Esaïe)


Ce long document qui nous est confié avec l’autorisation de l’auteur Dr. Peet Botha, est traduit de l’anglais par Vigi-Sectes, avec l’aide de traducteurs automatiques, et de relectures. Nous sommes bénévoles, merci de nous signaler les fautes de français résiduelles.

Téléchargement des différents rapports en anglais



Un rapport de voyou sur une mission réprouvée!

Document du Dr Peet H Botha, 5 décembre 2020,

Section A

La Mission Kwasizabantu (KSB) a revendiqué par le biais de divers porte – paroles (avocat Keith Matthee, avocat Martus De Wet et ses collègues Dirk Combrinck et Michael Ngubane), la disculpation totale [1] de toutes les allégations faites contre elle. Cette disculpation est faite par un panel d’experts « indépendant » mais désigné par KSB (avocat Khumbu Shazi et avocat Peter Le Mottée). Ils ont prononcé leur innocence comme une chose prouvée, et ont promis que les litiges seront traités envers ceux qui ont apporté leur témoignage au groupe d’experts.

On imagine bien, que la caractéristique de l’euphorie des déclarations et actions ont assombri leur jugement et on peut mettre en garde la direction de KSB de ne pas être si pré-maturitée dans leurs conclusions, actions et affirmations. Une lecture plus sobre et plus circonspecte du rapport du panel d’investigationion révèle des résultats parfaitement authentiques de soutien des affaires portées par les victimes de KSB et de ses dirigeants. Les résultats [2] des panélistes doivent être lus en parallèle avec leurs recommandations ainsi que se dit concernant des cas particuliers examinés dans le rapport. En outre, le plus important est la contextualisation de ce rapport, elle doit également être prise en compte lors de la formulation d’un avis final sur celui-ci.

Ainsi, aucune « exonération générale» n’a été accordée par les panélistes en ce qui concerne toutes les allégations (accusations), et aucun verdict « d’innocence totale» n’a été rendu par les panélistes en ce qui concerne les allégations des victimes. En effet, les mots « disculper» et « innocenter» concernant les conclusions ne se trouvent pas dans le rapport. À la lecture du rapport, à mon humble avis, KSB se trouve toujours en situation de « poursuite d’office », en particulier avec la Commission CRL??? et les HAWKS qui sont impliqués et qui doivent encore terminer leurs enquêtes.

Je pense que c’est une suggestion juste de conseiller à KSB d’être plus prudent avec ce rapport présenté par son propre panel indépendant. Plus d’informations à ce sujet dans la section [B] ci-dessous.

Les dirigeants de KSB n’ont aucun bilan positif en ce qui concerne la reconnaissance de leurs propres torts. Le rapport du panel parrainé par la KSB montre clairement que les dirigeants ont commis de graves torts économiques, théologiques et en matière de droits humains. Être une institution chrétienne auto-proclamé de soi, qui avait perpétuellement contraint ses adhérents à confesser leurs péchés à des conseillers comme par KSB biblique basée doctrine, il ne serait que juste d’attendre la direction à pied la ligne duur propre doctrine et faire la même chose. Il est également remarquable dans quelle mesure le rapport du panel a donné raison au douleurs et allégations des victimes comme des témoins.

Un exemple clair de l’attitude effroyable des dirigeants à l’égard des conclusions du rapport est le fait qu’ils ne font que passer sous silence les 165 millions de rands de l’église occultés et radiés d’un trait de stylo. Lisez la constatation suivante – dans la déclaration des panélistes:

« Le Reedneh Trust avait reçu un prêt impayé de la Mission de 23 millions de rands. Le prêt a été déprécié sur instruction des fiduciaires ».

Ainsi, un prêt accordé à Erlo Stegen et ses six filles (Reedneh Trust) est radié sur instruction des trois fiduciaires Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo ! (Taux de change :1 million de rands sud-africain = 55 000 Euros)

Les dirigeants de KSB ont sans relâche nié avoir détourné l’argent de l’Église, ont menti sur les raisons de leurs actions pendant des années et ont constamment dégradé et humilié ceux qui dénonçaient leur déraison. Pourtant, la direction affirme son innocence, en mettant le blâme de leur délits uniquement sur un chef dément : Erlo Stegen. Elle refuse toute responsabilité, et Dirk Combrinck l’a verbalisé par sa déclaration, « il maintient toujours que cela fait partie du plan de Dieu, et donc le pasteur Stegen n’a pas fait une erreur. »

Quelle grossièreté flagrante de s’extirper du toute culpabilité, et de la créditer au compte de la cause de Dieu! Les dirigeants doivent encore reconnaître et s’excuser auprès de l’église KSB pour la conclusion du panel selon laquelle ils ont détourné de l’argent et sont coupables d’être des intendants honteux de la « vigne de Dieu».

Comment les dirigeants de KSB peuvent-ils prétendre être disculpés et innocents, cela crie vraiment au ciel! Les dirigeants de KSB sont impénitents et arrogants dans leurs attitudes pharisaïques, c’est le moins qu’on puisse dire. Ceci illustre bien leur attitude et leur conduite dans toutes leur actions.

Les conclusions du rapport du Panel « indépendant » de KSB comprennent entre autres les éléments suivants et doivent être lues conjointement avec le résumé des constatations (section A) :

  • 7.1. L’actuel organe directeur de la mission est à dissoudre;
  • 8. Les chefs de la mission manquent de responsabilité.
  • 18. La Mission doit immédiatement s’efforcer de recouvrer les fonds

(Ndlela.)

  • 19. La Mission doit signaler cette affaire à la police pour qu’une enquête soit menée.
  • 174,8. Trois administrateurs ont signé des résolutions pour prêter de l’argent à Ndlela, à savoir le rév. Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamu;
  • 165. Il est ouvertement admis que les tests de virginité pour les étudiants de l’école étaient une pratique courante.
  • 187. Il est devenu clair pour nous que la mission avait minimisé l’état de santé du révérend Stegen.
  • 175. Nous avons parlé à diverses personnes de la mission de ce prêt. Nous avons demandé les raisons pour lesquelles Ndlela a reçu cette somme d’argent sur une longue période. Nous avons été informés que Ndlela avait donné à la mission diverses raisons pour lesquelles il avait besoin de cet argent. En toutes occasions, le prêt serait approuvé par le révérend Stegen avant que l’argent ne soit donné à Ndlela. (NDLR : Ndlela a confessé avoir été un tueur à gage !)
  • 177. Nous jugeons toutefois nécessaire de mentionner que nous avons trouvé les raisons invraisemblables.
  • 194. Le Reedneh Trust avait un prêt en cours de la Mission de 23 millions de rands. Le prêt a été déprécié sur instruction des fiduciaires.
  • 211. C’est pour cette raison que nos constatations concernant ce mandat ne sont pas concluantes. Nous recommandons cependant qu’une enquête médico-légale et / ou policière soit menée.
  • 214. Lorsque nous avons interrogé le révérend Stegen au sujet de l’argent, il a nié avoir eu connaissance du prêt, mais il a par la suite semblé ne pas savoir qui était Ndlela.
  • 220. Lors de nos enquêtes sur le prêt, la position adoptée par presque toutes les personnes que nous avons interrogées à la mission était qu’Arno était le directeur financier et que tout était fait sous sa direction.
  • 223. M. Muller s’est efforcé d’expliquer que les instructions de paiement du prêt Ndlela provenaient d’Arno. La plupart de nos questions auxquelles on n’a pas répondu sur le prêt Ndlela ont été imputées à Arno.
  • 225. Lorsque nous avons demandé à Mme Dube pourquoi le prêt avait été initialement inscrit à son nom, elle a carrément blâmé Arno et a déclaré qu’elle ignorait en fait que son nom avait été utilisé de cette manière.
  • 227. Dans notre enquête sur le prêt de Ndlela, nous n’avons trouvé aucune preuve qu’Arno ait été impliqué dans les paiements d’argent à Ndlela.
  • 235. Nous nous sommes entretenus avec M. Ngubane et Mme Ngcamu, qui sont les directeurs d’Ekhamanzi. Ils n’avaient aucune idée de ce que les employés sont payés ou de ce qui se passe dans l’entreprise. Mme Ngcamu a déclaré qu’elle ne s’intéresse pas aux affaires et qu’elle ne s’intéresse qu’aux questions relatives à la Parole de Dieu.
  • 236. Bien que notre loi n’exige pas qu’un administrateur ait un sens des affaires particulier, un administrateur entretient une relation fiduciaire avec une société dont il est administrateur. Un administrateur doit exercer ses pouvoirs et s’acquitter de ses fonctions avec soin et diligence. Il est déconcertant de découvrir qu’elle ne sait pratiquement rien de l’entreprise qu’elle est chargée de diriger, comme l’exige la loi de 2008 sur les sociétés.

Par conséquent, au regard de la propre investigationion du panel indépendant, j’affirme en premier lieu que la direction de KSB devrait, au lieu des conclusions et recommandations du Panel indépendant de KSB, reconnaître et avouer sans délai:

  • Que les dirigeants de KSB reconnaissent leur grave négligence dans la gestion des affaires de la Mission Kwasizabantu;
  • Que les dirigeants n’ont pas fourni au Groupe indépendant les documents, relevés bancaires et autres documents nécessaires demandés par les panélistes;
  • Que le membre le plus haut placé de la direction de KSB, Lidia Dube, n’a pas remis les documents demandés et essentiels, les relevés bancaires et les explications demandés par les membres du panel indépendant de KSB;[3]
  • Que les dirigeants reconnaissent que les échecs ci-dessus pourraient bien compromettre certaines conclusions en ce qui concerne les termes de référence du Panel indépendant;[4]

Par conséquent, c’est encore mon combat en deuxième place, que la direction de KSB devrait au lieu des conclusions et recommandations de leur propre enquête du Groupe indépendant, sans délai reconnaître et confesser en ce qui concerne la santé Erlo Stegens :

  • Que la direction avait volontairement et délibérément caché aux collègues de KSB et à la communauté ecclésiale la vérité sur l’étendue et la gravité de sa santé défaillante;[5]
  • Que la direction de KSB avait invariablement déprécié, ridiculisé et rabaissé ces collègues qui s’interrogeaient, parlaient et posaient des questions sur sa santé et ses actions dans les réunions de collègues;
  • Que les dirigeants reconnaissent, comme indiqué dans le rapport du Panel indépendant de KSB, qu’Erlo Stegen est effectivement malade au point de ne pas pouvoir comprendre, gérer ou décider dans les affaires de KSB;[6]
  • Que, malgré sa mauvaise santé, la direction avait requis Erlo Stegen pour signer les demandes et les résolutions pour les paiements en cours d’exécution d’ordre de millions de Rands au détriment de la situation financière de l’église KSB ;[7]
  • Que, malgré sa mauvaise santé, la direction a sollicitl de Erlo Stegen de faire ou autoriser des décisions sur des questions d’argent ayant des conséquences désastreuses pour la situation financière de KSB;[8]
  • Que, nonobstant sa mauvaise santé, la direction avait exigé, avec une référence particulière à Lidia Dube et Eunice Ngcamo, d’Erlo Stegen de s’engager auprès d’un délinquant à consentir un « prêt» de plus de 40 millions de rands sans aucune garantie du tout et que le montant total est maintenant apparié et perdu;[9][10]
    (NDLR : Transaction faite en liquide!)
  • Que la direction du KSB n’a pas aidé Erlo Stegen et à protéger l’église contre les pertes financières en raison de son incapacité due à la maladie;[12]

Par conséquent, il est aussi mon combat dans le troisième lieu, que la direction KSB devrait au lieu des conclusions et recommandations de sa propre de l’enquête du panel indépendant sans délai reconnaître et confesser ce qui concerne les questions d’argent de KSB :

  • Que les dirigeants de KSB reconnaissent et confessent, qu’à la seule discrétion des trois administrateurs Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo, environ 165 millions de rands[13] de l’argent de l’église KSB, ont été détourné dans un stratagème clandestin à l’insu des collègues de KSB et des membres de l’église;
  • Qu’ils ont menti, en tant que dirigeants, de manière extensive, délibérée et intentionnelle pour couvrir l’appropriation illicite d’environ 165 millions de rands[14] l’église finance sur une période de plusieurs années ;
  • Cette direction a menti intentionnellement et délibérément de la chaire à la congrégation et en présence de Dieu au sujet du détournement de l’argent de l’église;
  • Que la direction, représentée par Lidia Dube et Jabulane Dube a délibérément et intentionnellement vilipendé et dénigré des victimes et d’anciens membres de KSB pour avoir révélé les mensonges des dirigeants de KSB concernant l’argent détourné, lors d’ un culte retransmis en continu, le jour de l’Ascension[15], 30 mai 2019 ;
  • Le mensonge abondamment raconté sur les 24 corps de travailleurs néerlandais retrouvés dans un conteneur submergé dans le fleuve Zambèze;
  • Le mensonge abondamment raconté à propos de la demande du gouvernement néerlandais selon laquelle la KSB doit aider à rapatrier les cadavres aux Pays-Bas;
  • Le mensonge abondamment dit que la reine néerlandaise remboursera tous les frais engagés dans le processus;
  • Le mensonge abondamment dit que l’argent était nécessaire au juge Joffe pour persécuter l’ex-président Zuma à la CPI, Den Haag;
  • Le mensonge abondamment dit que l’argent était nécessaire pour un politicien particulier en difficulté dans le gouvernement sud-africain;
  • Le mensonge selon lequel Lidia Dube et Ruth Combrinck ont rendu visite à la reine néerlandaise aux Pays-Bas pour discuter des questions de rapatriement et d’argent telles qu’elles ont été relatées lors d’un sermon dans l’auditorium ;
  • Le mensonge dit par Lidia Dube que 28 membres du personnel de sécurité ont été tués le long de l’autoroute N3, en route pour la chercher pour comparaître devant le juge Joffe;
  • Le mensonge largement raconté selon lequel le juge Joffe était impliqué dans l’ensemble du projet;
  • Le mensonge que R136 million ont été investi dans un fonds de couverture et perdu;
  • Le mensonge des dirigeants selon lequel l’argent n’a pas été donné à Ndlela;
  • Le mensonge de Lidia Dube selon laquelle elle ne savait pas que de l’argent avait été donné à un Ndlela;
  • Le fait qu’à chaque fois qu’on leur a demandé, les dirigeants ont refusé de parler de l’argent et ont dissimulé ce détournement de fond par toutes sortes de mensonges;
  • Ce leadership a constamment déprécié et rabaissé quiconque parle et s’enquiert des fonds détournés.

Par conséquent, il est aussi mon combat en QUATRIÈMEplace, que la direction KSB devrait au lieu des conclusions et recommandations de sa propre enquête du panel indépendant sans délai reconnaître et confesser§ en ce qui concerne la violence physique et les questions sexuelles : [16]

  • Le mensonge selon lequel aucun cas d’immoralité sexuelle ou de viol n’a été signalé aux dirigeants;
  • Le fait que les dirigeants ont nié avoirt été confrontés au fait que des actes immoraux sexuels, par exemple l’adultère et le harcèlement sexuel des personnes conseillées, étaient commis par des collègues;
  • Le fait qu’au moins trois membres fondateurs ont eu des relations adultères et / ou sexuelles en dehors du mariage connues des dirigeants et qu’aucune mesure disciplinaire de l’église n’a été prise à leur encontre[17] ;
  • Le fait que d’autres collègues ayant des rôles dans la direction, avaient pratiqué l’adultère, l’immoralité sexuelle et le harcèlement sexuel et n’ont pas été disciplinés et sont restés à des postes de direction tandis que d’autres collègues qui ont fait de même avaient été évités;
  • En effet, les victimes de viol ont signalé leurs cas personnels de viol aux conseillers et aux dirigeants et que les dirigeants n’ont pas signalé les cas à la police ni aidé les victimes à signaler les cas ou apporté aux victimes le soutien spirituel, émotionnel et psychologique nécessaire faire face;
  • Que les dirigeants ont couvert des cas de viol, d’abus sexuels, de pédophilie et de harcèlement sexuel et n’ont pas donné aux victimes le soutien spirituel, émotionnel et psychologique nécessaire autre qu’une invitation actuelle à ce que ceux qui se sentent lésés se présentent pour des conseils, une réconciliation et une assistance.
  • Que les dirigeants reconnaissent publiquement et s’excusent que des enfants ont été physiquement maltraités par des châtiments corporels excessifs et ont été frappés par des conduits par des collègues actuels devant leurs pairs et d’autres collègues;

Par conséquent, je soutiens en cinquième lieu que la direction du KSB devrait, au lieu des conclusions et recommandations de la propre enquête du Comité indépendant du KSB, reconnaître sans délai et avouer en ce qui concerne les questions théologiques:

  • Que certaines pratiques culturelles avaient été imposées en tant que doctrine biblique, par exemple que les filles africaines devaient se couper les cheveux;
  • Que la voie du mariage à KSB avait été imposée comme une doctrine biblique plutôt que comme une règle KSB basée sur l’interprétation de KSB des vérités bibliques éternelles confondues avec la culture zoulou;
  • Que la direction de KSB mettra sur papier toutes les doctrines pertinentes pratiquées et appliquées par la direction de KSB et ne se cachera pas derrière les déclarations générales de la confession de foi apostolique comme si cette confession représentait les pratiques de foi de KSB;
  • Que la direction de KSB mettra sur papier toutes les règles, réglementations, lois et préceptes qui sont pratiqués et appliqués au sein de la communauté religieuse de KSB;

Section B

1 – Présentation

Au cours des derniers jours, depuis la sortie de presse du rapport KSB le 20 Novembre 2020 par KSB de propre investigation parrainé, que j’appele le « panel indépendant », je suis étiqueté comme un menteur, imposteur, membre mécontent ex-KSB, etc. par diverses personnes. La raison en est que le Panel de deux personnes a disculpé KSB de toutes les allégations formulées contre la Mission selon leur équipe juridique, l’avocat Keith Matthee et l’avocat Martus de Wet et le porte-parole Dirk Combrinck. Si l’on veut regarder la vidéo du communiqué de presse présenté sur le site Web de KSB, c’est le message clair et concluant de Michael Ngubane et de Keith Matthee à tous. Le mantra crié par KSB est simplement: « Nous avons été déclarés innocents!». Le porte-parole et représentant légal de KSB, un avocat Keith Matthee avait été très vocal sur l’indépendance et l’intégrité des membres choisis du volet, l’avocat Peter le Mottée et l’avocat Khumbo Shazi. KSB s’était également donné beaucoup de mal pour établir verbalement l’indépendance de son panel parrainé.

À ce jour, je n’ai pas reçu comme promis le rapport complet du responsable du « Panel indépendant », l’avocat Andrew Arnott. J’ai cependant pu en obtenir une copie auprès d’un groupe WhattsApp où elle a été diffusée. Et c’est une lecture intéressante. Cela soulève également de sérieuses questions sur les conclusions du panel d’investigation en ce qui concerne les 5 questions qu’il a examiné dans le cadre de son mandat.

2 – Contextualisation

Il peut être bon de souligner quelques points contextuels qui peuvent être cruciaux pour faire face aux conclusions du panneau parrainé. L’indépendance du panel est discutable en raison des relations prouvées existantes, par exemple, l’avocat Peter Le Motté est désigné par l’avocat Keith Matth comme « mon avocat, Peter Le Mottée…» dans son livre publié en 201 8.[18] Les deux, l’avocat Keith Matthee et avocat Peter L e Mottée ont servi à l’Eglise méthodiste d’Afrique du Sud arbitrage panel au cours des années 2003 t o 20 20.[19] Il semblerait donc que l ‘« indépendance» du procureur Peter L e Mottée puisse être remise en question à juste titre. L’avocat Keith M atthee est également bien associé au Dr Albu van Eeden, collègue de KSB et directeur général de Doctors for Life, une organisation de Mission Kwasizabantu. [20] Matthee a connu l’avocat Martus de Wet [21] pendant un certain temps également et ont travaillé ensemble sur des affaires juridiques.[22] Il n’est donc pas possible de présenter le panel parrainé par KSB comme « indépendant». L’indépendance du panel d’investigation peut être contestée à juste titre en raison de relations indirectes établies au fil du temps, et ce fait doit être pris en compte dans l’interprétation et la critique duur rapport.

En outre, il est à noter que les 350 e-mails reçus par le panel sont en grande partie.[23] Alors que seules quelques personnes ont fait des soumissions formelles, plus de 350 courriels ont exprimé leur soutien et leur appréciation pour la mission selon le rapport. En effet, KSB a lancé un effort concerté pour encourager ses membres et supporters actuels à envoyer un e-mail au panel avec un contenu positif. Des messages et des e-mails WhattsApp ont été envoyés aux résidents de KSB, aux membres actuels et même aux anciens membres de KSB pour les implorer d’écrire des e-mails de soutien au panel. Le panel a ensuite été inondé de courriels. KSB a suivi le même modus operandi en ce qui concerne la Commission CRL. Ce faisant, KSB a compromis l’indépendance et l’intégrité de son propre panel et a par la suite établi la propriété du panel en faisant activement la promotion du panel et en sollicitant des réponses au nom du panel. Le discrédit éclatant des préjugés des ex-membres qui ont parlé aux panélistes par l’avocat Keith Matthee et notable à certains endroits dans le rapport du panel, contrasté avec une acceptation élogieuse du contenu des 350 e-mails, montre clairement un biais à l’avantage de KSB. Cet aspect aggravant doit être pris en compte dans la pondération des conclusions du panel.

L’avocat Keith Matthee a beaucoup insisté sur le fait dans son communiqué de presse que j’ai été un membre très impliqué, un collègue de KSB avant 2017. En fait, il a minutieusement essayé de disqualifier chacun de nous qui a fait une soumission négative au panel, discréditer nos personnes et exalter KSB. Il a cité des sermons et des enregistrements dans ce sens pour prouver son point de vue selon lequel mes expositions actuelles sur les pratiques de KSB sont intenables et donc tout ce que je dis devrait être exclu parce que j’ai changé si radicalement d’être un partisan à un accusateur. Je n’ai jamais nié avoir été membre, partisan et prédicateur du « style de vie KSB» et de la théologie. Je suis allé jusqu’à me soumettre aux conclusions de la Commission CRL si cela devait même me porter préjudice.[24] Regardez mes écrits antérieurs à celui-ci et cela me confirmera sur ce point. Il a raison dans son observation que mon attitude envers KSB a changé à partir de 2017 et surtout depuis juillet 2018. J’ai discuté de ce changement en détail ailleurs dans mes écrits.

Le fait que j’ai changé ne me disqualifie pas de témoigner sur les questions qui ont provoqué un tel changement, même si un tel changement est survenu après avoir été à la mission pendant 24 ans. De fin 2016 à 2018, une grande quantité d’informations a été découverte, ce qui a rendu l’attitude et le précédent soutien insoutenable. Le mérite des faits présentés devrait prévaloir plutôt que d’humilier et de faire honte au messager parce que les révélations ne conviennent pas à l’avocat de l’accusé.

Un autre aspect à considérer est le fait que le panel KSB, de son propre aveu, était très limité dans le temps. Ainsi, le panel d’investigation devait achever son enquête et finaliser ses constatations sur la base de renseignements limités. Il y a des cas mentionnés dans le rapport où ils ont demandé des informations et de la documentation aux fiduciaires et elles n’ont pas été fournies. Il y a aussi des cas où les informations n’ont pas été vérifiées deux fois et où certains témoins potentiels n’ont pas été approchés ou où leurs recherches portent des preuves superficielles et l’hypothèse de preuves fondées uniquement sur des soumissions unilatérales est jugée « véridique». Il est très important de noter que l’on peut supposer que KSB a caché peut-être des informations vitales au panel. Le panel d’investigation peut alors avoir dû supposer certains faits pour finaliser ses constatations.[25] Il aurait été préférable que le comité, en raison d’un manque de documents et d’informations, ne tire pas une conclusion finale plutôt que de fonder une conclusion sur des renseignements limités lorsque les documents requis n’ont pas été fournis. La lecture de ce rapport laisse ainsi un clair arrière-goût d’une attitude positive inhérente à l’égard de KSB, qui imprègne l’enquête et aboutit à l’exonération de KSB dans les conclusions finales comme le prétendent les porte-parole de KSB.

Une dernière observation à ajouter est également vitale selon ma compréhension, en particulier en ce qui concerne l’acceptation de la valeur nominale des conclusions du panel, comme indiqué dans le résumé des conclusions.[26]. Le modus operandi que le panel a appliqué avec les témoignages des victimes était simple. Tous ces témoignages, qu’ils soient verbaux (enregistrés ) ou écrits, ont été remis à KSB pour réponse. La réponse KSB supplante les témoignage des victimes dans le sens cette réponse a été acceptée comme la réponse finale et « véridique ». Ainsi s’est fait le cœur du jugement du panel pour le mandat en cours de discussion. Ainsi, ni le témoin ni la victime n’ont eu la possibilité de répondre à l’opinion annoncàe de KSB sur la question. Avec une histoire de rétention de documents, de tromperie, de mensonges et d’« économie» de vérité de la direction de KSB, cet aspect est fondamental pour accepter, ou pas, les conclusions du rapport. Le verdict final du rapport sur les différents TDR affiche inévitablement dans tous les cas ce modus operandi. À mon avis, cela compromet d’office les conclusions finales et prédispose le rapport final à l’avantage de KSB.

3 – Observations particulières

Il faut saisir l’importance des expériences et des conclusions du panel en ce qui concerne des personnes clefs de KSB, comme le souligne le rapport. Au sein de la secte KSB, ceux-ci sont très significatifs pour établir le statut de secte. Les irrégularités dans lesquelles certains dirigeants vivaient et faisaient des choses, leur appartenaient comme un statu quo.

Et leur statut dans la communauté ,étant considérés comme des doctrines de cette mission, a rendu ces irrégularités comme normatives dans la communauté de la secte. C’est simplement devenu la « manière KSB» de faire les choses.

3.1 Erlo Stegen

La démence [27] d’Erlo Stegen avait été notée et évoquée publiquement depuis décembre 2017 où sa condition était vivement exposée dans des sermons prêchés par lui de décembre 2017 à avril 2018 et diffusés en direct par KSB. Cela avait toujours été nié avec véhémence par les dirigeants de KSB. Les employés et certains de ses enfants qui ont osé le dire avaient été critiqués lors des réunions entre collègues. Lors des réunions où j’ai personnellement assisté en particulier au début de 2018 et par la suite, il était incapable de présider la réunion de ou contribuer de manière constructive, endormi ou assoupi parfois. Maintenant, pour la première fois, un corps externe a confirmé son état et on pourrait s’attendre à ce que KSB émette une confirmation à cet effet. Le verdict selon lequel la direction de KSB avait délibérément « minimisé» la condition d’Erlo Stegen collabore à ce qui avait été déclaré et observé depuis le début. À la lumière de ce qui a été observé et confirmé par trois médecins qui l’ont évalué et se sont prononcés en privé, des rencontres de personnes éduqué avec lui et les observations publiques de centaines de personnes, il est encore étonnant que le Dr Albu van Eeden, le médecin personnel d’Erlo Stegen et un collègue de KSB ainsi que Ruth Combrinck, fille de Stegen et collègue de travail, essaient de donner des informations contradictoires au panel en ce qui concerne son état de santé. [28]

Le verdict selon lequel, le panel a conclu qu’Erlo Stegen était non-compos mentis[29], a des implications dévastatrices dans le contexte de KSB et des allégations contre les dirigeants.[30] S’il avait déjà été diagnostiqué en 2014 avec un début de démence comme certains le voudraient, alors toutes les allégations qui avaient été portées contre les dirigeant KSB seraient à voir dans une nouvelle lumière.

Par exemple, le 9 novembre 2015, lorsque la première résolution de prêt a été signée par Erlo Stegen pour de l’argent prêté à Lidia Dube, était-il capable et capable de comprendre ce qu’il faisait? Seuls Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo ont signé le R142 008 250,00 (145 résolutions de novembre 2015 à décembre 2018).[31] Si alors tel est le cas, Lidia Dube et Eunice Ngcamo sont les principaux auteurs en ce qui concerne les millions disparus et l’abus d’un Erlo Stegen malade pour réaliser leurs ambitions clandestines. Le panel a même fait valoir qu’Erlo Stegen a nié avoir eu connaissance dudit prêt.[32]

3.2 Lidia Dube

Il y a deux points de vue dominants dans l’arène publique concernant Lidia Dube.[33] Certains la considèrent en termes angéliques, remplie de Dieu le Saint-Esprit et elle est la personnification des caractéristiques semblable à Dieu. D’autres la voient comme une opportuniste et comme le personnage de Jézabel. L’influence que cette femme exerce dans toute la saga KSB s’étend du réveil en 1966 à Maphumulo jusqu’à aujourd’hui. On notera de son curriculum pendant cette période à KSB, son expérience de mort imminente en 1973, son enlèvement auto-orchestrée en 1998, son rôle d’administrateur de KSB depuis 2012 et son prétendu implication dans le prêt frauduleux de R142 millions depuis 2015. Il y a de nombreux témoignages négatifs à son sujet partagés avec le panel KSB ainsi que la Commission CRL.

Le 15, 19 et 22 Juillet 2019, elle a été nommée avec Erlo Stegen et Eunice Ngcamo comme directeurs de toutes les entreprises et fiducies de KSB. Sur le plan contextuel, cela est très significatif compte tenu de la mauvaise santé d’Erlo Stegen. Voir le profil KSB Business Network ci-dessous.

À première vue, Lidia Dube est une femme d’affaires qui gère les actifs et les flux de trésorerie chez KSB, se chiffrant à des milliards de rands. Cela inclut évidemment les entreprises Ekhamanzi Springs trading comme aQuellè et Emseni Farming. Elle a également acquis sa propre entreprise, Kingscliffe Supermarket, à travers laquelle quelque R9 848 520,00 des millions manquants ont été acheminés. L’interaction du groupe KSB avec Lidia Dube est expliquée sur les pages 45-48 (paragraphes 191-215) du rapport du panel d’investigation. Il ressort clairement de ce qui est écrit dans le rapport que Lidia Dube a caché des informations, a menti au panel, fabriqué des histoires, n’a pas fourni les documents demandés, n’a pas fourni les relevés de compte bancaire demandés, n’a pas pu expliquer les écarts dans les comptes bancaires, a affirmé ne pas savoir qu’elle avait un prêt de quelque 74 millions de rands à son nom, n’a pas assisté aux réunions de suivi avec le panel et a blâmé les autres, en particulier Erlo Stegen et Arno Stegen. Le panel n’a pas obtenu de réponses concluantes de sa part. [34] Je pense qu’il est d’une importance vitale de garder à l’esprit les observations du comité concernant Lidia Dube lorsque nous examinons leurs conclusions.

3.3 Eunice Ngcamo

Eunice Ngcamo est une analphabète. Ceci a été déclaré comme un fait et en des termes non dégradants. Semblable à Lidia Dube ci-dessus, Eunice Ngcamo est un fiduciaire et directeur avec Lidia Dube et Erlo Stegen de toutes les entreprises et biens de KSB. Cela inclut évidemment Ekhamanzi Springs Tradings comme aQuellè et Emseni Farming. Le panel a constaté qu’Eunice Ngcamu, à toutes fins pratiques, était une administratrice délinquante d’Ekhamanzi Springs et, par implication, de toutes les autres entités dont elle est administratrice. [35] En tant que directrice, elle n’a aucune idée des activités et des ressources humaines des entreprises de plusieurs millions de Rand qu’elle « gère» en tant que collègue directrice. Et il en va de même pour Michael Ngubane, le co-directeur d’Ekhamanzi Springs. Cela laisse un Erlo Stegen dément, et la tordue Lidia Dube à la tête de toutes les entreprises.

Avec tout ce qui précède comme information de base et contextuelle, nous pouvons maintenant examiner plus spécifiquement les conclusions du groupe KSB concernant leur mandat.

4 – Les conclusions obligatoires du groupe KSB.

Le panel KSB a été créé le 25 septembre 2020[36] et ils ont publié leur rapport final le 20 novembre 2020. Les termes de référence (TDR) étaient les suivants:

2. Nous avons reçu les termes de référence (« TDR») et pour plus de commodité, nous ferons état des cinq allégations sur lesquelles nous avons été mandatés pour enquêter, à savoir si:

2.1. la Mission est une secte – disant ou impliquant ainsi que la Mission

l’enseignement n’est pas scripturaire, et qu’il utilise des moyens néfastes pour contraindre les gens à rester dans la mission;

2.2. la Mission a toléré et ignoré les allégations de viol,

agression physique des femmes et des enfants;

2.3. la mission a toléré, négligé et / ou facilité les tests de virginité en violation des paragraphes 12 (4) à (6) de la loi sur l’enfance;

2.4. la mission est impliquée dans le blanchiment d’argent; et

2.5. Que la Mission a enfreint l’article 32 des Conditions fondamentales de

Loi sur l’emploi, 1997.[37]

Je vais commenter quelques TDR un par un.

4.1 TDR1 – La mission est une secte.

Allégation: 2.1. la Mission est une secte – disant ou impliquant ainsi que l’enseignement de la Mission n’est pas scripturaire et qu’elle utilise des moyens néfastes pour contraindre les gens restent à la mission;

Verdict: 19. Pour les raisons exposées dans le rapport principal, nous constatons que la Mission n’est pas une secte.[38]

Recommandations: [39] Plus particulièrement, le comité indique que:

  • 7.1. l’actuel organe directeur de la mission est dissous;
  • 7.4. un système est conçu pour permettre aux membres de la mission de déterminer qui devraient être les membres du Conseil d’administration;

Quelques conclusions comme indiqué dans le rapport:

  • 8. Les chefs de mission manquent de responsabilité.[40]
  • 10. Dans les communications qu’elle nous a adressées, la Mission: 10.4. s’est opposé au fait qu’une église / un groupement extérieur se donne le droit d’intervenir dans ses affaires;
  • 27. Nous avons constaté que le révérend Stegen est admiré par les membres de la Mission et peut-être vénéré[41].
  • Lors de notre entretien avec Lidia Dube, l’une des dirigeantes centrales de la Mission, elle nous a dit que: « L’oncle Erlo supervise la mission, rien ne se passe, nous ne pouvons rien faire sans sa permission».[42]
  • 34.4. M. Combrink nous a dit que, bien qu’il semble maintenant que la Mission ait pu être fraudée, il soutient toujours que tout cela fait partie du plan de Dieu, et que le Rév. Stegen n’a donc pas commis d’erreur.[43]
  • 35. Le type de « foi aveugle» dans le jugement d’un dirigeant tel que décrit ci-dessus est préoccupant, car il semble y avoir un refus ou une incapacité à considérer le rév. Stegen comme faillible.[44]
  • 44. Nous constatons que si les confessions n’étaient pas obligatoires, il n’aurait pas été nécessaire d’assurer le bon déroulement.[45]
  • 46. ​​Que la nécessité de se confesser dans l’ensemble de la communauté missionnaire soit actuellement « imposée», elle est largement pratiquée et fait certainement partie du système de croyance[46]
  • 47. Nous constatons que la nécessité de constamment confesser ses péchés (généralement à un conseiller) est très fortement soulignée (sic), conduisant souvent à des sentiments de culpabilité et de peur.[47] (NDLR : Les gens vont jusqu’à inventer des péchés, quand ils n’ont rien à confesser)
  • 49. Nous avons appris que les membres de la Mission sont censés s’habiller de certaines manières (ou plutôt éviter certaines façons de s’habiller).[48]
  • 51. Bien que le Dr Fleischmann n’admettrait pas qu’il s’agisse d’une règle, nous avons du mal à croire que tous ceux qui vivent à la Mission ont les mêmes convictions personnelles indépendamment les uns des autres.[49]
  • 52. Il existe des règles très claires concernant les frequentations romantiques. Ce n’est tout simplement pas autorisé. Aucune relation amoureuse n’est autorisée avant le mariage. L’un des membres, M. Muller, a décrit cela comme la manière KSB de se marier . La mission décrit cela comme une « discipline» tandis que les anciens membres la décrivent comme une « règle». [50]
  • 54. On nous a dit que la raison d’être de ces règles concernant le mariage et les fréquentations tient à l’importance de la « pureté» avant le mariage et à la distinction entre les membres de la mission et les méthodes mondaines de fréquentation et de mariage.[51]
  • « Il en faut beaucoup pour qu’une personne quitte une secte parce qu’elle perd à la fois les membres spirituels et parfois physiques de la famille. Il en est ainsi parce que la plupart des sectes interdisent à leurs membres de parler à des ex-membres sauf si un ex-membre envisage de retourner dans le groupe. Le premier membre actif de la secte, qui a peut-être même donné de nombreuses années de sa vie pour le groupe, reçoit un accueil très froid de la part de ses premiers amis avec lesquels il a tant partagé. Cela crée très souvent beaucoup de résistance et de doute dans toute forme de religion avec l’ex-sectateur. »
    75. Bien que nous n’ayons pas conclu que la Mission soit une secte, la citation ci-dessus résonne avec les anciens membres avec lesquels nous nous sommes entretenus.[52]

Il y a également des résultats concernant la peur, le contrôle, les normes, les émotions, l’information et la technologie, l’appartenance, etc. qui s’appliquent à cette section.

Dans l’ensemble, en lisant les conclusions de ce panel en collaboration avec les conclusions de TEASA en 2000 concernant KSB[53], on ne peut qu’être étonné de la conclusion catégorique et audacieuse du panel selon laquelle KSB n’est pas une secte. Des esprits académiques bien plus grands que celui des deux panélistes, ont conclu que KSB satisfait aux conditions préalables pour être classé comme secte. Il suffit de lire la liste des résultats ci-dessus pour reconnaître la réalité d’une communauté sectaire à KSB. Il est évident que le panel d’investigation avait été très indulgent dans l’application de ses propres conclusions accablantes à KSB. Il est également clair que le panel était enclin à ignorer même les suggestions de contrôle plus profond sur la communauté, par exemple:

  • 67. Le Dr Fleischmann a expliqué plusieurs raisons (sic) pour lesquelles les membres ne regardent pas la télévision:

67.1. c’est dépassé à l’ère numérique moderne;

67.2. les membres n’ont pas le temps de regarder;

67.3. cela évite que les enfants aient accès à la pornographie.[54]

Il y a une raison évidente plus profonde derrière de telles raisons « enfantines», c’est tout simplement interdit par la direction de la mission. Tous les médias sont contrôlés, y compris la télévision, les vidéos, l’accès à Internet, l’accès au téléphone mobile, etc. Il est en fait assez étonnant que le panel puisse être si arrangeant avec les réponses des dirigeants de la mission et des adhérents, au lieu de retenir les témoignages dévastateurs d’anciens membres et les observations du clergé bien informé sur le sujet des sectes. J’ai assisté à une réunion de collègues de travail où la collègue Magrit Olsen a dû présenter des excuses à l’assemblée pour avoir dormi une nuit chez son fils excommunié à Pretoria et où la collègue Jenny Christmas a dû s’excuser auprès du même corps de collègues rassemblés pour avoir les photos de mariage de sa fille excommuniée sur son portable. Elle était en larmes parce qu’elle avait déshonoré « l’œuvre de Dieu» et a été sévèrement réprimandée par les dirigeants, tout comme Magrit Olsen, pour l’avoir fait. Ils ont simplement compromis le « mode de vie KSB» de la secte et ont dû se repentir de leurs mauvaises actions.

  • 71. Le Dr Botha, M. du Preez et Mme Bornman nous ont dit que l’enseignement du Rév. Stegen est qu’il est permis de dire des mensonges afin de protéger la réputation de Dieu et / ou de la Mission. Cela a également été mentionné dans le rapport de l’Alliance évangélique 2000. Cela est nié avec véhémence par les membres actuels de la Mission. On nous a fourni des extraits de certains des sermons du révérend Stegen dans lesquels il dit que mentir est un péché. Nous ne pouvons pas concilier les allégations selon lesquelles il dit aux gens que c’est pour mentir, comme on le prétend, avec le contenu de ses sermons qui sont prêchés à des milliers de personnes et sont facilement accessibles en ligne à beaucoup d’autres.[55]

L’un des principaux arguments de ce rapport est le fait que les panélistes ont accepté le mot et les réponses de la mission comme définitifs. Les recherches que les panélistes auraient dû faire, ils ne l’ont pas fait, et leur rapport est donc terni par des incohérences et des préjugés. Ici, comme à d’autres endroits du rapport, les témoignages de témoins ne sont pas pris en compte en raison « d’extraits de certains des sermons du révérend Stegen ». Mais il y a aussi d’autres sermons à noter, que les panélistes n’ont pas pris note et ont simplement accepté les extraits fournis par KSB comme finaux. Dans un sermon intitulé « Dieu utilise les femmes»[56] Erlo Stegen enseigne la doctrine KSB de « amasu», signifiant « mentir pour le bien de l’Évangile». Entre autres, il dit le texte suivant:

« Certaines personnes ne connaissent pas la différence entre la sagesse et le mensonge.»

« Beaucoup de Blancs condamneront cette femme qui a menti et lui a dit de venir dans ma tente et vous serez en sécurité ici, puis elle l’a tué.

« Les Blancs ne connaissent pas la sagesse d’en haut, ils l’appellent simplement un mensonge flagrant».

« Jésus est la vérité. Même si c’est la vérité et que Jésus n’est pas dedans (le mensonge), c’est un mensonge. Simplement pour que vous, les Blancs, vous compreniez facilement »

« Apprenez de Jael et suivez ses traces.»

mentir pour le bien

La doctrine de KSB « amasu» ou « mentir pour le bien» peut être décrite comme suit et provient du renouveau de 1966 et de la culture zouloue syncrétisée avec la vérité biblique[57] :

Lentement mais sûrement, nous franchissons le mur des mensonges amasu ou blancs. Dans la culture zoulou, il est entendu que l’amasu est très bien parce que tant que vous mentez pour protéger l’œuvre du Seigneur, vous mentez pour protéger une bonne cause et donc ce n’est pas un péché. Dieu ne punira pas amasu. Cette « stratégie» ou « principe» a en fait été enseignée à KSB par Thofosi et promue et enseignée comme acceptable par Erlo Stegen. La femme de Rahab et Davids n’a-t-elle pas fait de même? Je crois que cette stratégie d’amasu est vraie parce que de nombreuses sources me l’ont confirmée. Une fille zoulou a simplement dit : « On nous apprend que cet amasu est OK». L’opposé d’amasu est l’amanga, qui est un mensonge pur et simple. C’est donc un péché. À la Mission, aqashe amasu, employer la technique du mensonge pour protéger l’œuvre du Seigneur, cause beaucoup de difficultés pour aider les gens à surmonter leur aveuglement pour voir leur propre péché en protégeant ceux qui font le mal et en cachant simplement les mauvaises actions en mentant pour la bonne cause du L’œuvre du Seigneur dans ce monde. Aqashe amasu est une pratique courante à la mission. Cependant, lentement mais sûrement, le voile est levé, et des preuves factuelles révèlent les mensonges pour le péché qu’il est réellement. Amasu est bibliquement un acte de péché.[58]

Il est très extraordinaire que les panélistes aient pu mettre en évidence l’aspect le plus profond de l’existence d’une secte, à savoir une figure de proue divin, et pourtant « trouver» contre toute raison que l’entité n’est pas une secte. Ils déclarent: « Le genre de« foi aveugle »dans le jugement d’un leader tel que décrit ci-dessus est préoccupant, car il semble y avoir un refus ou une incapacité à considérer le rév. Stegen comme faillible.[59] Ou: « M. Combrink nous a dit que, bien qu’il semble maintenant que la Mission ait pu être fraudée, il soutient toujours que tout cela fait partie du plan de Dieu et que le Rév. Stegen n’a donc pas commis d’erreur ».[60] Il a été soumis aux panélistes qu’Erlo Stegen est vénéré comme « l’homme de Dieu » à KSB, mentionné comme étant « le dernier prophète avant le retour du Seigneur», que Lidia Dube « donne la vie quand elle est touchée » et que elle est également appelée le « dieu de Kwasizabantu ». Quand Erlo Stegen parle, c’est aussi bien que « Dieu parle ». Cependant, les panélistes ont commodément ignoré ces derniers et leurs propres conclusions de collaboration déclarant que « KSB n’est pas une secte».

4. 2 TDR2 – Viol, abus sexuel, agression physique

Allégation: 2.2. la Mission a toléré et ignoré les allégations de viol, d’agression sexuelle et physique de femmes et d’enfants;

Verdict: 24. Nous n’avons trouvé aucune substance à ces allégations. Les témoins, qui nous ont parlé de cet aspect, se sont principalement appuyés sur des ouï-dire et n’ont pas pu donner de récits primaires sur un incident précis.

25. Nous n’avons pas pu trouver de crédibilité dans les versions des victimes présumées. (Nous sommes arrivés à une conclusion légèrement différente dans le cas de Stacy Thomas *, comme discuté plus en détail dans le rapport principal).

26. Nous n’avons trouvé aucune preuve crédible que des allégations de viol aient été signalées à la Mission et que la Mission les ait dissimulées.

Recommandations: [61] Il n’y a aucune recommandation.

C’est, à mon avis, la conclusion la plus choquante du panel KSB. Cela suggère simplement que toutes les victimes de ces atrocités sont classées comme des menteurs et des trompeurs et que KSB est le saint légendaire en la matière. Nous examinons la question telle que discutée dans la section principale du rapport.[62] Je vais en discuter ci-dessous, uniquement dans la mesure où les questions se rapportent à mon propre témoignage devant le comité. Cela peut ensuite être utilisé pour évaluer le reste de la discussion sur le TDR 2 en cours.[63] Le fait que les panélistes déclarent sans équivoque qu’ils n’ont trouvé aucune substance dans toutes les allégations est vraiment stupéfiant, étant donné qu’ils n’ont pas parlé à la plupart des victimes dont les incidents ont été soumis par des témoins et qu’ils ont, ou n’ont pas parlé aux conseillers et aux auteurs dans chacun des cas. Ils n’ont pas non plus eu accès aux témoignages personnels des victimes dans la plupart des cas en raison des expériences personnelles profondes de la victime.

Comme ce fut le cas dans le communiqué de presse de l’avocat Keith Matthee, les deux membres du panel du KSB se proposent de discréditer ceux qui ont témoigné sur les viols, les abus sexuels et le harcèlement et les sévices physiques. Il est clair que les panélistes régurgitent avec insistance les propos et l’attitude des dirigeants de KSB, car aucun effort n’est fait pour au moins essayer de vérifier les versions de KSB en la matière.

Permettez-moi de souligner quelques points dans leur rapport:

  • 86. Le Dr Botha nous a dit qu’on lui avait demandé de quitter la Mission en janvier 2019 quand il

a commencé à poser des questions difficiles et n’était « pas repentant ». Il a déclaré qu’il posait des questions sur les atrocités mais n’a pas précisé les détails de ces atrocités.[64]

J’ai commencé à poser des questions depuis Décembre 2017. Je devais partir en 2019 et après plusieurs réunions de collègues (3 au total) j’étais considéré comme « impénitent » en particulier par le président lors de ces réunions, Jabulane Dube. Ces réunions ont été enregistrées. Il est tout simplement ahurissant que les panélistes puissent même poser des questions sur les « détails des atrocités»! De quoi parle-t-on maintenant ? De quoi témoignons-nous maintenant ? Quels sont les documents sur lesquels nous leur soumettons? Je leur ai soumis mes observations à la Commission CLR ainsi que d’autres documents ; plus de 600 pages au total. Ont-ils même regardé les documents qui leur ont été soumis ? L’ensemble des efforts déployés pour demander des comptes à KSB n’allègue-t-il pas les atrocités énoncées dans leur mandat de KSB? L’intention inhérente à la déclaration suivante est intentionnellement douteuse.

  • 87. Lorsque nous avons interrogé la Mission au sujet du départ du Dr Botha de la Mission, on nous a dit que le Dr Botha était bouleversé d’avoir été rappelé des États-Unis et de ne pas avoir été autorisé à rentrer. À son retour en Afrique du Sud, il n’avait pas de poste à la Mission et ne savait pas comment s’y intégrer. La Mission a en outre déclaré que le Dr Botha n’avait pas été invité à partir, mais qu’il avait démissionné de son propre chef parce qu’il ne voulait pas se soumettre aux dirigeants de la Mission. [65]

Évidemment, j’ai été bouleversé par la façon dont j’ai été rappelé des États-Unis. Pourtant, je n’ai jamais voulu y retourner. Pas une seule fois je n’ai demandé à rentrer. Les panélistes ont-ils pris la peine de me poser des questions à ce sujet ? Dans tous les cas, quelle est l’incidence de mon retour des États-Unis sur les cas signalés de viol, de harcèlement sexuel, d’immoralité sexuelle et de violence physique. Il y a une quantité de correspondance entre moi et les dirigeants de KSB qui leur aurait montré la vérité sur ce qui s’est passé. C’est un mensonge flagrant que KSB a dit aux panélistes que je n’ai pas été invité à partir. Dans la chambre de Erlo Stegen, Erlo Stegen, Detlef Stegen, Hulda van Tonder et moi nous sommes rencontré le 1er Janvier 2019 au vers 09H00. Detlef Stegen a transmis une décision de la direction KSB qui m’a donné 2 jours pour faire mes bagages et partir. J’ai demandé Erlo Stegen d’être autorisés à rester jusqu’au 30 Janvier pour être en mesure de prendre les dispositions nécessaires. Il m’a accordé cette requête et nous avons quitté KSB Claridge à ce moment-là. Detlef Stegen s’est même excusé auprès de moi pour la façon dont il m’a traité devant Erlo Stegen. C’est typique  de la politique de KSB : toujours blâmer l’autre partie dans un dispute.

  • 89. Le Dr Botha nous a dit qu’il avait une liste de 12 cas de femmes qui avaient été violées et /

ou agressé sexuellement à la mission. Il n’a cependant pu nous donner des détails que sur 3 de ces cas.[66]

J’ai clairement indiqué aux panélistes dans mon témoignage que je leur donnerai trois des douze noms, car cela suffisait amplement à faire le point sur le sujet . Les panélistes ont exercé des pressions pour me faire donner les noms, promettant de ne pas révéler leurs identités. Je leur ai dit d’emblée que je ne suis pas à l’aise pour le faire car je n’ai pas demandé aux victimes la permission. Néanmoins, j’ai rapporté les noms de trois des douze cas. Il est manifestement ambigu de la part des panélistes d’insinuer que je ne peux donner que 3 noms, puis de suggérer dans le reste du libellé de la phrase que je ne pourrais pas donner les autres noms parce que je ne les ai pas. C’est une façon si subtile et délibérée de jeter le doute sur une personne.

Regardons les cas séparés. Le premier cas tel que noté dans le rapport sous le nom de Joyce Black[67]. Elle a été violée en 2009. C’est clairement indiqué dans la soumission, par écrit. Elle m’a consulté à ce sujet en 2016/2017.

  • 94. Nous avons parlé à l’auteur présumé qui se trouve toujours à la Mission. Il a admis avoir couché avec Joyce. Il a soutenu que la relation avait été consensuelle et que c’était lui qui en avait parlé au révérend Stegen parce qu’il se sentait coupable d’avoir eu des relations sexuelles en hors mariage. Notre capacité à tirer des conclusions sur cet incident a été entravée par notre incapacité à interviewer Joyce.

Cette personne fait partie de la direction, a connu le réveil de 1966, c’est collègue senior et attaquant verbalement ceux qui diffèrent de lui. Alors, il a admis avoir eu des relations sexuelles hors du mariage. C’était une fille rurale qui travaillait dans sa maison. Aujourd’hui, elle est brisée, vit dans la peur et vit de « l’argent de réconfort» qu’elle reçoit après avoir parlé à Erlo Stegen. Ce collègue très estimé de KSB n’est rien de moins qu’un fornicateur qui a trompé sa femme avec une fille célibataire qu’il a forcé à des relations sexuelles. Simplement parce qu’il prétend que la relation était consensuelle, le jury l’a cru et a laissé tomber l’affaire. Maintenant, je suis ridiculisé pour ne pas avoir signalé le viol à la police. Le panel a-t-il la moindre idée de ce que subit une femme zoulou violée après avoir été maltraitée? Elle n’a tout simplement pas de voix et un conseiller ne peut pas simplement signaler son cas à la police sans consentement.

Avant cette reconnaissance des faits, cet homme avait toujours nié que rien ne se soit passé. Si alors, comme l’auteur l’a dit, il l’a signalé à Erlo Stegen, la question est de savoir pourquoi KSB n’a-t-il pas fait quelque chose à ce sujet? Pourquoi cet homme se tient-il toujours en chaire pour prêcher et décider du sort des autres? Le tribunal ne reconnaît ni n’admet même pas son immoralité sexuelle et ne le soupçonne pas de mentir. Laissez-moi vous dire pourquoi! Il a avoué Erlo Stegen son immoralité sexuelle et a on a prié pour lui. Il a été pardonné par Erlo Stegen et s’en est tiré comme un homme libre. Et la fille? Rien. Elle est simplement écartée. En la conseillant, j’ai été témoin de sa douleur et de sa misère. J’ai dû la consoler dimanche après dimanche. Et le panel dit que tout n’est que « ouï-dire».

Maintenant, le panel a déclaré: “Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations” et “Notre capacité à faire une conclusion sur cet incident a été entravée par l’impossibilité d’interroger Joyce.”, En effet, les recherches et trouvailles ci-dessus ne sont qu’en faveur de KSB et des auteurs des méfaits. Dans le cas de Daan van Tonder, malgré la confession de son péché, KSB pouvait dans un délai d’une semaine porter des accusations contre Van Tonder pour une présumée indiscrétion sexuelle. Faites des recherches sur son cas tel que écrit dans les médias. Pourquoi ne KSB n’a pas ouvert une dossier à la police dans le cas de Joyce? Dans l’histoire de KSB, il n’est jamais arrivé qu’un conseiller porte des accusations contre un la personne qui le consulte pour ce qui est avoué. C’est la responsabilité de KSB de le faire du faire lorsque un signalement est fait à la direction.

Le deuxième cas, comme indiqué dans le rapport, est sous le nom de Petra Fourie.[68]. Quon dit le Dr Albu van Eeden et le Dr Ilse Vermaak à propos de Petra. Leurs opinions sur la question sont remarquables en son absence. Les panélistes leur ont-ils parlé? Ils m’ont demandé les noms des conseillers et j’ai donné les noms. Pourtant, aucune joie du faire. Les panélistes ont inclus le cas de Petra dans leur conclusion: « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations». Petra a signalé son viol à tous les deux, Van Eeden et Vermaak. Pourquoi ne l’ont-ils pas signalé à la police? Petra a écrit qu’elle n’avait reçu aucune aide et soutien et qu’il n’y avait aucune preuve avancée par les panélistes pour contredire sa déclaration. KSB a déclaré qu’aucun viol n’avait été signalé à la direction / à la mission. C’est un mensonge évident car les deux cas 1 et 2 ont été signalés à la direction. Donc, les panélistes passent également sur cette affaire avec un « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations»! Pour moi, je déduis du silence du panéliste sur cette affaire n ° 2 une confirmation retentissante que 1) ce viol a bien eu lieu, 2) qu’il a été dûment signalé par la victime, 3) que la mission a jugé l’affaire et rendu un verdict, 4) que la mission ne l’a pas signalé parce que cela ternirait la réputation de KSB, 5) la victime a été écartée pour se débrouiller seule.

Le troisième cas, comme indiqué dans le rapport, est sous le nom de Yolanda Holland.[69]. Cette affaire est en instance[70] car une affaire judiciaire est en cours. Et j’ai dit aux panélistes ce aussi bien. Certaines des informations contenues dans le rapport sont erronées, par exemple les dates de cet abus sexuel et l’heure à laquelle il a été porté à la connaissance de son mari. Je connais assez bien les deux auteurs. Il a été dûment signalé à Erlo Stegen et Friedel Stegen. Les deux ont reconnu que c’était arrivé, et on m’a dit que l’affaire avait été réglée. Je l’ai également par écrit sous la signature d’Erlo Stegen. Les panélistes auraient pu très facilement confirmer la véracité du cas n ° 3 s’ils voulaient le faire. C’est une question connue des dirigeants de KSB. Il est impossible de passer un verdict, « Nous ne trouvons aucune substance dans ces allégations », à moins que l’un do es donc avec l’intention.

  • 99. Il a déclaré que les viols n’étaient pas une politique ni institutionnalisés à la Mission, mais qu’ils étaient toujours tenus au silence et que les abus sexuels étaient monnaie courante parmi les dirigeants de la Mission, tant chez les jeunes filles que chez les femmes plus âgées.

Je maintiens cette déclaration. Je ne crois pas qu’il existe une politique à KSB où le viol est institutionnalisé dans le sens où il est organisé pour punir les gens. Cela étant dit, je soutiens également le fait que l’immoralité sexuelle a été révélée dans la vie des dirigeants. Quatre des membres fondateurs de KSB ont été accusés d’immorale sexuelle ity. J’ai de la documentation pour trois d’entre eux. Je suggère que la prévalence est endémique comme indiqué; voir le cas s # 1 et 3 ci – dessus. Je crois que les cas sont couverts comme une pratique courante. Voir le cas n ° 2 ci-dessus. Sur les douze cas que j’ai mentionnés au panel, la plupart impliquent des collègues et des dirigeants. Si je dois exposer les cas au tribunal sous serment, je le ferai. Cela implique le viol, les actes homosexuels, la pédophilie, l’adultère, le harcèlement sexuel. Jusqu’en décembre 2019, tous les auteurs étaient en service à KSB et à ce jour, certains d’entre eux sont toujours des collègues et des dirigeants de KSB. Je protégerai les victimes et considérerai leur bien-être dans tout cela. Mais les panélistes ont fait une grande injustice aux victimes dans leur rapport.

  • 100. Nous ne pouvons pas concilier la position du Dr Botha de la Mission avec le fait qu’il était l’un des conseillers à la Mission pendant tant d’années et pourtant gardé le silence sur la prétendue endémique[71] abus sexuels. Si ses déclarations sont vraies, alors il s’est manifestement contenté de rester dans un endroit où les viols et les abus sexuels sur les femmes étaient monnaie courante, et il n’a fait aucun effort pour dénoncer ces faits à la police.

J’ai fait savoir au comité que les cas que je connaissais et les faits que j’ai signalés m’ont été connus après avoir commencé à KSB Claridge en 2010. Ils semblent bien déterminés à me trouver le coupable plutôt que KSB dans tout cela. Je fais l’expérience d’une détermination ferme et obstinée dans toutes leurs conclusions et arguments pour désaffirmer les témoignages des victimes au profit de KSB.

  • 101. En 2018, il a accepté un déploiement aux États-Unis pour ouvrir une autre antenne de la Mission. Il est déconcertant que le Dr Botha ait eu connaissance de 12 cas de viol et / ou d’abus sexuels survenus alors qu’il était encore à la Mission, mais il n’a fait aucun effort pour obtenir justice pour les victimes, mais a plutôt gardé ces cas dans son arsenal. comme armes à utiliser contre la Mission.

Ce n’est tout simplement pas vrai. Les deux experts ne considéraient pas même les dates auxquelles ces cas s est venu à mon attention ou que, dans tous les cas, il a été dûment rapporté à la direction KSB au besoin. Je suis là où je suis aujourd’hui simplement parce que j’ai agi, que j’ai pris la parole. Il m’a fallu de février 2018 à novembre 2019 pour déposer le dossier contre KSB. En novembre 2019, tous ces cas ont été remis au HAWKS à Durban[72][73][74][75]. J’ai tout signalé au HAWKS et CAS 53/07/2020 a été enregistré. Tout ce qui a été soumis au Panel KSB et à la Commission CRL a été soumis au SAPS / HAWKS. Le 28 octobre 2019, ces questions ont été republiées au SAHRC. Référence KZ / 1920/0341 / MM. Il a également été rapporté le 22 juillet 2019 à l’honorable prince Mangosuthu Buthelezi avec des pièces justificatives pour sa lecture et son action. Il semble inacceptable pour les experts que l’on peut prendre la M ission à la tâche pour ce ha s eu tort fait contre les membres de la congrégation quand ils disent que je suis en utilisant ces cas comme « armes contre la Mission ». Je rejette cette déclaration avec le mépris total qu’elle mérite.

  • 102. Cela est d’autant plus vrai qu’il nous a déclaré qu’en 2020, il s’était adressé à la police pour ouvrir une affaire concernant les millions de rands qui auraient disparu du compte de la Mission. Il n’est plus membre de la Mission et, en tant que tel, les finances de la Mission ne lui concernent pas. Son rapport à la police ne relevait pas de ses obligations civiques, car il a l’impression qu’un crime a été commis à la Mission.
  • 103. C’est ce sens du devoir civique qui nous manque cruellement lorsqu’il s’agit de la connaissance par le Dr Botha des crimes qui auraient été commis contre les femmes à la Mission.

Je vais simplement dire ce que j’ai dit ci-dessus. J’ai tout signalé au SAPS / HAWKS. Tous les cas en référence aux questions d’argent et aux femmes à la KSB. J’ai signalé tous les cas de viol, d’abus sexuel et d’immoralité sexuelle à la direction et j’ai été ostracisé par la fraternité et la direction des collègues pour l’avoir fait. J’ai beaucoup écrit sur tout cela et étayé mes conclusions par une documentation pertinente. Les paragraphes # 102 et # 103 ci – dessus montre pour moi une compréhension très limitée par les experts de ce qui se passe réellement et une volonté de me renverser, tout comme le ir cas avec les autres, à partir du compte.

  • 105. En outre, le Dr Botha nous a déclaré que vers la fin de 2017, le révérend Stegen avait reçu un diagnostic de démence. Il nous a en outre dit que la famille du révérend Stegen et son médecin personnel refusaient toujours la condition du révérend Stegen. On ne voit donc pas clairement ce qu’il espérait accomplir en signalant des allégations de viol à une personne qui, à son tour, a des facultés affaiblies.

Cette déclaration souligne que les panélistes ne comprennent pas la dynamique interne d’une secte. Je ne vais pas essayer du décrire ici car les panélistes ont déjà rendu le verdict que KSB n’est pas une secte. (Voir le TDR n ° 4.1 page 9 ci-dessus). En outre, les allégations ont également été signalées à Friedel Stegen. De plus, les allégations ont également été signalées au SAPS / HAWKS. Les victimes ont également signalé les cas, notamment à Albu van Eeden, Ilse Vermaak, Lidia Dube, Jabulane Dube, Michael Ngubane, Eunice Ngcamo et d’autres. Il ressort clairement des déclarations contenues dans le rapport final du groupe KSB qu’il en est ainsi.

Je ne commenterai pas les cas de Chantel Engelbrecht, Erika Bornman et autres.

Pour moi, il est triste et très malheureux que le soi-disant Panel indépendant ait produit un rapport aussi biaisé en matière d’inconduite sexuelle à KSB.

4.3 TDR4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent[76]

Allégation: La mission (et toute société affiliée sous son contrôle) est impliquée dans le blanchiment d’argent.

Verdict: 31. Nous n’avons trouvé aucune preuve que les sociétés affiliées à la Mission aient été impliquées dans le blanchiment d’argent.[77]

32. Notre enquête a cependant révélé des problèmes qui nous préoccupaient gravement concernant un prêt qui avait été avancé par la Mission à une personne connue sous le nom de Ndlela.

Ceux-ci sont discutés plus en détail dans le rapport principal.

33. En raison des contraintes de temps et du manque de ressources spécialisées, nous n’avons cependant pas pu parvenir à une conclusion concluante sur la question du prêt.

Recommandations: [78] 18. La mission doit immédiatement faire des efforts pour récupérer l’argent de Ndlela.

19. La Mission doit signaler cette affaire à la police pour qu’une enquête soit menée.

Toutes les données financières énumérées et citées par les panélistes dans le rapport collaborent avec les informations que nous, témoins, dans cette affaire particulière, avons soumises au groupe. Il est à noter que les HAWKS ont enregistré au moins deux enquêtes sur le blanchiment d’argent auprès du SAPS, Kranskop. Il est donc tout à fait étonnante, compte tenu de la sophistication des méthodes de blanchiment d’argent et les enquêtes en cours en cours par les HAWKS, ainsi que les conclusions de spécial IDED Services de sécurité[79], que les deux panélistes concluent d « Nous n’avons pu trouver aucune preuve que les sociétés affiliées à la Mission se sont livrées au blanchiment d’argent ». En fait, cela n’est pas surprenant compte tenu duur enquête superficielle.

La sophistication du blanchiment d’argent[80] peut être décomposé en ses processus les plus élémentaires de compréhension. C’est là qu’interviennent les trois étapes du blanchiment d’argent, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC): placement, superposition et intégration. Dans les programmes traditionnels de blanchiment d’argent, le placement des fonds commence lorsque de « l’argent sale » est placé dans une institution financière. « L’argent sale» a en fait une large application et représente de l’argent obtenu illégalement de diverses manières.

Le transfert de fonds au sein du système financier ne se produit généralement qu’avec de très grosses sommes d’argent. Les institutions financières, les fiducies, les sociétés écrans et autres groupes financiers de ces régions peuvent accueillir de l’argent de presque n’importe où et n’exigent souvent pas la divulgation d’informations sur l’origine de l’argent. À leur tour, ces institutions ne déposent aucun rapport dans le pays dans lequel les fonds ont été générés. Un mulet d’argent est une personne qui reçoit et transfère des fonds acquis illégalement pour d’autres. La plupart des mulets reçoivent une commission pour leurs efforts. Lorsque les comptes bancaires sont compromis par des cybercriminels et des groupes internationaux du crime organisé (GCO), les mules d’argent sont un élément essentiel du transfert de l’argent des victimes à travers le système financier et d’aider les criminels à encaisser les comptes compromis.[81] Dans notre affaire KSB, comparativement, KSB représenterait l’aspect source de l’argent, les trois fiduciaires représenteraient l’aspect criminel et Ndlela représenterait l’aspect mulet[82]. La complexité du blanchiment d’argent, contre à l’argument simpliste des experts est bien illustré dans le Estina agricole système de blanchiment d’argent concoctée b y les représentants du gouvernement provincial et Guptas Free State.[83]

Qui est Ndlela?

« C’est ma compréhension[84] que Ndlela est venu à la mission Kwasizabantu lorsque Thofozi (Lidia Dube) était à l’hôpital à Pretoria en décembre 2015. Au début, il voulait vraiment bien faire et il est venu seul à ce moment-là. Il avait un problème avec les cauchemars la nuit en raison du nombre de personnes qu’il avait apparemment assassinées. Lorsqu’il a commencé à vider son cœur à l’un des conseillers qui avait été appelé par la réception, ils ont réalisé que ce qu’il disait était très important. Ils ont ensuite téléphoné à Eunice Ngcamu et elle a dit qu’ils devraient l’amener chez elle pour des conseils. Il lui a avoué ses « péchés ». À ce moment – là, il était en fuite car de nombreuses personnes le poursuivaient pour le tuer à cause de ce qu’il avait fait. Il avait tué certains de leurs proches, était un tueur à gages dans la guerre des taxis et avait même avoué avoir été un tueur à gages pour Zuma; la police le cherchait.

Ndlela a confessé
avoir été un tueur à gage

Selon certaines rumeurs, à la Mission, il aurait également été impliqué dans la fusillade de M. Chonco, l’ancien commissaire de police de Kranskop. Que ce soit vrai ou non, ce n’est pas le problème. Je suis soucieux de dépeindre le personnage de l’homme qui a gagné la confiance d’Erlo Stegen, Thofozi Dube et Eunice Ngcamu pour avoir reçu plus de cent quarante millions de rands (7.5 millions d’euros) en espèces de l’argent de la Mission, mieux dit, l’argent de Dieu!

Au moment où il est arrivé à Mission Kwasizabantu, il avait perdu sa maison en raison de la faillite. Sa maison et sa voiture ont été reprises. Lui et sa femme ont été mis sur liste noire dans les magasins de vêtements et les banques et c’est pourquoi il est venu pour aider la Mission. Il était sans travail, sans maison ni voiture. Il avait de graves problèmes émotionnels, spirituels et sociaux. Après avoir « réparé sa vie » (confessant ses péchés et parlant à un conseiller ), il y a eu une réunion de prière où Eunice, sa conseillère, a dit aux personnes présentes de se souvenir de Moïse Ndlela dans leurs prières. Eunice a partagé qu’il avait tué de nombreuses personnes. Même quand il fermait les yeux, il ne voyait que les personnes qu’il avait assassinées, et il faisait constamment des cauchemars la nuit; donc, les participants doivent prier pour lui. C’était vers décembre 2015. Quelques jours après la réunion de prière, Thofozi est retournée à la Mission depuis l’hôpital et elle a ensuite entendu parler de Ndlela et lui a parlé. Il a même été appelé à témoigner lors de la réunion des collègues dans l’ancienne salle de réception. Depuis ce jour, les choses ont changé dans la vie de la famille Ndlela ou Ndlovu ou Kanaan puisque Ndlela s’est acheté une nouvelle maison à Johannesburg ainsi qu’une voiture chère. À un moment donné, sa femme a travaillé au bureau d’Aquelle et ses deux enfants ont fréquenté l’école DSS. Sa famille n’est plus à la Mission. Il est toujours un visiteur à KSB. Erlo Stegen et Thofozi Dube ont tous deux des contacts avec lui. On dit que Thofozi et Ndlela ont trompé Erlo Stegen.

Ainsi, cet homme a alors reçu un prêt de R142 008 250,00 de la Mission Kwasizabantu sous les signatures d’Erlo Stegen, Thofozi Dube et Eunice Ngcamu. Tel que décrit ci-dessous dans la résolution relative à la fiducie, le prêt est sans intérêt. Il n’y a pas de délai spécifié pour le remboursement du prêt. Ndlela n’a signé aucun accord de prêt avec la Mission Kwasizabantu. Il n’a pas fourni à la mission son document d’identification, car il ne figure pas dans le dossier. Il n’a pas fourni à la mission de preuve d’adresse, comme c’est une exigence du RICA. Il n’a fourni à la mission aucun détail sur le SRAS et n’a fourni aucune garantie pour le méga-prêt. Il n’y a pas d’étude de faisabilité, pas de vérification de crédit, pas de contrôle de police. Rien! Absolument rien! R142 008 250,00 lui a été remis en espèces. Il lui a été remis dans des sacs, des boîtes et des glacières. Il lui a été conduit avec le Touareg ou Fortuner d’Erlo Stegen ou lui a été transporté dans les avions de la Mission, le Pilatus PC12 ou le bimoteur Cessna 340 ou le plus petit Cessna 182, partout en Afrique du Sud.

Le rapport final du panel KSB confirme toutes ces informations:[85]

174. Nous avons interrogé divers témoins et examiné de nombreux documents. Notre enquête a révélé ce qui suit:

174.1. Entre novembre 2015 et décembre 2018 environ, un montant de

145 737 645,51 rands ont été payés par la mission et ont été avancés sous forme de prêts à un certain Ndlela;

174.2. Le vrai nom de Ndlela est Canaan Ndlovu;

174.3. Il n’y avait pas d’accord de prêt ni de conditions de remboursement pour les prêts;

174.4. Tous les montants ont été avancés à Ndlela en espèces;

174.5. Pour obtenir l’argent liquide, la mission transférait de l’argent par voie électronique à un de ses activités, Saverite Supermarket, et obtiendrait alors l’argent des recettes de Saverite;

174.6. La mission transférait de l’argent à diverses entreprises appartenant à d’autres et recevraient à leur tour de l’argent de ces entreprises. Celles-ci les entreprises étaient:

(i) Kingscliffe Supermarket qui appartient à 100% à Lidia Dube – 9 848 520,00 R;

(ii) Pester Saving (Harding Spar) qui appartient à un ami et congrégant à la mission – R82 707 000,00;

iii) Emseni Farming – R46 318 350,00;

(iv) autres personnes – R6, 863 775,51.

174,7. L’argent serait livré à Ndlela à divers endroits;

174,8. Trois administrateurs ont signé des résolutions pour prêter de l’argent à Ndlela, à savoir, Rev Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamu;

174,9. Ndlela était venu à la mission dans le cadre du programme CYPSA qui aide les personnes ayant des problèmes de dépendance;

174.10. Le prêt n’a jamais été remboursé et a été déprécié en 2020.[86]

L’enquêteur privé, Mike Bolhuis, a déclaré dans un communiqué de presse ce qui suit:

Notre enquête a également établi que Moïse Ndlela est réel et que sa véritable identité est, en fait, Canaan Ndlovu. Il a coopéré à notre enquête dans la mesure où il a révélé qu’il opérait sous les instructions directes de Lydia Thofozi Dube qui est un administrateur principal de KSB, avec pour objectif de tromper le fondateur de la mission KSB, Erlo Stegen et de frauder KSB. Sur la base de la tromperie, Erlo Stegen a donné sa bénédiction et son soutien pour que l’argent de KSB soit donné à « Ndlela» pour financer de fausses activités, concoctées par Dube. Moses Ndlela (en fait Canaan Ndlovu) garda une commission et remboursa le solde de l’argent à son gestionnaire, Thofozi. Nous estimons que la richesse récemment amassée de Moses Ndlela vaut environ 15 millions de rands et le solde des millions est allé à Dube, selon Ndlela.[87]

Prêter 146 millions de rands de l’argent de l’église à cet individu dit Gary Banfield, l’auditeur de KSB, était « une erreur de jugement commise par la direction de KSB ».

  • 175. Nous avons parlé à diverses personnes de la mission de ce prêt. Nous avons demandé les raisons pour lesquelles Ndlela a reçu cette somme d’argent sur une longue période. Nous avons été informés que Ndlela avait donné à la mission diverses raisons pour lesquelles il avait besoin de cet argent. En toutes occasions, le prêt serait approuvé par le révérend Stegen avant que l’argent ne soit donné à Ndlela.

Quelle (s) raison (s) justifierait (nt) de prêter à un délinquant financier environ 1 million de rands par semaine sur trois ans sans contrat signé, sans pièce d’identité fournie, en utilisant un faux nom, sans garantie collatérale, sans intérêt, sans accord de remboursement en place, a repris le prêt de Lidia Dube R72 millions, tout en espèces, clandestinel y récépissé délivré, ne reconnaissant de l’argent, jamais interrogé par les commissaires aux comptes depuis 2015 et radiée en Septembre 2020 fonds ayant une déficience. Les raisons ne sont pas données par les panélistes, nous sommes donc dans l’ignorance. Une perte de 146 millions de rands plus tard, l’auditeur la qualifie d ’« erreur de jugement commise par la direction de KSB ». Qui était ce leadership? Erlo Stegen, Lidia Thofozi Dube et Eunice Ngcamo.

Les dirigeants de KSB ont caché ce prêt aux collègues et aux congrégations de KSB qui sont membres du « KSB Trust» derrière un mur de mensonges. L’ensemble du leadership exécutif est impliqué.[88] Le panel a-t-il même essayé de pénétrer ce « mur» délibéré de mensonges si perpétuellement racontés par les dirigeants au fil des ans pour cacher le « prêt» à Ndlela aux personnes à qui l’argent appartenait aussi ? Je doute honnêtement qu’ils l’ont fait.

  • 192. Pour étudier le scénario mentionné au paragraphe 191.1 ci-dessus, nous avons demandé les relevés bancaires des trois fiduciaires qui avaient cosigné les résolutions autorisant les prêts à Ndlela, ainsi que les fiducies dans lesquelles eux-mêmes et leur famille immédiate étaient fiduciaires ou bénéficiaires, pour la période 2015 – 2018. Nous avons demandé à la Mission de nous fournir les relevés bancaires des comptes suivants:

192.1. Compte personnel de Rev Stegen ;

192.2. Supermarché Kingscliffe CC;

192,3. The Reedneh Trust;

192,4. The Willow Trust; et

192,5. FR Compte personnel de Ngcamu.

  • 193. Nous avons analysé les déclarations et n’avons rien trouvé d’anormal dans le

comptes des fiduciaires.

  • 194. Le Reedneh Trust avait un prêt impayé de la Mission de 23 millions de rands. le

le prêt a été déprécié sur instruction des fiduciaires. Nous n’avons pas enquêté sur cela

aspect de plus, car nous n’avons trouvé aucune indication que ce compte avait été utilisé pour transférer l’argent qui avait été prêté à Ndlela.

C’était un effort vraiment irrationnel. Il n’y a aucune possibilité par la loi, où 146 millions de rands sous forme d’espèces peuvent être re- déposés sur des comptes personnels sans que les banques ne le signalent aux agences fiduciaires gouvernementales ou aux agences fiscales internes. Fonder une conclusion sur un effort aussi inutile est pathétique. Nous avons parlé de Reedneh Trust dans un autre cas. C’est la confiance personnelle du fiduciaire Erlo Stegen et de ses six filles. Cette fiducie a reçu un prêt de R23 millions autorisés par les trois fiduciaires, Erlo Stegen, Lidia Dube et Eunice Ngcamo et dans un an, il a été décidé par le sam e thre e fiduciaires de déclarer le prêt douteux et écrire hors R23 millions. Cela ne soulève-t-il même pas un drapeau rouge?

En ce qui concerne les états financiers de la fiduciaire Lidia Dube, le rapport met en évidence plusieurs écarts. En réalité, les experts sont repartis non e plus sage dans l’ensemble de l’allégation de blanchiment d’argent. Elle les a vraiment manipulés et est maintenant disculpée en toute sécurité, comme l’a déclaré l’avocat Keith Matthee dans le communiqué de presse du KSB.[89] et entrevue radio de Dirk Combrinck[90] sur la base des conclusions de ce comité indépendant autoproclamé de KSB, réitérées par l’avocat Martus de Wet dans une conversation avec Cape Talk Radio.[91] Cette conclusion des experts et de la déclaration de Keith Matthee et Martus de Wet, au nom de KSB se trouvent dans le temps pour être totalement pré-maturité bien.

  • 215. Nous n’avons aucune information sur la date à laquelle l’oubli du révérend Stegen a commencé et nous ne pouvons donc pas dire si Ndlela a profité ou non de lui.

C’est vraiment une observation étonnante à la lumière de toutes les informations dont dispose le panel ainsi que des informations recueillies grâce à ses propres enquêtes. Ndlela a été recruté par Lidia Dube et emmené à Erlo Stegen. Les services de sécurité spécialisés étaient la seule autre entité en plus de KSB qui avait parlé à Ndlela.[92] Dans l’état actuel des choses, il semble que le dément malade Erlo Stegen avait été trompé par Lidia Dube et Ndlela ensemble. Il n’est tout simplement pas raisonnable de rejeter maintenant la responsabilité sur Erlo Stegen seul. Tous les fiduciaires doivent être amenés à rendre des comptes. Le détournement dans cette affaire de 146 millions de rands à Ndlela et de 23 millions de rands à Reedneh Trust doit être expliqué à la lumière de la tromperie, des mensonges et des dissimulations de la direction. Aucune exonération ne peut être réclamée par la KSB et aucune exonération ne peut être accordée par le panel à la direction de KSB.

Les recommandations des panélistes ne sont manifestement aucune exonération. Selon l’avocat de KSB, Martus de Wet, « c’était un panel indépendant. C’étaient des experts médico-légaux… ». Si c’est le cas et les experts de la tate « la mission doit signaler cette question à la police pour qu’une enquête soit menée », il n’y a aucun moyen que cette conclusion peut être présentée comme une disculpation. Il reste à voir si la direction de KSB donnerait corps à cette recommandation des panélistes.

5 – C oncluding Remarque s

Ce qui est dit ci – dessus sont mes propres observations à l’égard de KSB propre du rapport du Groupe d’experts indépendant. Je ne peux pas approuver ce rapport tel qu’il est. Il y a trop de problèmes avec cela. Je suis fermement convaincu que ce rapport est gravement entaché par une prédisposition inhérente à favoriser le leadership de KSB et les conclusions des panélistes montrent un tel biais.

La partialité des conclusions à l’avantage des dirigeants de KSB dans le rapport est vivement accentuée par l’enthousiasme euphorique avec lequel les dirigeants de KSB ont déclaré leur innocence et prétendent être totalement disculpés par le Panel indépendant sur toutes les allégations, comme accentué dans le rapport ir. Les porte-parole ont également promis avec enthousiasme que des poursuites suivraient contre News 24 et les témoins après avoir reçu le rapport et les soumissions des témoins aux panélistes.

Nous devrons donc simplement attendre et voir ce que l’avenir nous réserve.


[1] Section A. Paragraphes 1-2. P3.

[2] Section A. Résumé des constatations. Pp 11-15.

[3] Paragraphes 195-207. Pp46-47

[4] Paragraphes 211. P48; 222. P50; 224.p50; 225. P50.

[5] Paragraphe 184. P43; Paragraphe 187. P44.

[6] Paragroaphe 186. P44

[7] Paragraphes 213 à 215. P48.

[8] Paragraphes 213 à 215. P48.

[9] Paragraphe 174.8. P42; Paragraphes 226 à 227. P50.

[10] Paragraphes 174-176. P41-42.

[11] Paragraphes 223-226.P50.

[12] Paragraphes 213-215.p48.

[13] Circa R142 m à Ndlela altéré; R23m à Reedneh Trust dégradé.

[14] Circa R142 m à Ndlela altéré; R23m à Reedneh Trust dégradé.

[15] https://livestream.com/accounts/10578297/events/8699895

[16] Paragraphes 84ff. pp21ff. Voir la section B ci-dessous pour une discussion détaillée.

[17] Un membre fondateur est un collègue qui a été à Maphumulo en 1966 et a connu le renouveau à ce moment-là.

[18] Voir page 13. L’empereur n’a pas de vêtements © Keith Matthee SC 2018. Publié par Lighthouse Christian Publishing, Minnesota, USA. Imprimé en 2018. Réimprimé en 2019.

[19] https://www.plmlaw.co.za/#team. https://www.pressreader.com/south-africa/sunday-tribune-south-africa/20200927/281608127875459. https://keithmatthee.com/about/. 3 mars 2020 – Responsable du comité d’arbitrage. Adv Keith Matthee keith@mattd.co.za. (c) 082 376 0129. Responsable du comité de médiation connexe. M. Pat Mkhize.

[20] https://keithmatthee.com/category/abortion/.

[21] https://www.timeslive.co.za/news/south-africa/2020-10-07-hpcsa-lets-anti-abortion-doctor-off-the-hook-after-complainant-withdraws/.

[22] L’avocat Keith Matthee SC, mandaté par les avocats De Wet Wepener, représentera le Dr De Vos lorsqu’il comparaîtra devant une enquête disciplinaire de six membres prévue pour les 27 et 28 août 2019 au Cap.

https://www.doctorsforlife.co.za/2019/08/28/doctor-charged-for-advising-that-unborn-babies-are-human/.

[23] 63. Nous avons reçu plus de 350 courriels exprimant des messages de soutien et d’appréciation pour et de

Mission.

[24] https://themissionary.blog/2020/10/18/do-not-shoot-the-messenger/

[25] Voir la section TDR 4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent; p 40ff paragraphes 168 à 215.

[26] Résumé des conclusions. RAPPORT DU PANEL INDÉPENDANT DATE: 20 NOVEMBRE 2020 COMPILÉ PAR: ADV KHUMBU SHAZI & MR PETER LEMOTTEE.

[27] La démence est la perte du fonctionnement cognitif – penser, se souvenir et raisonner – et des capacités comportementales à un point tel qu’elle interfère avec la vie et les activités quotidiennes d’une personne. Ces fonctions comprennent la mémoire, les compétences linguistiques, la perception visuelle, la résolution de problèmes, l’autogestion et la capacité de se concentrer et de prêter attention. Certaines personnes atteintes de démence ne peuvent pas contrôler leurs émotions et leur personnalité peut changer. La gravité de la démence va du stadu plus léger, quand elle commence tout juste à affecter le fonctionnement d’une personne, au stadu plus grave, lorsque la personne doit dépendre complètement des autres pour les activités de base de la vie.

Bien que la démence soit plus fréquente à mesure que les gens vieillissent (jusqu’à la moitié de toutes les personnes âgées de 85 ans ou plus peuvent avoir une forme de démence), elle ne fait pas partie du vieillissement normal.

https://www.nia.nih.gov/health/what-démentia-symptoms-types-and-diagnosis

[28] 184. À la mission, nous avons interviewé le Dr Abu van Eeden et Ruth Combrink au sujet du Rév.

L’état de Stegen. Nous avons été informés que le révérend Stegen était sain d’esprit, sauf

qu’il avait parfois des oublis liés à la vieillesse. Le rapport, pp 43-44.

[29] Non compos mentis est une expression juridique latine qui se traduit par « de l’esprit insensé»: nōn (« pas») préfaces compos mentis, signifiant « avoir le contrôle de son esprit». Cette expression a été utilisée pour la première fois dans le droit anglais du XIIIe siècle. pp 43-45

[30] 186. Au cours de notre entretien avec le révérend Stegen, nous avons glané ce qui suit:

186.1. Le rév. Stegen n’a pas compris la plupart de nos questions;

186.2. il ne pouvait pas répondre à la plupart de nos questions;

186,3. il se répéta assez souvent;

186,4. il a eu des moments de lucidité quand il a compris ce que nous disions et

donnerait des réponses appropriées et pertinentes, mais celles-ci étaient peu nombreuses.

[31] https://themissionary.blog/books/#TheMissionaryAndMoney

[32] 214. Lorsque nous avons interrogé le révérend Stegen sur l’argent, il a nié avoir eu connaissance du prêt,

mais plus tard, il a semblé ne pas savoir qui était Ndlela. P 48 du rapport.

[33] https://www.ksb.org.za/your-letters-to-the-media/

https://themissionary.blog/books/#TheMissionaryAndJezebel !

[34] 199. Nous n’avons trouvé aucun retrait de R500 000,00 et R400 000,00 avant 25

Février 2016 comme mentionné par Mme Dube. Nous n’avons pas pu obtenir de réponse concluante

de Mme Dube lorsque nous avons demandé des éclaircissements à cet égard. Elle a indiqué qu’elle le ferait

revenez nous voir plus tard, après avoir effectué des recherches appropriées. Elle n’avait pas

nous venir au moment de la rédaction du rapport. P46 du rapport.

[35] 235. Nous avons parlé à M. Ngubane et à Mme Ngcamu, qui sont les directeurs d’Ekhamanzi.

Ils n’avaient aucune idée de ce que les employés sont payés ou de ce qui se passait

entreprise. Mme Ngcamu a déclaré qu’elle n’était pas intéressée par les affaires et qu’elle

intéressé uniquement par les questions relatives à la Parole de Dieu.

236. Bien que notre loi n’exige pas qu’un administrateur ait un sens des affaires spécial, un

administrateur entretient une relation fiduciaire avec une société dont il est

réalisateur. Un administrateur doit exercer ses pouvoirs et exercer ses fonctions

avec un degré de compétence et de diligence. C’était déconcertant de découvrir qu’elle

ne sait pratiquement rien de l’entreprise qu’elle est chargée de diriger, car

requis par la loi sur les sociétés de 2008. P52 du rapport.

[36] Le 25 septembre 2020, nous avons été nommés par Arnott and Associates Avocats,

sur les instructions de la mission KwaSizabantu (« la mission »), de mener une

enquête sur diverses allégations contenues dans un documentaire de

News24, intitulé « Exodus». Section A page 3 du rapport.

[37] ENQUÊTE SUR LES ALLÉGATIONS CONTRE KWASIZABANTU MISSION: RAPPORT DU GROUPE INDÉPENDANT. 20 NOVEMBRE 2020. Page 3.

[38] Section A. Résumé des constatations. Paragraphe 19 p11. Tel que publié le vendredi 20 novembre 2020.

[39] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. Pp 1-5

[40] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. Pp 1-5

[41] S ECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P7 par.27. Revere – verbe (utilisé avec l’objet), vénéré, rever i ng. à considérer avec respect teinté de crainte; En termes de Dieu – Verb. Revere, respect, vénèrent, culte, adorez moyenne à Hono u r et admirent profondément et avec respect.

[42] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P7 paragraphe 2 9.

[43] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 8 par. 34,4

[44] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 9 par. 35

[45] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 10 par. 44

[46] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 10 par. 46

[47] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 11 par. 47

[48] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 11 par. 49

[49] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 12 par. 51

[50] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 12 par. 52

[51] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 12 par. 54

[52] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 19 par. 54 et 75

[53] Titre: Une évaluation du programme de l’Église et de la démocratie; Créateur: L’Alliance évangélique de l’Afrique du Sud (Teasa)… CASE recherches Rapports... SOURCE1, [ 2000 -20] ÉVALUATION DE L’ÉGLISE ET LA DÉMOCRATIE… https://www.ksb-alert.com/report -concernant-la-mission-kwa-sizabantu /.

[54] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 16 par. 67.

[55] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 18 par. 71

[56] https://www.youtube.com/watch?v=3XwuFOq0coQ. 00:49:00 dans le sermon. Traduit par Arno Stegen. Juges 4.

[57] Verbe – passé: syncrétisé ; participe passé: syncrétisé – tentative de fusion ou de réconciliation (choses différentes, en particulier les croyances religieuses, les éléments culturels ou les écoles de pensée). – “les communautés Amish d’aujourd’hui ont syncrétisé de nombreux éléments traditionnels duur culture matérielle avec des éléments du Nouveau Monde”

[58] https://themissionary.blog/

[59] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 9 par. 35

[60] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 8 par. 34,4

[61] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. P 5

[62] TDR 2A – La mission a toléré et / ou ignoré les allégations de viol et

maltraitance des femmes. P 20.

[63] Paragraphes 84 à 106. Pp 21-25.

[64] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 86 par. 21

[65] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 87 par. 21

[66] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. P 89 par. 21

[67] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. Cas n ° 1 – Joyce Black *. P22

[68] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. Cas n ° 2 – Petra Fourie *. P23 Paragraphes 94-97.

[69] SECTION B – RAPPORT PRINCIPAL. Cas n ° 3 – Yolanda Holland *. P24 Paragraphe 98.

[70] « Sub judice» est une expression latine signifiant « sous jugement». Le pouvoir de ces mots est cependant totalement illusoire. Mais la règle, dans sa forme stricte, ne s’intègre pas bien dans un système juridique comme le nôtre. Cela a plus de sens dans les juridictions qui emploient des jurés et où les jurés peuvent être influencés par les opinions qu’ils entendent et lisent à l’extérieur de la salle d’audience.

[71] * (en particulier de quelque chose de malvenu) florissant ou se répandant sans contrôle.

53 synonymes, antonymes, expressions idiomatiques et mots apparentés pour rampant, comme: incontrôlé, impétueux, turbulent, fanfaron, endémique, déchaîné, grandissant sans échec, sauvage, violent, véhément et rang.

[72] Journal : Gert et moi avons pris l’avion pour DBN pour le rendez-vous avec le Col Maloyi à John Ross, novembre 2019. Je lui ai remis le dossier. Il étudiera le dossier et nous reviendra dans deux semaines. Téléphone au bout de deux semaines – le colonel lui dit : contacter Jan 2020 en Téléphone 3 ème semaine en janvier ’20. Col Maloyi dit que le fichier a été envoyé au col. Pillay, HAWKS, Pietermaritzburg. Je dois attendre qu’il me contacte.

[73] Journal de janvier 2020 : le colonel Pillay téléphone fin janvier. A reçu le fichier. Aller au dossier d’étude et revenir vers moi re. une réunion pour discuter de l’enquête.

[74] Journal de février 2020 : Le lieutenant général Godfrey Lebeya me téléphone. L’affaire contre KSB sera reprise par Silverton, Pretoria, siège social. Il dit que le ministre de la police Bheki Cele est au courant de l’affaire. Lui, gén. Lebeya, a chargé le col. Van Heerden pour reprendre l’affaire.

[75] Agenda juillet 2020 : j’organise une rencontre avec HAWKS à PMB. Recevoir Kranskop SAPS CAS : 53/07/2020

[76] TDR 4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent. Paragraphes 168 à 227. Pp 40-50.

[77] RÉSUMÉ DES CONSTATATIONS. Paragraphe 13. P13

[78] Section C. Recommandations. Paragraphes 1 à 20. P 5

[79] LA MISSION DE GRAND HEIST KWASIZABANTU GREYTOWN KWA ZULU NATAL R136 MILLIONS. 23 septembre 2019. Une enquête approfondie a confirmé les rumeurs selon lesquelles les dirigeants de la mission de Kwasizabantu seraient impliqués dans le blanchiment d’argent, environ 136 millions de rands des fonds de la mission ayant été illicitement convertis en espèces, puis l’argent a disparu. Nous avons la preuve que 136 millions de rands en espèces ont été volés à la mission Kwasizabantu (KSB) de 2015 à décembre 2018

[80] https://themissionary.blog/books/#12.

[81] https://securityintelligence.com/it-all-comes-out-in-the-wash-the-most-popular-money-laundering-methods-in-cybercrime/.

[82] https://themissionary.blog/books/#TheMissionaryAndMoney.

[83] https://www.news24.com/news24/southafrica/news/state-capture-inquiry-how-estinas-sole-director-created-confusion-in-tracing-funds-20201204

[84] https://themissionary.blog/books/#TheMissionaryAndMoney.

[85] TDR 4 – La mission est impliquée dans le blanchiment d’argent. Paragraphe 174ff. p41.

[86] Selon une lettre datée du 21 septembre de Colenbrander Registered Auditors, signée par Gary Banfield, le prêt avait été déprécié et radié.

[87] LA MISSION DE GRAND HEIST KWASIZABANTU GREYTOWN KWA ZULU NATAL R136 MILLIONS D’ARGENT DE DIEU MANQUANT. Les principaux suspects dans l’affaire de blanchiment d’argent KSB ont été identifiés. Les principaux suspects de l’enquête sur les activités présumées de blanchiment d’argent à la mission Kwasizabantu (KSB) au KwaZulu Natal ont été identifiés. 24 octobre 2019.

[88] https://themissionary.blog/books/#TheMissionaryAndMoney. https://themissionary.blog/books/#10 https://themissionary.blog/books/#12 https://themissionary.blog/my-book/#ChapterV





[89] https://www.ksb.org.za/

[90] https://www.702.co.za/articles/403064/kwasizabantu-mission-feel-exonerated-by-panel-findings.

[91] http://www.capetalk.co.za/articles/403096/no-substance-to-rape-allegations-at-kwasizabantu-mission-lawyer

[92] LA MISSION DU GRAND HEIST KWASIZABANTU GREYTOWN KWA ZULU NATAL R136 MILLIONS D’ARGENT DE DIEU MANQUANT. Les principaux suspects dans l’affaire de blanchiment d’argent KSB ont été identifiés. Moses Ndlela (en fait Canaan Ndlovu) garda une commission et remboursa le solde de l’argent à son gestionnaire, Thofozi.

Les Européens pro-KSB quittent le navire qui coule

Traduction en français d’un article de KSB Alerte

La question demeure:

Sur quelle base de foi veulent-ils continuer ?
Sur les anciennes règles de la secte,
ou sur l’Évangile?

Les sites Web des communautés européennes Kwasizabantu ont été déconnectés d’internet (sauf le site roumain), celui d’Australie ne peut pas être atteint – le détachement de Kwasizabantu a commencé dans le monde entier. Ici et là, les divisions sont déjà évidentes: certains veulent continuer avec KSB, c’est-à-dire Lydia Dube et Erlo Stegen, tandis que d’autres se séparent de KSB. Soudain, cela devient évident: les «Frères», qui étaient par ailleurs si unis et se faisaient confiance, se font soudainement face de manière irréconciliable – tout comme les frères Erlo et Friedel Stegen. C’est le résultat de l’insistance sur l’exclusivité d’un “chemin supérieur”, qui est maintenant susceptible de s’avérer être le mauvais chemin même pour les extrémistes.

Les règles humaines, principalement basées sur le culte des Zoulous en Afrique du Sud, ont poussé la secte dans un recoin spirituel d’où il sera difficile de trouver son chemin – même après s’être éloignée de Kwasizabantu. La contrainte à la pastorale, la confession constante des péchés devant les pasteurs, les rites de mariage insensés, le système de commandement et d’obéissance, le refus de toute responsabilité des dirigeants envers les congrégations, la séparation systématique des membres féminins et masculins de l’église, les interdictions et les commandements arbitraires, la conscience d’élite générée artificiellement et l’hostilité toujours soigneusement cultivée envers le reste du monde évangélique – la fondation des communautés Kwasizabantu n’a vraiment rien à voir avec l’évangile de Jésus-Christ.

Mais:

continueront-ils toutes ces «traditions»?

Sinon, que reste-t-il d’exclusivité, d’attraction d’une «élite religieuse», que reste-t-il des relations prétendument si spéciales avec Dieu que seul Kwasizabantu aurait pu avoir? Vont-ils continuer à croire en une résurrection qui n’existait pas, mais qui est l’essence même de KSB?

Les anciennes congrégations «libres» de la KSB continueront-elles à croire en l’histoire de Lydia Thofozi Dube, si fondamentalement opposée à l’Évangile? Cette croyance est la ligne épaisse de toute l’histoire de la KSB, la rend invraisemblable et la prive de toute gravité. C’était un mensonge depuis le début, l’histoire d’une petite femme noire qui était consciente de l’attention du petit cercle autour d’Erlo Stegen et savait comment utiliser sa chance pour une carrière dans la mission.

Vous devez lire attentivement le petit livre du Dr. Kurt Koch – “In Paradise”. Ensuite, vous remarquez diverses choses de ce livret laissent le Dr. Koch apparaître sous un mauvais jour. Koch essaie de «normaliser» les résurrections en tant que telles avec plusieurs «preuves», mais il n’en a aucune. Tout ce qu’il écrit a été lu ou entendu, vous pouvez le croire – ou pas. Koch ne connaît également que l’histoire merveilleuse et carrément scandaleuse de la résurrection de Lydia Dube par ouï-dire – il n’était pas là. Il fait confiance et croit ceux qui lui en ont parlé – ce sont les 5 suspects habituels: Les Stegens, Erlo, Friedel, Rita, Martin Heino. Puis deux Dubes, Hilda et Jabulani, puis Mama Nsibande, un Emmanuel Khwela et une Helen Mzila.

Koch lui-même, à cette époque à cause de l’adultère et du divorce d’avec sa femme dans le spectre protestant en Allemagne, pouvait bien utiliser l’histoire pour se faire un nom et l’écrire avec enthousiasme – que ce soit vrai ou non: cela devait simplement être vrai. Quiconque le lit DOIT non seulement avoir de sérieux doutes à son sujet, mais DOIT le rejeter à la lumière de l’Évangile. C’est du faux.

Mais: L’histoire montre une autre particularité de Kwasizabantu – à savoir que les doutes ne sont pas autorisés et que l’inimitié implacable s’ensuit. Comme dans le communisme, où le parti a toujours raison, Kwasizabantu a toujours raison, tout le monde a tort.

Alexander Seibel, célèbre publiciste, évangélique et auteur protestant autrichien (voir Wikipedia) a tout de suite renifler le danger:

«du spiritisme
à plein nez»!

L’histoire avec Lydia, est une catastrophe mais aussi un vrai coup d’État. A suivre …


NDLR de Vigi-Sectes:

Depuis des décennies, nous avons eu avec Alexander Seibel des échanges constructifs, et dans le même discernement.

Oui, les Européens pro-KSB quittent le navire qui coule. Cela sent le roussi en Afrique. (Et même le pourri, et ce, depuis le début.)

Est-ce alors une décision surtout pragmatique (comme savait le faire les Stegen) et médiatiquement nécessaire que de couper les ponts avec la “Rome africaine”, ou bien est-ce une repentance sincère? … Personne n’est encore convaincu de cette dernière en tout cas.